L'enseignement de la Science Chrétienne a ouvert les Écritures dans leur signification spirituelle, et grâce à l'étude quotidienne de nos Leçons-Sermons, nous arrivons à une merveilleuse pénétration de la Bible. La Vérité commence à poindre dans la compréhension à mesure que la pensée devient plus spirituelle et que nous apprenons à séparer, dans les récits Bibliques, l'histoire des hommes matériels de la vérité absolue concernant Dieu et l'homme, laquelle vérité, révélée dans le premier chapitre de la Genèse, circule à travers toute la Bible, comme un fil d'or. La Bible, comme histoire matérielle, n'est pour nous rien de plus que toute autre histoire, à moins que nous n'en recherchions l'interprétation spirituelle, ainsi que Mrs. Eddy nous l'a fait observer.
Mrs. Eddy dit à la page 271 de notre livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “Le Christianisme du Christ est la chaîne de l'être scientifique réapparaissant dans tous les âges, maintenant sa correspondance évidente avec les Écritures, et unissant toutes les périodes dans le dessein de Dieu.” La première révélation du “Christianisme du Christ,” que nous avons dans les Écritures, est la genèse, c'est-à-dire le commencement de la création spirituelle et de l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu. Toutes les révélations subséquentes affirment et soutiennent ce fait spirituel et fondamental. Ainsi, plus loin Moïse soutient cette vérité en tant que loi, dans les Dix Commandements. Plus loin encore, elle est accentuée par Christ Jésus, dans les deux grands commandements,— l'amour envers Dieu et l'amour envers l'homme; et il enseigna que l'obéissance à cette loi devrait être exprimée d'une manière active en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Et plus loin dans l'Apocalypse, la pensée inspirée de saint Jean, le disciple bien-aimé, révèle la cité sainte, c'est-à-dire un état de conscience spirituelle qui ne peut être atteint qu'en surmontant tout ce qui est dissemblable à la création parfaite; et le cantique des rachetés est le cantique de Moïse et de l'Agneau. Ainsi donc, de la Genèse à l'Apocalypse, nous pouvons découvrir le “dessein de Dieu;” et aujourd'hui, la Science divine unit tous les enseignements de l'Écriture, nous révélant l'unité du tout, dans la Science du Christianisme.
Dans la mesure où nous apprenons à interpréter spirituellement ces grandes révélations du “Christianisme du Christ,” nous nous rendons compte qu'elles constituent les règles fondamentales de la Science divine, et que le genre humain n'a progressé spirituellement qu'en raison de son obéissance à ces lois de l'être spirituel. La contribution fournie par ce siècle au développement spirituel est l'interprétation spirituelle de ces lois ainsi que leur démonstration par l'obéissance. Nous sommes dans un âge scientifique qui demande une religion scientifique; et c'est pourquoi la révélation s'est faite sous forme de Science Chrétienne, ou Science de la Vie, révélant le Christianisme en tant que Science. Le genre humain a besoin d'apprendre à utiliser cette révélation pour triompher du mal. Aucune loi nouvelle n'a été découverte; mais, grâce à la pensée inspirée d'une prophétesse de nos jours, la Science de l'application pratique de la loi spirituelle a été révélée. Newton et d'autres scientistes ont découvert diverses prétendues lois et en ont déduit certains faits corrélatifs. Les hommes ont alors accepté ces faits, s'en sont servis et ont été à même de surmonter bien des limitations de temps et d'espace, avançant ainsi la civilisation. Les Romains auraient pu avoir la lumière électrique, mais de nombreuses découvertes étaient d'abord nécessaires durant la longue période qui sépare la lampe romaine de la lumière moderne de l'électricité. Il en est ainsi pour le genre humain dans sa recherche de Dieu. Si les âges avaient répondu plus rapidement aux révélations spirituelles, s'ils les avaient comprises et y avaient obéi, nous serions plus près que nous ne le sommes de la solution des problèmes du monde. Cependant, il y a toujours eu des hommes qui, spirituellement en avance sur leur siècle, ont été fidèles à la vision céleste et ont porté en avant le flambeau de la réalité spirituelle.
