Lorsque je perdis mon mari, je perdis aussi mon foyer. A ce moment-là, ma petite fille, qui était âgée de trois ans et trois mois et qui avait été sérieusement atteinte de l'influenza accompagnée d'une pneumonie et de la coqueluche, ne s'était rétablie qu'en partie, tandis que moi-même je ne pouvais me remettre de la faiblesse causée par l'influenza et d'une inflammation du larynx. Je fus donc obligée de quitter le pays que j'habitais et m'en retournai avec mon enfant chez mes parents. On nous y soigna du mieux possible. Tout ce que l'amour des parents put faire pour leurs enfants fut fait pour moi et pour ma petite. Cependant, il n'y avait point d'amélioration. La forte toux dont l'enfant et moi nous souffrions ne céda pas, et mon état moral empirait chaque jour. Je ne pouvais trouver de paix nulle part; je me sentais comme poursuivie par les furies.
Je me décidai alors à suivre le conseil de mon médecin qui nous pressait d'aller au sud de l'Allemagne, l'enfant et moi. Arrivée là, le médecin de là-bas me recommanda de placer ma fille dans un sanatorium pour les enfants, puisque, selon son diagnostic, l'enfant était à bout de forces. Après avoir fait ceci, je me mis entre les mains de la médecine, car je crus que j'étais sur le point de succomber complètement. Puis l'Amour divin me traça le chemin. J'entendis parler des bienfaits de la Science Chrétienne; et après avoir lu un exemplaire du Herold, je vis clairement que seule la Science Chrétienne pouvait me délivrer de tous mes maux.
Malgré la forte toux qui persistait, je mis de côté tous les remèdes matériels; et bientôt après, je cherchai une praticienne de la Science Chrétienne qui me montra beaucoup d'amour et de bonté. Je me sentis plus dégagée après le premier traitement. J'étais toute surprise de constater que les horribles voix que j'avais entendues intérieurement s'étaient tues. Je ressentis un sens précieux de paix et j'éprouvai un sentiment de calme merveilleux. Au bout de quinze jours j'étais toute transformée. Tout ce qui m'avait liée avait disparu, et j'étais remplie d'un bonheur indescriptible. Mon état général s'améliorait aussi considérablement.
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