Celui qui est attentif peut apprendre bien des leçons utiles de la nature, et la Bible abonde en similitudes et en métaphores tirées de la vie journalière des plantes et des animaux. L'histoire du bon berger, la parabole des lis des champs, celle du semeur et de la semence, sont toutes bien familières aux étudiants de la Bible, et faciles à comprendre. Mais certains passages ne sont pas si clairs au premier abord, comme par exemple celui qu'on lit dans le Deutéronome, chapitre 32, verset 11: “Pareil à l'aigle qui excite sa couvée Et vole autour de ses petits, Qui déploie ses ailes pour les prendre avec lui Et les porter sur ses plumes.” Cette image, comme symbole de l'amour et de la sollicitude de Dieu, a une très belle signification métaphysique.
Un observateur de la nature avait guetté, pendant quelque temps, un nid d'aigle construit sur les hauts rochers de la montagne escarpée surplombant une forêt de sapins. Il y avait, des rochers aux arbres au-dessous, une longue pente rapide; et le naturaliste eut beaucoup de difficulté à gravir jusqu'au poste d'observation d'où il put voir le nid d'aigle. Finalement, il fut récompensé de pouvoir guetter deux petits oisillons emplumés se préparant précisément à prendre leur premier essor. Il résolut d'observer leur tentative. Il lui semblait que la mère oiseau, par des appels encourageants et de légers coups d'ailes, engageait ses petits à faire leur début en bas dans le monde. Les deux aiglons étaient perchés sur le bord du nid qui se composait de branches mortes. Finalement, l'un d'eux se décida à s'élancer et voltigea bientôt vers le sommet des arbres qui lui offraient un refuge. Mais le deuxième aiglon semblait être envahi par la crainte, et s'accrocha aux rameaux qui dépassaient le bord du nid. La mère aigle tournait autour du nid, l'appelait par des petits cris d'encouragement, et le poussait doucement de l'aile de temps à autre. Puis elle essaya de descendre en volant et invita le petit à la suivre; mais ce fut en vain. Il restait accroché, tout paralysé de crainte. A ce moment l'observateur vit faire à la mère une chose très surprenante. Elle fondit sur le nid, et, rapidement, elle arracha de son bec les rameaux qui soutenaient l'aiglon, de sorte qu'il fut lancé dans l'espace. Plongé ainsi rudement dans l'éther, l'aiglon battit éperdument de l'aile, si bien qu'il fut épuisé longtemps avant de pouvoir atteindre le sommet des arbres. Mais, ô merveille de l'amour maternel! La mère aigle avait voltigé tout près au-dessus de lui, tout ce temps, et lorsqu'elle vit qu'il ne pouvait aller plus loin sans tomber, elle étendit rapidement sous lui ses larges ailes où il resta jusqu'à ce qu'il fût suffisamment reposé pour continuer à voler, ce qu'il fit bientôt avec succès, et sans plus de crainte apparente. Il avait appris à voler et il avait acquis de la confiance et de la force. Quelle sagesse avait manifesté cette mère aigle qui, bien qu'elle semblât agir avec peu de bienveillance en dérangeant le nid, répandit en réalité une bénédiction!
Quel est celui d'entre nous qui ne s'est jamais plaint de l'agitation mentale qui transforme la base de notre mode de penser en un sens de l'être plus spirituel, et par conséquent plus heureux et plus sain? Ce que nous désirons c'est de nous accrocher à telle chose matérielle, à telle personne, à tout ce que nous pouvons voir avec les sens physiques, mais non d'être précipités dans ce qui est encore pour nous le royaume inconnu de l'Entendement! Cependant Dieu, qui est notre Mère et qui est Amour, est là, tout le temps; et pour peu que nous ayons confiance, nous trouverons que de grandes et glorieuses bénédictions nous attendent. Nous apprenons ceci: c'est que, lorsque nous commençons à prendre notre essor vers le royaume de la réalité, l'Entendement divin, nous voyons devant nous des occasions illimitées, tandis qu'autrefois nous n'avions qu'un nid restreint, limité (la conscience humaine), dans lequel nous nous mouvions. A la page 162 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mary Baker Eddy écrit: “L'effet de cette Science est de bouleverser l'entendement humain au point de produire un changement de base, pour que sur cette nouvelle base il puisse céder à l'harmonie de l'Entendement divin.” Plus loin, à la page 540 du même livre, elle dit: “Il faut que le lit boueux d'un fleuve soit remué afin que les eaux en soient purifiées.” Et sur la même page elle explique que “nous devrions savoir que la loi de Dieu ne découvre le soi-disant péché et ses effets que pour permettre à la Vérité d'anéantir tout sens du mal et tout pouvoir de pécher.”
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !