Lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la Science Chrétienne, j'avais abandonné depuis bien des années toute croyance en Dieu et n'avais aucune religion. Je n'avais jamais éprouvé la moindre inclination à étudier ni à examiner les nombreux ologies et ismes qui étaient alors en vogue, car j'avais la profonde conviction que si la Bible ne pouvait pas m'apprendre à comprendre Dieu, l'homme et la vie, rien ne saurait le faire; aussi j'évitais toutes ces autres méthodes. Les promesses de la Bible étaient si belles, si simples; et pourtant tout ce que l'on voyait et entendait semblait les contredire absolument! Les églises n'avaient pu me donner aucun secours. On m'avait dit de ne pas faire tant de questions; qu'un jour viendrait où, dans un ciel lointain, je comprendrais tout, lorsque la mort m'aurait transformée en esprit. Finalement, j'avais abandonné toute religion et me bornais à faire de mon mieux,— cherchant à vivre d'une façon aussi honnête et désintéressée que possible; et, voyant que d'autres étaient encore plus malheureux que moi, je désirais alléger leurs fardeaux si cela m'était possible. Je sentais que je ne pouvais rien faire de mieux. J'avais entendu parler de la Science Chrétienne, mais je m'en étais moquée et n'avais fait que tourner en ridicule ce que je m'imaginais alors être la Science Chrétienne, car, en vérité, je n'en connaissais rien du tout, n'ayant jamais vu le livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy, et n'ayant jamais fait la connaissance d'un Scientiste Chrétien.
J'eus alors un sérieux accident de cheval, et lorsque les docteurs déclarèrent que je devais ne pas m'attendre à être guérie avant un laps de temps assez long, si toutefois je devais l'être, il y avait tant de doute dans ce “si” que, dans mon extrémité, je m'adressai à la Science Chrétienne. Même lorsque je résolus d'aller voir une praticienne, je pensais qu'elle chercherait à m'hypnotiser; aussi je pris la détermination de lui rendre la chose aussi difficile que possible. Elle m'expliqua, au contraire, avec grande bonté et patience, ce que la Science Chrétienne est en réalité et me donna un traitement. Je rentrai chez moi, me mis à lire Science et Santé, je jetai tous mes médicaments et me dis ceci: “Maintenant cela sera Dieu ou rien.” Depuis des années, je m'étais toujours munie de médicaments, de pastilles de toutes sortes contre de violents et inexplicables maux de tête, contre une indigestion, une insomnie, si graves que j'en avais été plus d'une fois presque poussée au suicide; et contre beaucoup d'autre maladies dont j'avais souffert depuis mon enfance et dont les docteurs n'avaient pas réussi à me soulager, bien qu'ils eussent fait de leur mieux avec beaucoup de bonté et de patience.
Depuis cette époque-là, qui remonte à peu près à douze ans et demi, la Science Chrétienne a été mon seul médecin; et durant les trois ans que nous avons passés aux Indes, elle a été une panacée souveraine pour tous les maux que mon mari et moi, nous avons dû surmonter dans ce pays redouté. Elle fut pour nous une protection tout à fait merveilleuse, non seulement contre toutes sortes de maladies so-disant inévitables dans cette région, mais aussi contre les piqûres de scorpions, de moustiques, et contre la fièvre occasionnée par les mouches des sables. Pendant la dernière année je pris la fièvre paludéenne, et quoique je n'en aie pas été entièrement guérie cette année-là, elle fut complètement détruite par la Vérité, quand je fus de retour chez moi, l'été de 1914. Depuis ce temps-là, je n'ai plus jamais été atteinte de cette maladie, et les paroles me manquent pour exprimer ma gratitude pour cette guérison.
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