Que de fois le cœur nous manque lorsque nous nous laissons mesmériser par la croyance qu'en ayant agi d'une certaine façon nous avons commis une erreur capable d'entraver tout notre présent et tout notre avenir et de nous asservir aux conséquences matérielles qui s'ensuivent! Nous nous soumettons de bon gré aux conditions matérielles qui rendent notre marche si difficile, oubliant que la Science Chrétienne nous donne le pouvoir de guérir les conditions erronées. Quand Dieu apparut à Moïse, Il ne lui dit pas d'aider le peuple d'Israël à endurer les tribulations de l'Égypte, Il lui dit: “Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays où coulent le lait et le miel.”
Dieu n'eut pas besoin de montrer aux Israélites comment endurer les souffrances des plaies que les Égyptiens subissaient à cause de leurs croyances plus matérielles. Il leur épargna d'en être touchés. Quand ils partirent d'Égypte pour la Terre Promise, Dieu alla devant eux et les conduisit, le jour dans une colonne de nuée, et la nuit dans une colonne de feu. Il les pourvut de nourriture et d'eau, et leurs vêtements ne s'usèrent pas tout le temps qu'ils parurent entourés d'obstacles dans le désert. Jamais Il ne leur retira Son encouragement, ni ne les fit revenir en arrière vers les Égyptiens par compassion pour le sort de ceux-ci. Pendant que les enfants d'Israël étaient en Égypte, Il donna aux Égyptiens, par Moïse, bien des preuves de Son pouvoir; mais Il ne permit pas que ceux-là fussent dépouillés de leur héritage par un sens erroné de sympathie pour les Égyptiens. Le voyage progressif vers la Terre Promise ne fut pas entravé par l'idée erronée que les Israélites étaient responsables du bonheur ou du salut des Égyptiens. Il Lui appartenait de faire cette œuvre de rédemption à Sa manière, et l'avancement des Israélites n'en fut aucunement retardé. Moïse put se rendre compte qu'il était de leur devoir d'aller de l'avant pour réclamer la Terre Promise aussitôt que possible. Il savait que de cette manière ils donneraient aux païens la meilleure preuve du pouvoir de Dieu.
Quand l'enfant prodigue se rendit compte de l'erreur de sa conduite, il dit immédiatement: “Je me lèverai, j'irai vers mon père.” Il n'eut aucune incertitude sur la possibilité de partir; il ne douta point que l'habitant ne trouve un autre porcher; il n'eut aucun sens erroné de responsabilité concernant les pourceaux. Il savait qu'ils appartenaient à l'habitant et que celui-ci pouvait s'occuper d'eux. Le retour de l'enfant prodigue eut lieu immédiatement après qu'il eut décidé qu'il était juste d'agir ainsi. Il eût pu être mesmérisé par la croyance qu'il devait se forcer à se contenter des caroubes, et continuer ainsi jusqu'à ce que la mort l'affranchît. Mais, en fils plus sage, il comprenait mieux l'amour de son père. Il savait que son père, qui vivait dans l'abondance, était prêt à lui pardonner ses erreurs et à lui donner la nourriture et le foyer qui lui convenaient. Il ne craignit pas que son père lui dise: Mon fils, tu as commis une grave erreur; j'ai tout ce qui est nécessaire et je suis dans l'abondance, mais ta conduite t'empêche maintenant d'avoir la jouissance de ce que je possède! Il te faut attendre bien des années avant de pouvoir en profiter! Il te faut d'abord apprendre à te contenter des caroubes auxquelles ta folle jeunesse t'a réduit, et il te faut trouver tout ton bonheur dans l'espoir qu'en priant tu arriveras, dans un jour bien lointain, à obtenir la jouissance de ces bonnes choses!
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