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Où es-tu?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1921


Dans son livre, “The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany” (p. 242), en réponse à la question de savoir si nous devions nous considérer comme des êtres immortels ou mortels, Mrs. Eddy écrit: “La Christian Science est absolue; elle n'est ni inférieure au point de perfection ni en voie de l'atteindre; elle est à ce point même, et c'est en partant de là qu'il faut la mettre en pratique. A moins que vous ne distinguiez parfaitement que vous êtes l'enfant de Dieu, en conséquence parfait, vous n'avez ni Principe à démontrer ni règle pour sa démonstration.”

L'intellect humain admet qu'un point est, mathématiquement parlant, une pure abstraction, sans dimension, extension ou rapport. Il ne devient tangible dans l'espace fini qu'à l'aide des coordonnées avec lesquelles on fixe sa position. Sans celles-ci il n'est absolument rien. Sans dimensions, il n'a et ne peut avoir d'opposé. A coup sûr, c'est un terme qui permet de mesurer l'orgueil et les prétentions des hommes à l'aide d'un instrument en quelque sorte infini. La proportion dans laquelle nous sommes disposés à réduire toutes les notions chères à notre humanité, y compris nos soi-disant démonstrations, à l'humilité d'un point, est aussi celle de la puissance spirituelle qui nous permet de distinguer la force infinie de notre filiation dans l'Entendement.

De même que nul aggrégat d'instants ne peut faire une minute, nulle addition de points ne peut donner une unité finie d'espace. Le fini et l'infini ne sauraient aller côte à côte. Il y a un grand abîme entre eux. St. Pierre montra la nature finie et irréelle du temps quand il écrivit: “Devant le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.”

En géométrie, on appelle un point la mère d'une ligne, parce qu'une ligne est le produit de la pensée qui se représente le mouvement d'un point. A son tour, le mouvement d'une ligne produit un plan, et le mouvement d'un plan, un solide. La représentation d'un plan tournant autour d'une ligne, produit, par révolution, un solide, et l'espace angulaire que forme la rotation constitue ce qu'on appelle le temps. Donc, il est possible d'avoir un concept à trois dimensions d'un univers fini, en partant de l'hypothèse du mouvement initial d'un point.

Ainsi, cela va de soi, il est possible de retourner par involution mentale l'ordre du raisonnement, jusqu'à réduire tout espace fini, représenté par une forme cubique, à un point; et ce point sera là où l'on est, c'est-à-dire au point où l'on aura sa conscience. Dans le filet mental ainsi jeté, l'on aura attrapé et réduit au néant d'un point tout concept fini, y compris la mort et le temps, car l'espace et le temps forment la trame et la chaîne du tissu matériel auquel s'applique le modèle de la vie dans la matière.

St. Jean l'évangéliste décrivit sa vision en ces termes: “Le ciel se retira comme un livre qu'on roule, et toutes les montagnes et toutes les îles furent jetées hors de leurs places;” et, ailleurs, l'apôtre dit que l'ange jura “qu'il n'y aurait plus aucun délai;” il dit enfin: “Je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'était plus.” Quand les symboles finis de l'erreur eurent été balayés, St. Jean put voir la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, descendant du ciel. De la sorte, on comprendra métaphysiquement que le point de la perfection se trouve là où tous les fardeaux du moi mortel sont déposés, où toute illusion d'une existence corporelle en dehors de Dieu est déposée devant Lui, et où notre culte de la personnalité est si bien réduit qu'il n'a plus ni dimension, ni extension, mais est découvert irréel.

Quand on parvient au terme, à l'extrémité de la mortalité, on atteint le point où l'orgueil de l'intellect est complètement humilié et où il ne masque plus la perfection du Principe et de son idée. La pierre que les constructeurs ont rejetée, broie la mortalité en fine poussière avant que s'offrent les opportunités de Dieu, car, comme Mrs. Eddy le dit, à la page 264 de Science et Santé: “Lorsque nous réalisons que la Vie est Esprit, qu'elle n'est jamais dans la matière, ni matérielle, notre intelligence de ce fait se développera jusqu'à devenir complète en soi, trouvant tout en Dieu, le bien, et n'ayant besoin d'aucune autre conscience.”

Si nous réglons une fois pour toutes le problème de notre identité et de notre point de vue, nous n'escaladerons plus avec lassitude l'échelle de Jacob faite d'espérances et d'explications; nous nous trouverons au point même de la perfection dans la conscience, et y resterons. Prenez par exemple dans le livre de Mrs. Eddy, “Christ and Christmas,” la dernière gravure intitulée “The Way” (Le Chemin). Dans l'obscurité du premier plan surgit une croix sombre et lourde. Un trait de lumière descend du ciel et en effleure la base; en remontant à sa source le regard voit une croix glorifiée en quelque sorte, plus légère et plus petite, embellie par des fleurs et entourée par des oiseaux, aspirations ailées de l'espérance. Une colombe plane, tenant dans son bec un rameau d'olivier, apportant la certitude que la terre, c'est-à-dire la conscience, ne sera jamais plus submergée entièrement par l'erreur. Enfin, tout au haut de la voie lumineuse, se distingue la couronne qui doit être gagnée par une domination complète sur le mal, par celui qui tiendra jusqu'au bout.

Il va de soi que ces choses ne sont que les symboles humains qui représentent l'échelle de Jacob sur laquelle la mortalité cherche à placer les biens personnels qu'elle juge dignes de salut. L'ascension paraît longue et ardue, quand bien même la croix vue de loin n'a pas l'air terrible. C'est là l'image la plus riche en promesses qui s'offre à un observateur du point de vue d'une séparation d'avec Dieu.

Cependant, Mrs. Eddy nous assure que l'homme est maintenant là où est la couronne. L'homme est maintenant l'enfant de Dieu, immortel, spirituel et parfait. La source de lumière est là où est l'homme. Le fait est que l'homme est la compréhension de Dieu, c'est-à-dire ce que Dieu comprend qu'est Son idée. Il semble inévitable que l'erreur dispute toute déclaration de vérité, parce que son seul espoir de survivance réside dans le maintien de l'illusion que la mortalité envisagée à son point de vue est réelle. Or, voyez la source de lumière où vous êtes; et de là vous ne verrez ni croix ni ténèbres, ni aucun des beaux symboles sous lesquels l'intellect cache son ignorance de Dieu. L'opinion des hommes réclamera peut-être que par respect vous alliez vous-même vers la lumière; mais vous rappelant que les objets ne sont pas autre chose que des pions de la pensée, des symboles, persistez à vouloir trouver votre identité spirituelle là même où vous êtes et devenez ainsi l'arbitre des circonstances.

A la page 185 de “Miscellaneous Writings,” Mrs. Eddy déclare: “Notre renonciation à tout ce qui constitue un homme soi-disant matériel, et la reconnaissance et l'acquisition de notre identité spirituelle comme enfants de Dieu, telle est la Science qui ouvre jusqu'aux écluses des cieux, d'où le bien s'écoule dans toutes les avenues de l'être, purifiant les mortels de toute impureté, détruisant toute souffrance, et démontrant l'image et la ressemblance véritables. Il n'y a pas sous les cieux un autre moyen d'être sauvé, un moyen par lequel l'homme puisse être revêtu de force, de majesté et d'immortalité.”


La prudence est, pour celui qui la possède, une source de vie.— Proverbes 16: 22.

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