Il y a peu de temps, une Scientiste Chrétienne allait, à la fin d'une journée très sombre, chercher refuge à l'une des réunions du mercredi soir, où se donnent les témoignages. Le problème du manque d'emploi avait pénétré dans son home. Depuis plusieurs semaines, l'absence du nécessaire était devenue chaque jour de plus en plus grande, et le désespoir commençait à envahir la famille. Comme elle s'avançait lentement vers l'entrée de l'église à travers l'obscurité environnante, elle fut prise d'un désir désespéré de se libérer, ne fût-ce que pour un instant, du poids dont sa compréhension présente du divin Principe de la subsistance semblait insuffisante à soulager, et ce désir lui fit vaguement souhaiter d'avoir l'opportunité d'exprimer sa gratitude pour quelque chose.
Durant la réunion, ce désir à l'état de germe prit de l'extension. Elle désirait ardemment proclamer sa reconnaissance pour quelque bienfait particulier! L'erreur admettait que plusieurs bienfaits avaient été reçus, mais elle réprimait la possibilité d'un témoignage en lui suggérant qu'elle avait déjà mentionné ces bienfaits dans des déclarations antérieures faites devant la même assemblée; de sorte qu'elle s'abstint. Alors, ainsi que cela se produit invariablement, l'erreur alla trop loin. Elle dit que depuis le jour où la Scientiste Chrétienne s'était appliquée à mener une vie de pratique scientifiquement Chrétienne, le besoin s'était bien plus souvent fait sentir chez elle que par le passé, lorsqu'elle se laissait entraîner par le courant,— le courant des croyances mortelles. L'erreur avait ainsi accéléré sa propre destruction, car la Scientiste Chrétienne savait bien qu'elle était reconnaissante de l'activité de la Science Chrétienne sans cesse manifestée dans sa vie journalière.
Tandis qu'elle nourrissait cet ange visiteur, l'erreur lui assura que la réunion allait bientôt finir et qu'elle n'aurait plus le temps de prendre la parole. Mais elle en eut le temps, et elle l'employa. Sa pensée était remplie par le merveilleux fait qu'elle n'était plus sujette au manque de vitalité qu'elle avait éprouvé précédemment et qui l'avait empêchée d'accomplir sa tâche journalière. Des flots de gratitude envahirent son cœur, et le problème menaçant qui se posait alors disparut dans le néant d'où il venait. Aussi trouva-t-elle tout naturel, dès qu'elle fut de retour chez elle, d'entendre la sonnerie du téléphone et d'apprendre que son besoin d'emploi avait été comblé; car elle s'était chargée du joug de la gratitude, et le repos promis lui était venu.
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