Depuis des temps immémoriaux, la race humaine a admis, consciemment ou non, l'existence d'une intelligence en comparaison de laquelle elle a estimé que son propre intellect était nul. Cette admission fut un trait commun à toutes les nuances de la foi religieuse à travers l'histoire, mais c'est précisément dans ses efforts pour déterminer la nature de cette intelligence que cette même foi s'est divisée. Assurément, la conception d'une telle intelligence comme entièrement mauvaise est inacceptable, car dans un pareil système la crainte deviendrait l'unique justification d'une vie droite, comme ce fut le cas, d'ailleurs, pour certaines peuplades primitives jusqu'au jour où une compréhension plus pénétrante modifia les fondements de leurs croyances. Les Grecs et les Romains eux-mêmes, si matérialistes qu'ils aient été, n'entretinrent jamais de pareilles notions à l'égard de l'intelligence, à l'égard de Dieu, mais admirent néanmoins, comme tant d'autres, l'existence simultanée de plus d'une intelligence. Aussi longtemps qu'on ne prétendit pas que l'une d'elles était suprême, l'absurdité de la théorie ne frappait pas autant qu'aujourd'hui. Mais, quand on se mit à fonder un système religieux sur l'existence d'une intelligence appelée suprême, mais qui, pensait-on, acceptait d'être contrecarrée par une autre intelligence qui n'était, elle, point considérée comme suprême, ou qui se permettait de raisonner d'une façon contraire à notre sens moral le plus haut, la nécessité d'une explication nouvelle et plus logique de la vie devint évidente,— aussi évidente que la découverte, par les gens qui pensent, que de telles théories ne renferment en elles-mêmes aucun élément de stabilité ou de progrès.
Dans l'histoire, les besoins du monde ont trouvé deux fois une satisfaction directe; deux fois une base réelle a été donnée à une pensée claire, par la révélation du fait que l'intelligence est l'Entendement divin illimité, omniscient, omnipotent, universel, éternel, entièrement bon parce qu'il est Dieu. La nature de ce Dieu, de cet Entendement, est révélée dans la Bible et dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” de Mary Baker Eddy, le livre qui révéla au monde le sens véritable de la Bible.
A travers toute sa carrière terrestre, Jésus n'a pas cessé d'insister sur le fait que Dieu est la sagesse toute-protectrice qui, utilisée, soulage le genre humain de ses causes d'anxiété. Selon le Maître, Dieu n'est pas limité en étendue, en qualité, comme appui immédiat; il ne faut pas, non plus, que l'individu fasse un effort spécial de peur que son prochain n'obtienne plus que lui. La sollicitude pratique de l'Entendement à l'égard d'un homme ne dépend pas de la grandeur de celle qu'Il accorde à son voisin, car la puissance de l'Esprit étant illimitée, elle ne saurait être épuisée par personne. Rappelons-nous que Jésus a dit: “Si vous demeurez dans ma parole ... vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.”
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