C'est avec un profond sentiment de gratitude envers Dieu que j'apporte le témoignage suivant. Notre bébé, âgé de deux ans et demi, se pencha en dehors de la fenêtre et tomba dans le vide, de la hauteur du troisième étage. Dans sa chute, il heurta une corniche, et rebondit sur la balustrade du balcon du deuxième étage, et de là sur le trottoir. Le pauvre petit, relevé avec le crâne enfoncé, fut immédiatement transporté à l'infirmerie, mais vu la gravité du cas le docteur préféra qu'il fût conduit à la ville voisine, où, après une consultation, le cas parut désespéré aux médecins.
Mon frère, habitant Lausanne, fut de suite averti de l'accident et eut l'heureuse inspiration de me parler de la Science Chrétienne. Ne pouvant quitter mon enfant, je le priai d'aller trouver une praticienne, qui se mit tout de suite en devoir de traiter l'enfant à distance, réconfortant mon frère en lui assurant le plein pouvoir de l'Entendement divin. Mon frère vint me trouver à l'hôpital pour me rassurer et m'encourager à avoir confiance dans le traitement qui avait été donné une heure auparavant. Le médecin, qui ne nous avait laissé que très peu d'espoir, espérait toutefois soulager l'enfant par la trépanation le lendemain matin. La première nuit mon mari et moi reprenions un calme bienfaisant. Au matin du deuxième jour, le petit prit un peu de nourriture et demanda même du raisin. Dans la journée il fut radiographié, et le docteur dit que le sommet du crâne était enfoncé, et qu'il y avait en outre une plaie profonde.
Entre-temps nous refusâmes l'idée de la trépanation, et les traitements de la Science Chrétienne furent continués. La fièvre disparut peu à peu, et l'enfant but, dans une nuit, un litre de lait. Le sixième jour, il manifesta le désir de retourner à la maison, et je sentis que la sagesse parlait par la bouche de l'enfant. Ainsi donc, ce même jour, sur le conseil de la praticienne, je le remenais chez nous, malgré la désapprobation du docteur et des gardesmalades. Le voyage se fit dans d'excellentes conditions; et le soir de notre retour à la maison, les yeux de l'enfant s'ouvrirent pour la première fois. Le lendemain matin il reconnut les membres de la famille. La praticienne continuait à le traiter et une grande amélioration se constatait à vue d'œil. Douze jours après l'accident l'enfant mangeait à table et jouait comme auparavant.
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