Pleine du désir d'aider l'humanité souffrante, j'abandonnai l'enseignement et me fis garde-malade. Après avoir exercé cette profession pendant quelques années, je n'y trouvai plus aucune satisfaction. J'avais vu tant d'innocents souffrir et ne pas guérir, tant de chagrins qu'on ne soulageait pas. Insensiblement, je fus convaincue que Dieu n'avait ni créé ni envoyé la maladie. A ce moment-là, toutefois, je n'osai exprimer ma pensée à personne; je priai seulement, demandant plus de lumière. Puis, la Science Chrétienne survint dans ma vie. Je l'absorbai comme une éponge sèche s'imbibe d'eau. C'était ce que j'avais ardemment désiré sans m'en rendre compte. Je reconnus bien vite qu'elle apporte à chacun le réconfort et la guérison.
Dix ans se sont écoulés, et pendant ce temps j'ai passé par de merveilleuses expériences. Par ma lecture des publications de la Science Chrétienne, j'ai été guérie de fréquentes douleurs dans l'estomac. Outre d'autres maux dont je me suis débarrassée, une douleur au dos, une tendance à me fouler la cheville, et un empoisonnement du sang ont aussi été guéris. Depuis mon enfance, j'avais souffert chaque été de la fièvre des foins,— maladie contre laquelle les docteurs ne connaissent aucun remède, hormis des palliatifs. La guérison fut lente. J'ai dû apprendre à comprendre qu'il n'y a qu'une seule cause; que la maladie n'est jamais réelle, soit au présent, soit au passé, et qu'elle n'existe qu'en tant que croyance dans la pensée humaine.
Peu de temps après que je me fus intéressée à la Science Chrétienne, une nièce de cinq ans fut merveilleusement guérie. L'enfant avait été malade pendant quelques semaines et ressemblait à une petite lumière prête à s'éteindre. Un jour que les parents pleuraient, ne sachant plus que faire, je leur demandai de me laisser prendre soin de l'enfant. Je la fis transporter avec la plus grande précaution et demandai aussitôt de l'aide à une chère praticienne de la Science Chrétienne. Celle-ci vint et essaya d'encourager l'enfant qui ne répondit que non, qu'elle désirait mourir. Pour la première fois cependant, elle put dormir la nuit, bien que pendant trois jours elle refusât toute nourriture et ne prît que du thé. Puis elle commença à dire: “J'ai une douleur ici, et une là, disons-le à Dieu.” La praticienne et elle affirmaient la vérité et la douleur disparaissait, de sorte que la confiance absolue en Dieu s'éveilla chez l'enfant. Au bout de deux semaines on la reconnaissait à peine, tant ses joues se remplissaient et prenaient des couleurs; elle était vive et joyeuse.
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