Avec quelle sincérité les hommes ont désiré être unis au bien! Ils l'ont toujours recherché, quoiqu'ils l'aient fait de maintes façons erronées. N'ayant jamais parfaitement compris ni connu la nature du bien, il n'est pas étonnant que leurs efforts aient été plus ou moins erronés et infructueux. Cependant, la conscience humaine a toujours été attirée vers cette association intime avec le bien divin,— association qui bénirait tous les hommes. C'était surtout en raison de ce profond désir du cœur humain que, à la naissance de Jésus, le chant des anges toucha une corde si réceptive et que, à travers tous les âges, il a continué à retentir dans le cœur de tous ceux qui se sont rendu compte qu'il est désirable d'être uni au bien.
Lorsque Jésus dit: “N'appelez personne sur la terre votre père; car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est dans les cieux,” il donna à tout mortel le moyen de se détourner de la croyance à une fausse création, et de comprendre que Dieu est l'unique Père de l'homme. Il fit ainsi ressortir la nécessité de se réveiller et de comprendre l'unité spirituelle et éternelle de l'homme et de Dieu. Bien que l'œuvre que Jésus accomplit durant sa vie démontrât que cette union avec Dieu, le bien, a toujours été un fait établi, et bien qu'il montrât aussi aux hommes qu'ils pouvaient comme lui démontrer cette unité divine, ce n'est que lorsque la Science Chrétienne fut révélée, que la possibilité de le faire se trouva à la portée de l'humanité d'une façon complète et démontrable.
A la lumière de la Science Chrétienne, il est facile en réalité de commencer à fonder son mode de penser tout entier sur le fait de la filialité divine universelle, et puis d'obéir sans cesse aux exigences de Vérité, en refusant d'accepter ou de tenir comme vrai tout ce qui est dissemblable à Dieu. Il semblera peut-être que personne n'hésiterait un instant à accepter cette merveilleuse vérité de l'unité parfaite de l'homme et du bien divin; mais en raison des croyances erronées qu'entretient la conscience humaine, relativement à ce qui constitue le bien, on découvre souvent que l'on s'efforce de maintenir une unité qui, en dernière analyse, ne renferme aucun bien véritable. Aussi, semblera-t-il toujours nécessaire à la conscience humaine de séparer le sens véritable du bien d'avec le sens erroné, et d'apprendre à si bien connaître la nature divine qu'aucune autre chose ne lui semblera désirable.
Alors, quand nous contemplons la vie de Jésus, du point de vue de la Science Chrétienne, nous voyons que son aspiration entière était de prouver par toute pensée, toute parole et toute action que l'homme est le fils de Dieu. En remplissant sa mission, il refusa toujours d'accepter, de nourrir ou de manifester quelque chose qui fût inférieur à la perfection, laquelle Dieu lui révélait sans cesse, et dont il était la réflexion. Jésus devint ainsi le Guide, et chacun de nous est à même aujourd'hui de suivre absolument ses traces et de ne revendiquer que cette filialité qui est du Père. Alors même qu'aujourd'hui nous mettrions passablement de temps à parvenir à cette humilité qu'avait toujours Jésus,— cette humilité qui était toujours prête à renoncer sur-le-champ à toute prétention à un moi dans la matière, cette humilité qui non seulement croyait mais osait accepter la sublime vérité relative à la filialité spirituelle,— néanmoins, c'est non seulement notre devoir mais aussi notre privilège de sans cesse travailler de ce même point de vue élevé.
La croyance humaine entravera peut-être fermement cette opération de la Vérité en prétendant introduire avec persistance dans notre mode de penser les concepts erronés d'un faux moi; mais nous pouvons et nous devons,— en refusant toute unité avec ceux-ci,— toujours être certains de ce que veut dire: être l'enfant de Dieu. Nous devons donc continuellement revendiquer notre unité avec Dieu, le bien. En vérité, notre fidélité à Dieu exige que nos pensées reposent non seulement sur Ses merveilleuses qualités, que nous ne nous attendions pas seulement à Le voir perpétuellement dérouler Ses splendides attributs, mais aussi que nous sachions que notre fidélité envers Lui n'est complète que si nous nous rendons compte de la vérité de l'être, qui manifeste ces qualités et ces attributs dans notre propre réflexion de ceux-ci.
A la page 18 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy dit: “L'expiation est l'exemplification de l'unité de l'homme et de Dieu, au moyen de laquelle l'homme reflète la Vérité, la Vie et l'Amour divins.” Tout homme a donc le privilège d'être si constamment en rapport avec Dieu et Ses idées qu'aucune autre chose ne lui paraîtra réelle. Cette contemplation perpétuelle de Dieu, cette faculté de toujours vivre et aimer les qualités divines, est à la portée de chacun ici-bas et dès maintenant. A titre de Scientistes Chrétiens nous devrions nous rendre compte de la possibilité de cette complète démonstration, afin qu'en ce faisant nous accélérions le déroulement parfait de l'unité de Dieu et de l'homme, que le chant des anges prophétisa si affectueusement à la naissance de l'enfant de Bethléhem.
