A La page 594 du Glossaire du livre de texte: “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy définit l'Esprit comme suit: “Esprit. Substance divine; Entendement; Principe divin; tout ce qui est bon; Dieu; seul ce qui est parfait, éternel, omniprésent, omnipotent, infini.” C'est là une définition vraiment merveilleuse, une définition qui récompensera quiconque s'appliquera sérieusement à l'étude de la Science Chrétienne. Elle fait ressortir, entre autres choses, les faits que l'Esprit est la seule vraie substance; que l'Esprit est permanent; et que l'Esprit est Entendement.
Or, le prétendu entendement humain qui n'est pas spirituellement éclairé conteste ces vérités. Il raisonne en faveur de la réalité et de la substantialité de la matière. Il fait faire la ronde à son œil matériel et dit qu'il voit un nombre incalculable d'objets matériels. Il écoute de son oreille matérielle et dit qu'il entend des sons qui ont une cause matérielle. Il tend sa main matérielle et touche avec ses doigts matériels, et gagne ce qu'il croit être une connaissance de la forme matérielle. C'est ainsi que les sens physiques semblent donner aux mortels les moyens de raisonner en faveur de la réalité de la matière et faire pour eux une création matérielle. Il est vrai que ces mêmes sens physiques témoignent du changement, de la détérioration et de l'imperfection, qualités qui n'ont pas d'existence dans l'Être Divin; mais pareilles qualités ne suggéreront peut-être même pas au matérialiste que l'on ne peut s'en rapporter au témoignage du sens physique.
La plupart des gens restent sous l'empire de la croyance que la matière est réelle jusqu'à ce que la Science Chrétienne les éclaire et leur prouve le contraire. Et alors, quand ils le reconnaissent, il se fait une lutte dans la conscience entre la vérité spirituelle et la croyance matérielle. C'est le combat des siècles, bien qu'il y en ait beaucoup qui ignorent le fait. Il commença lorsque la première lueur de l'Amour reflété éclaira les sombres recoins de l'entendement humain et fit reconnaître à l'humanité son devoir moral. Il a continué depuis lors, augmentant en force à chaque révélation progressive de la Vérité. Les enseignements de Christ Jésus, renfermant leurs déclarations du pouvoir guérisseur de la Vérité et de l'Amour et leur dénonciation de la sensualité matérielle, ne firent qu'augmenter l'intensité de la lutte, tandis qu'ils apportèrent un indicible réconfort au guerrier Chrétien. Et dans ces derniers temps, la Science Chrétienne n'a-t-elle pas, avec ses affirmations de la totalité, la réalité, la permanence de l'Esprit, c'est-à-dire de l'Entendement, et sa dénégation formelle du témoignage du sens physique, savoir la matière, accentué la lutte, si bien que maintenant elle est engagée comme jamais elle ne l'avait été dans l'histoire des hommes?
Tous ceux qui comprennent tant soit peu la Vérité savent de quel côté doit se faire la victoire. Mais ce qui est de la plus haute importance pour l'humanité, c'est que ceux qui comprennent dans quelque mesure la totalité de l'Esprit et la réalité et la permanence de la substance spirituelle devraient tâcher de mettre leur compréhension en pratique en détruisant les fausses croyances matérielles qui lient et torturent l'humanité. “Le monde passe, avec sa convoitise,” écrit saint Jean, “mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.” Et seule la Science Chrétienne, entre tous les systèmes religieux du monde, montre comment il est possible d'accomplir cette donnée prophétique.
Une des erreurs que le sens matériel suggère constamment à l'humanité est celle de la perte. Ce sera peut-être la prétendue substance matérielle; la perte de la santé; la perte de la vue, de l'ouïe ou de la parole; la perte de la raison; la perte de l'affection. Mais quelle que puisse sembler être la nature de la perte, elle prend toujours naissance dans la fausse mentalité que Mrs. Eddy appelle l'entendement mortel, et qui croit au fini, c'est-à-dire à la limitation, s'opposant à la nature infinie de l'Esprit. Ainsi que l'enseigne la Science Chrétienne, toute suggestion mensongère de ce genre devrait être combattue par l'affirmation de la vérité du véritable être spirituel, et absolument niée. A moins qu'elle ne soit traitée ainsi, elle subsistera et ne sera pas détruite.
La prétendue perte de ce qu'on appelle la faculté de la raison entraîne beaucoup de misère humaine. Ici encore, le siège du mal se trouve dans la croyance matérielle, dans l'entendement mortel; car aucune faculté réelle ne saurait jamais être atteinte ni détruite. Pour y remédier, il faut avoir un aperçu de la nature indestructible de l'Esprit, l'Entendement divin, et de ses facultés; et comprendre cela, sera rectifier l'état apparemment maladif. Toute réalité existe tout à fait indépendamment de la soi-disant matière; toute faculté réelle existe absolument en dehors de la prétendue existence matérielle ou du prétendu cerveau. Ainsi que Mrs. Eddy l'écrit à la page 162 de Science et Santé: “Les facultés indestructibles de l'Esprit existent sans conditions matérielles et aussi sans les fausses croyances d'une soi-disant existence matérielle.” Lorsque l'on comprend cela, on a l'empire sur la croyance à la perte, qu'elle soit relative à la substance ou à la faculté.
Quel réconfort de savoir qu'aucune chose réelle ne peut être détruite; que Dieu et Sa création sont éternels! Mais nous avons besoin d'un sens bien plus vif de cette vérité que nous n'en possédons actuellement. La matière continue à nous oppresser, selon la croyance; car nous n'avons pas encore atteint la hauteur où l'on est sans cesse conscient du fait que la Vie et tous ses sens et toutes ses facultés sont entièrement spirituels, jamais matériels. C'est là que repose en grande partie notre travail, car c'est dans la mesure où la pensée est spiritualisée que les croyances matérielles sont maîtrisées et que les maux physiques sont détruits.
