Un profond sentiment de gratitude me pousse à faire connaître par l'intermédiaire de nos périodiques les expériences qu'il a été mon privilège d'avoir dans la Christian Science. A l'âge de cinq ans, des plaies tuberculeuses firent leur apparition à un bras et persistèrent jusqu'à leur guérison par cette Science. J'étais alors à Davos, séjour connu pour le traitement de la tuberculose, et là mon dernier espoir s'était concentré dans les rayons du soleil; je pensais sûrement obtenir la guérison; toutefois celle-ci n'eut pas lieu. Deux années auparavant, quand mon état était lamentable, des parents m'avaient parlé de la Christian Science; mais je refusai d'en rien entendre et fus transportée à l'hôpital. Quatre tristes mois s'écoulèrent et à ma sortie de cet établissement ma santé était encore pire. En dépit de ces dures épreuves j'attendis quelque temps avant de m'adresser à Dieu comme seul Médecin. A Davos, pendant que j'étais couchée au soleil je lisais beaucoup, mais c'étaient en grande partie des livres qui ne contribuaient en aucune façon à mes progrès. Petit à petit, fatiguée de cette lecture, je la remplaçai par celle de la Bible et d'autres ouvrages plus édifiants. Comme il ne se faisait toujours aucune amélioration dans ma santé, je commençai à me dégourdir le moral et me dis qu'il devait sûrement y avoir pour moi quelque chose de mieux que la maladie continuelle. Puis la littérature de la Christian Science fut portée à mon attention, et sa lecture me révéla ce que j'avais cherché depuis longtemps: non seulement la promesse de la guérison physique et ma délivrance de l'inactivité dans laquelle j'étais plongée et dont j'étais fatiguée, mais aussi une intelligence correcte de Dieu. Désormais, Il aurait ma confiance et je sentis que Son secours était proche.
A cette époque une praticienne fit une visite dans le voisinage. Je vis là une réponse à ma prière. Dans mon heure la plus sombre, je m'adressai à elle et n'oublierai jamais ses paroles réconfortantes qui me tirèrent du désespoir. A partir de ce jour je fis usage de mon bras et repris graduellement mes occupations. En peu de temps les plaies se fermèrent, car les rayons curatifs de la vérité avaient fait leur œuvre. Il y eut plusieurs rechutes, mais elles furent chaque fois rapidement vaincues grâce à un secours bienveillant. Dieu ne me déserta pas, et à maintes reprises je répétais ces paroles de Mrs. Eddy: “L'Amour ne se hâte pas de nous délivrer de la tentation, car l'Amour entend que nous soyons éprouvés et purifiés” (Science et Santé, p. 22). J'avais choisi Dieu comme Médecin, mis ma confiance en Lui, et Il vint à mon secours. Depuis lors j'ai joui d'une santé parfaite et ne me souviens de mes maux que comme d'un rêve du passé.
La maladie m'avait fait perdre tout espoir de jamais être utile à mes semblables. Puis, quand d'une façon inespérée j'eus recouvré la santé et les forces, un autre problème se présenta: quelle profession entreprendre pour avoir une part active au travail du monde? Dieu me montra le chemin à suivre. Je me rendis à une ville inconnue, où seule et sans secours humain je soutins maint combat avant d'arriver à la subsistance assurée, mais l'Amour divin illumina ma route, et en janvier 1919 il fut pourvu à mes besoins d'une façon remarquable, car une position inattendue me fut offerte. Je l'acceptai avec joie et remerciai Dieu dans mon cœur. Il avait été ma subsistance, et cette expérience m'enseigna surtout à m'appuyer sur le rocher, le Christ; je résolus de me fier à Dieu pour la solution de tout les problèmes qui pourraient se présenter.
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