Savoir ce qui est cause, c'est aussi savoir ce qui est fondamental. L'énigme de tous les temps réside dans la supposition d'une faculté créatrice matérielle, suivie de ses lois et de ses effets également matériels, avec pour homme son Adam, pour femme celle qui fut prise d'une côte de celui-ci, et, de ce fait, la disparition de l'être harmonieux. L'humanité continue d'être mystifiée par un sphinx matériel parce qu'elle ne parvient pas à saisir la portée métaphysique de la doctrine biblique qui enseigne que Dieu est la seule cause et le seul créateur, l'Esprit, l'Entendement infini qui renferme tout. L'énigme ne demeure insoluble, toutefois, qu'aussi longtemps qu'on ne voit pas que l'existence humaine est dans son entier un mystère, et que la réalité doit être cherchée dans une vie spirituelle.
La vie spirituelle n'est pas autre chose qu'une vie conforme à l'enseignement spirituel et invariable de Jésus-Christ, tel qu'il est exposé dans le Nouveau Testament et appliqué dans la Christian Science. Néanmoins, les philosophies religieuses, les écoles de médecine et de mind-cure, les conceptions sociales et politiques, les théories sur l'éducation classique et scientifique, pour autant qu'elles s'attachent aux lois faites par les hommes et qu'elles sont fondées sur la croyance que la matière est cause, réalité et substance, sont des énigmes compliquées par les fluctuations constantes qui font que l'hérésie d'hier ne devient le dogme d'aujourd'hui que pour sombrer demain dans l'oubli.
Le poète Gray voyait une fosse béante attendant les efforts et les systèmes matériels quand, dans son “Élégie écrite dans le cimetière d'une église de campagne,” il dit:
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