En 1915, j'étais une infirmière d'hôpital, et je l'avais été pendant bien des années. Dans une maison où j'étais garde-malade, on tourna la conversation sur la Science Chrétienne un soir après le dîner. Quelqu'un exprima son opinion, disant qu'elle pouvait être efficace en cas de troubles nerveux mais pas en cas d'autres maladies, et on me demanda mon avis. N'ayant jamais lu le livre de texte: Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, je ne pus répondre, et la discussion continua. De retour à Paris j'empruntai le livre. J'avais assisté avec une amie à une ou deux réunions du mercredi soir où se donnent les témoignages, mais tout me semblait si étrange que je n'y avais pas pris goût.
J'étais esclave de deux maladies chroniques pour lesquelles j'avais tout essayé en vain; et maintenant, je me rends compte que j'en étais arrivée à croire qu'elles étaient incurables et que je devais m'y résigner. Je passai bien des semaines pénibles au lit, en proie à de sérieuses crises de bronchites; et la constipation ainsi que les maux qui l'accompagnent, et qui n'avaient fait que s'aggraver depuis mon enfance, me causaient bien des misères et des souffrances. A l'époque où je lisais le livre, je m'éveillai un matin et me trouvai aux prises avec une forte bronchite. Je décidai alors qu'il était temps d'essayer de la Science Chrétienne, aussi je téléphonai à une chère praticienne que j'avais rencontrée et qui me promit affectueusement de m'aider. Sentant que je devais faire ma part, mais ne sachant au juste dans quel sens, je m'habillai et me rendis à la Salle de Lecture de l'église que j'avais fréquentée, et j'y passai l'après-midi à lire. Au moment où j'allais sortir, la praticienne entra et me dit quelques paroles rassurantes. La bronchite disparut aussitôt, et j'en ai été délivrée depuis lors. J'ai passé cinq ans au front, et n'ai jamais quitté mon poste un seul jour pour cause de maladie. La constipation disparut avant que j'eusse fini de lire Science et Santé. Les périodes de constipation étaient accompagnées de jours sombres et de désespoir pendant lesquels j'étais hantée par la crainte de devenir infirme et d'avoir à me faire soigner par des étrangers. Maintenant je suis heureuse et en bonne santé.
Seuls ceux qui ont souffert comme moi peuvent comprendre à quel point je suis reconnaissante envers notre Leader dévouée, Mary Baker Eddy, de son courage merveilleux et de sa loyauté, elle qui, en face de difficultés et d'une opposition qui semblaient insurmontables, resta ferme au poste et donna au monde ce merveilleux livre: Science et Santé.
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