Bien que la loi de Moïse, comprise spirituellement, enseignât les vérités fondamentales de toute moralité, elle était cependant devenue, au temps de Jésus, un rite rigoureux de théologie scolastique qui n'obéissait qu'à la lettre de la loi et avait remplacé l'obéissance à la loi spirituelle. Jésus rejeta la tradition, le dogme et le ritualisme et révéla la signification spirituelle de la loi du Sinaï comme étant l'amour de Dieu et l'amour de l'homme; et, unissant ainsi la moralité et l'adoration du Dieu unique, il fonda le Christianisme. Le prétendu entendement humain est à peu près ce qu'il était il y a dix-neuf siècles; de sorte que, de nos jours, certaines de ses phases, ayant rejeté les traditions du Christianisme comme étant irrationnelles, représentent la moralité comme quelque chose de tout à fait distinct de la religion. Mais lorsqu'on comprend que la morale et le Christianisme ne peuvent être séparés, on a, alors, la Science du Christianisme. C'est parce que l'on a si souvent divorcé la religion de la Science que le voyageur n'a pas été capable de la comprendre. Dans la mesure où notre pensée devient plus spirituelle, nos besoins deviennent plus spirituels et nous exigeons une religion qui réponde à ces besoins. Tous les grands éducateurs, dans tous les siècles, se sont trouvés d'accord sur certaines larges bases de morale; mais, pour le sens spirituel, la morale est simplement l'expression naturelle de l'adoration de Dieu. Les lois de Dieu sont au-dessus de toutes les professions de foi et de tous les dogmes, car elles sont les lois qui gouvernent l'être spirituel de l'homme et elles ont toujours existé en tant que vérités éternelles, tandis que les professions de foi et les dogmes ont été édifiés par une dévotion superstitieuse.
Comme le montre l'histoire de la recherche de Dieu, la vérité concernant Dieu et l'homme a été révélée, et cette vérité est le fondement du Christianisme. C'est le prétendu entendement humain qui se rebelle contre les exigences de cette vérité; de sorte que nous trouvons, dans chaque siècle, certaines formes de religion offrant des avantages qui n'exigent pas le sacrifice de la matérialité. La vérité et la religion n'ont pas toujours semblé aller de pair; mais la vérité n'a de valeur pour nous que si nous la comprenons et la mettons en pratique et que nous en faisons notre religion. Le genre humain serait encore dans les ténèbres de l'Europe du moyen âge, s'il n'avait pas mis en pratique les lois que les hommes ont découvertes pour l'avancement de la civilisation. Le monde se détourne encore, comme le fit le jeune homme riche, de la Vérité qui exige que nous quittions toute matérialité et que nous Le suivions. C'est l'interprétation de ce qu'est cette exigence, de ce que signifie l'obéissance à la loi de Dieu, qui sépare la Science du Christianisme de toute philosophie humaine, fondée sur le moi humain en tant que réalité et sur l'usage du pouvoir humain pour obtenir le salut. Nulle philosophie humaine, si beaux que puissent être ses idéals ou si élevée que soit son appréciation de la beauté et de l'art, ne peut accomplir la promesse du Christ: “Moi [le bon berger], je suis venu, afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance.” Cette promesse ne peut se réaliser que par l'obéissance à la loi spirituelle.
L'insuccès de tant de vies d'hommes et de femmes qui ont témoigné d'un grand sens de beauté et ont eu une grande admiration pour l'art et la culture, provient du manque de coordination entre leur vie intellectuelle et l'obéissance due à la loi spirituelle. Le monde a cru que les génies ne peuvent être gouvernés par les mêmes lois que le sont les simples mortels, et cette fausse règle est toujours due à une conception erronée de Dieu et de l'homme. En prenant pour base de notre raisonnement la création parfaite, la loi divine nous apparaîtra comme la loi qui doit tout gouverner, et la Science du Christianisme comme la religion qui nous apprend la signification de l'obéissance à cette loi. Nous ne confondrons donc pas la simple liberté personnelle avec l'affranchissement auquel on n'arrive que par l'obéissance à la loi spirituelle. Aux enfants d'Israël, captifs dans la terre des sens matériels, fut promis l'affranchissement par l'obéissance; et si Dieu prononça alors ces paroles, Il les fait entendre encore maintenant, et ne cessera de les répéter aux cœurs qui sont ouverts à la vérité spirituelle, car “cette parole est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, de sorte que tu peux l'accomplir.”
