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Travailler à notre salut

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1921


A la page 39 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” de Mary Baker Eddy, nous lisons: “ ‘Voici maintenant,’ s'écria l'apôtre, ‘le temps favorable; voici maintenant le jour du salut,’— voulant dire par là, non que voici maintenant le temps où les hommes doivent se préparer pour le salut, ou la sécurité, dans un monde à venir, mais que voici maintenant le temps d'éprouver ce salut en esprit et en vie.” Quelle vision plus belle que celle qui nous montre qu'ici même et maintenant nous pouvons non seulement entreprendre notre salut, entreprise qui durera toute l'éternité, mais jouir aussi en cours de route des fruits de notre labeur? Ce travail signifie, cela va de soi, le progrès spirituel, et chaque pas fait dans cette voie est sauf, car nous ne pouvons retourner à une façon matérielle de penser sur un sujet quelconque, une fois le fait spirituel compris. Ce serait comme si l'on s'attachait à la déclaration que deux fois deux font cinq après avoir eu la preuve qu'ils font quatre. Le seul fait que nous désirons ce progrès est une preuve que Dieu, l'intelligence, travaille avec nous, et dans ces circonstances, qui pourrait empêcher notre succès? Rien ne peut entraver le dévoilement progressif de l'intelligence, car elle est la seule puissance réelle; elle annule les soi-disant forces du mal, de l'ignorance, et attends toujours avec bonté de diriger nos pas. Aussi, ce qui importe, c'est de se prévaloir de cette intelligence, qui est Dieu, et de prouver aujourd'hui les rapports de l'homme avec le Père. Jésus nous a montré le chemin et nous n'avons qu'à le suivre.

Si, pour atteindre au salut que nous recherchons avec tant d'ardeur, il nous fallait surmonter des difficultés dont l'existence serait réelle, au lieu d'être un simple rêve, une fausse croyance que la vie est dans la matière, nos craintes seraient certes justifiées; mais quand on comprend que l'homme réel, qui est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu, est parfait, il devient évident que le salut n'est que le réveil d'un rêve qui nous dépeint en l'homme la dissemblance de Dieu. Ce rêve n'a pas plus de réalité, de vérité, que ceux de notre sommeil, et n'est pas davantage à craindre.

Le plus tôt commencera ce réveil, le mieux ce sera pour nous; et il ne s'agit pas en somme uniquement d'un problème, car toutes les fois qu'une prétention de l'erreur est détruite, il devient d'autant plus facile pour autrui de la vaincre aussi. En travaillant à notre propre salut nous concourons à celui du monde. Nous ne saurions avoir une occupation plus noble, et il importe de nous réjouir tout le long de la route, ne cédant jamais au découragement; car Mrs. Eddy nous dit, à la page 254 de Science et Santé: “Pèlerin sur la terre, ta demeure est le ciel; étranger, tu es l'hôte de Dieu.”

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