Si nous examinions attentivement toutes les merveilleuses qualités spirituelles qui firent de Christ-Jésus ce qu'il était,— ce qu'il est,— pour le monde, peu d'entre nous diraient que son pouvoir d'aimer n'était pas la plus belle de toutes. Il avait une grande mesure de courage moral; la constance de sa soumission à la Vérité était abondante; son humilité surpassait celle de tous les autres hommes; aucun pouvoir n'avait jamais égalé le sien,— et toutes ces qualités distinguaient le Maître; mais celle qui les surpassait toutes, et qui, en vérité, les inspirait toutes, c'était son merveilleux amour pour Dieu et pour son prochain, car Jésus vivait selon les deux commandements qu'il donna: d'aimer Dieu sans mesure, et d'aimer notre prochain comme nous-mêmes.
Tel était notre Sauveur! La venue des Mages, qui étaient à même de comprendre la signification de l'étoile de Bethléhem, et qui vinrent montrer leur adoration lorsque l'enfant promis était couché dans une humble crèche, prophétisait qu'il était digne d'être aimé et capable d'aimer. Le fait que les anges annoncèrent sa naissance par un chant harmonieux, et que, dans leur humilité, les bergers entendirent ce message des armées célestes: “Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre, bienveillance envers les hommes!” était un signe prophétique de sa grande mission: celle d'établir la bonne volonté dans tout le genre humain. Il était juste que celui qui démontra plus tard une compréhension si merveilleuse de Dieu, le Père, fût accueilli sur terre d'une manière qui a si universellement plu à la pensée spirituelle éclairée.
La paternité de Dieu,— Son omniprésence, Sa nature éternelle, Son amour constant,— tel était le sujet du Maître. Quelle connaissance intime il avait de Dieu qui, selon ce qu'il en dit d'une façon simple et allégorique, prend soin de la chute du passereau, compte les cheveux de notre tête et revêt les lis des champs! Jésus se servait de ces symboles pour montrer l'intérêt et l'amour de Dieu pour toute Sa création. En outre, il prouva par bien des guérisons que l'Amour divin est toujours à portée pour subvenir aux besoins des hommes. C'était la compréhension que Jésus avait de la totalité de l'Amour divin qui lui permettait de guérir tous ceux qui, dans leur détresse, s'adressaient à lui. Et ce qu'il employait n'était pas simplement un système intellectuel du soi-disant entendement humain. C'était sa connaissance de la création de Dieu, inspirée par l'amour, qui attirait à lui les petits enfants, qui causait au foyer à Béthanie la joie de le voir venir, qui au cours des trois importantes années de son ministère retenait autour de lui la bande de ses disciples,— c'était cette connaissance qui le mettait à même d'utiliser le pouvoir divin pour guérir les malades.
L'étudiant de la Science Chrétienne apprend bientôt à estimer l'amour que Christ-Jésus prodigua si gratuitement à l'humanité pendant sa carrière terrestre, et à reconnaître le rapport que cet amour avait avec ces œuvres de guérison, ces miracles de guérison, ainsi qu'on les a désignés. De plus, il se rend clairement compte que quiconque désire suivre les traces du Maître, en imitant les œuvres qu'il fit, doit être doué de cette même compréhension et de ce même esprit. Dans ses écrits Mrs. Eddy appuie fortement là-dessus. Maintes et maintes fois elle fait ressortir que quiconque désire guérir les malades par les moyens spirituels doit non seulement connaître la lettre de la Science Chrétienne, mais être revêtu de l'esprit de la Vérité et de l'Amour. C'est saint Jean qui écrivit: “Dieu est amour; et celui qui demeure dans l'amour, demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.” Et, Dieu demeurant en nous, nous avons indubitablement de Dieu le pouvoir de détruire tout ce qui est dissemblable au bien.
La compréhension de l'Amour divin est pour nous une grande protection. De quel secours est pour nous la connaissance que l'homme reflète l'Amour divin et que rien ne peut résister au pouvoir de cet Amour! A la page 113 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy écrit: “L'Amour divin est notre espérance, notre force et notre bouclier. Nous n'avons rien à craindre lorsque l'Amour dirige la pensée, mais nous pouvons jouir de toutes choses, tant sur la terre que dans le ciel.” Quelles paroles merveilleuses; et combien elles sont vraies! Il nous suffirait de réfléchir un instant pour nous rappeler que nous avons souvent souffert par suite de notre manque d'amour, et que nous avons remporté de nombreuses et grandes victoires lorsque l'amour dominait dans notre conscience. Et ceux d'entre nous qui ont guéri les malades pendant des années, ne peuvent-ils pas regarder en arrière et se souvenir avec une indicible joie de ces moments où, inspirés par l'Amour divin, ils ont vu que la crainte des malades disparaissait, et que leur santé se rétablissait.
Qui douterait que, ce dont le monde a le plus besoin aujourd'hui, c'est une plus ample connaissance de l'Amour divin? Qui oserait dire que la bienveillance peut être universellement établie sur terre par d'autres moyens que par ceux que le Maître enseigna et pratiqua? Pour que les nations aboutissent à une paix permanente, il faut que leurs peuples acquièrent une compréhension du Principe divin, l'Amour, et du pouvoir de l'Amour divin; et celle-ci ne peut s'obtenir que par la Science Chrétienne. Car la Science Chrétienne honore Dieu, et Dieu seul, et attribue tout pouvoir à l'Amour divin.