Comme au temps de Jésus, il y aura toujours de faux prophètes à qui le chemin de la vie, tel qu'il le montra, paraîtra trop étroit, et il se trouvera toujours un troupeau prêt à se ranger sous la norme de ceux qui croient avoir découvert un chemin plus facile. Mais à travers tous les siècles, la raison et la révélation ont affirmé qu'il ne peut exister aucun autre chemin plus simple que celui de l'obéissance à la loi de Dieu.
En quoi la Science Chrétienne contribue-t-elle au développement spirituel de l'homme dans ce siècle? N'est-ce pas par l'interprétation spirituelle de ces lois de la Science du Christianisme? Ne nous montre-t-elle pas ce que signifie l'obéissance à ces lois? Et ne révèle-t-elle pas l' “exposé scientifique de l'être,” tel qu'il est donné à la page 468 de notre livre de texte, comme étant la seule conclusion logique à laquelle on puisse arriver, quand on observe le “grand, le premier commandement”? Quelques personnes disent aujourd'hui que le Christianisme a échoué; mais cet insuccès apparent n'a été qu'une mauvaise interprétation du Christianisme. “Le Christianisme du Christ” n'a jamais échoué. Et ceux qui ont accepté la Science Chrétienne savent que la seule conclusion logique à laquelle ils peuvent arriver, c'est qu'elle est la Science des lois de Dieu, des lois auxquelles Jésus a obéi et qu'il a démontrées sur le rivage de la mer de Galilée. C'est l'obéissance à ces lois qui met en jeu le rythme de la vie. Toutes conditions discordantes, sociales et économiques, proviennent du penser discordant, de la désobéissance à la loi spirituelle. Le prétendu entendement mortel affirme encore orgueilleusement: “J'ai observé toutes ces choses,” mais l'étude que nous poursuivons de ces lois, à la lumière de la Science Chrétienne, nous montre que nous avons à peine commencé à y obéir. L'entendement mortel proteste encore contre la norme élevée que l'obéissance à la loi spirituelle exige. On n'apprend cette obéissance qu'en surmontant le matériel, ne reconnaissant que le spirituel en tant que réel, non pas d'une façon intermittente, mais dans toutes les activités de la vie.
A la page 182 de Science et Santé, Mrs. Eddy dit: “Les exigences de Dieu ne font appel qu'à la pensée;” et Jésus dit: “Le royaume de Dieu est au dedans de vous.” La Science du Christianisme ne peut s'acquérir ni par une croyance aveugle ni par une foi qui ne raisonne pas et qui prend la simple tradition pour la vérité, mais par la compréhension spirituelle qui révèle la signification de ces lois et nous montre comment y obéir. Aujourd'hui, beaucoup sont prêts à reconnaître le pouvoir de la pensée, mais cherchent encore le salut dans des sciences mentales matérielles, dans l'autosuggestion, et dans l'emploi de la volonté humaine, rejetant la révélation de la Science Chrétienne qu'ils traitent de mythe. Mais la compréhension spirituelle, se tournant de plus en plus vers l'Entendement “qui était aussi en Christ Jésus,” sait que la réflexion de cet Entendement ne s'obtient que par le renoncement à toute croyance à un pouvoir en dehors de Dieu.
Une des conditions pour accepter cette vérité est un désir ardent des choses morales. Une phase de la pensée moderne qui a mis de côté la tradition et le sentiment dans la religion, plutôt que de renoncer à ce qu'elle nomme son intégrité rationnelle et d'accepter les traditions de la théologie, se réfugie dans un athéisme qui s'estime supérieur à tout sentiment religieux. Mais les intentions droites conduiront celui qui cherche la vérité vers cette religion qui offre la démonstration et non la doctrine, comme étant la raison de son existence. On trouvera alors que la raison divine et la révélation s'accordent; que l'effort d'obéir à la loi spirituelle nous révèle de plus en plus la signification de cette révélation, comme le dit Jésus: “Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef.”
