En se défendant courageusement devant le roi Agrippa, ainsi que le relate le livre des Actes des Apôtres, saint Paul repassa sa vie tant avant qu'après sa soudaine conversion sur la route conduisant à Damas. Comme résultat de cette expérience et des lumières spirituelles qui s'ensuivirent, il put affirmer que la nouvelle compréhension qui lui était venue lui avait permis d'exhorter "d'abord les habitants de Damas, ensuite ceux de Jérusalem et de tout le territoire de la Judée, puis les Païens, à se repentir et à se convertir à Dieu, en faisant des œuvres dignes de la repentance;" ou, ainsi que certains traducteurs ont rendu la dernière partie de la phrase: "et à vivre d'une vie conforme à la repentance." Évidemment, en plaidant sa cause, saint Paul se basait sur le fait que par son enseignement et son exemple il avait été à même de détourner beaucoup de gens de leur vie pleine de la coupable poursuite du plaisir et de la pure matérialité, avec tout ce qui les accompagne — le péché et ses conséquences pernicieuses — pour les amener à une vie de pureté, de désintéressement, de justice, d'utilité, de sainteté, dans une grande mesure conforme aux commandements du Fondateur du Christianisme. Ainsi, saint Paul montrait aux mortels le chemin du salut par la repentance, par le renoncement à une vie de péché, par la constatation du fait que le péché n'est pas nécessaire.
Christ Jésus était non moins précis en appuyant sur le fait que les mortels ne peuvent être sauvés que par la repentance. Dès le commencement de son ministère, son exhortation fut celle-ci: "Repentez-vous et croyez à l'Évangile." Mrs. Eddy était si convaincue que la repentance était nécessaire, qu'elle la mit au second rang parmi les trois points cardinaux auxquels il faut atteindre avant que l'humanité puisse se régénérer par la démonstration de la Science Chrétienne. En parlant de ceci à la page 107 de "Miscellaneous Writings," elle dit: "Le manque de perception de la mentalité défectueuse que l'on manifeste et le manque de repentance à cet égard,— repentance si profonde que l'on ne saurait jamais s'en repentir,— ce manque retarde, et, dans certains cas morbides, arrête le développement des Scientistes Chrétiens." Et dans la phrase suivante elle en parle avec plus de précision encore: "Quiconque ne reconnaît pas ses péchés et ne s'en repent pas assez profondément pour les détruire, n'est pas et ne saurait être un Scientiste Chrétien." Pourrait-on s'exprimer avec plus de précision? La perception du péché doit être suivie d'une repentance si profonde, si vraie et si sincère qu'elle détruira le péché, et affranchira ainsi les mortels des effets pernicieux de celui-ci.
La repentance qui se manifeste de la sorte vaut bien mieux que le regret d'avoir mal fait: il devient même le facteur propre à détruire les croyances pécheresses. Comment cela se peut-il? Pareille repentance renferme la perception du néant du péché, de l'irréalité du mal,— l'auteur du péché,— puisque Dieu, le bien, est infini et Tout. Ainsi, le mal et sa prétendue activité disparaissent en raison de leur néant. Combien la signification de la repentance augmente à la lumière des paroles de notre Leader! Les "œuvres dignes de la repentance," que, comme saint Paul, tout Chrétien devra produire pour prouver sa position, consistent dans la destruction du mal et de sa prétention à la réalité, qu'il faut effectuer avant tout dans notre propre mentalité; et la compréhension de ceci, lorsqu'elle sera bien appliquée, délivrera ceux qui pourront nous demander du secours. La repentance prise dans ce sens renferme la dénégation de toute matérialité, savoir la compréhension du néant de toutes croyances au plaisir qui semblent rattacher les hommes à bien des phases de la fausseté selon laquelle la vie demeurerait dans la matière.
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