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La volonté de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1920

The Christian Science Monitor


La volonté humaine est regardée comme la faculté par laquelle les hommes prennent ou rejettent librement une chose. Elle permet, semble-t-il, de choisir la voie bonne ou mauvaise à notre gré, et, sans doute, grand est le nombre de ceux qui pensent que par son emploi la plupart des ambitions d'un homme peuvent être satisfaites. Toutefois, à l'heure où surgissent des événements, des catastrophes, des afflictions que la volonté humaine a été impuissante à éviter, la pensée leur cherche à droite et à gauche une cause ou une volonté en dehors d'elle-même, et, avec une inconscience sublime, attribue ces maux inexplicables qui sont son propre état subjectif, aux actes de la volonté de Dieu.

Peu de gens se refusent à reconnaître spontanément que Dieu est bon. Cependant, ils ne sont pas si disposés à soutenir que la volonté de Dieu ne se voit que dans l'opération du bien, car, malgré qu'ils aient appris à se soumettre à la sagesse insondable de Dieu, ils regardent comme un fléau leurs revers, leurs maladies, leurs afflictions, quand bien même, selon eux, la volonté de Dieu en est cause. Cette confusion, cette supposition fausse que, par des voies mystérieuses, la volonté de Dieu se sert du mal pour produire le bien, est due à la conception corporelle de Dieu et de l'homme. La volonté de l'homme est capable de faire le mal comme aussi de répondre à un sens humain du bien, car elle est la force motrice de cet entendement qui est supposé exister dans la matière, à part de Dieu. La volonté divine n'est susceptible que de bien faire, parce qu'elle est la puissance et la sagesse du Principe invariable qui ne comprend aucun élément du mal. Le pouvoir de la volonté humaine se jette constamment dans l'erreur parce qu'il s'oppose à la volonté de Dieu, parce qu'il est une phase de la croyance en une existence matérielle qui contrefait totalement l'homme spirituel à la ressemblance de Dieu. A la page 597 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy établit très nettement la distinction entre le soi-disant pouvoir de la volonté humaine et la volonté de Dieu telle que celle-ci est conçue dans la Science Chrétienne. Elle écrit: “Volonté. La force motrice de l'erreur; croyance mortelle; pouvoir animal. La puissance et la sagesse de Dieu.” Et plus loin, dans le même passage: “La volonté, en tant que qualité du soi-disant entendement mortel, ne peut faire que le mal; il ne faudrait pas la confondre avec ce même terme appliqué à l'Entendement ou à l'une des qualités de Dieu.”

Jésus le Christ déclara qu'il avait pour mission de révéler et de démontrer la volonté de Dieu; il expliqua quels seraient les effets de ses enseignements sur ceux qui voulaient les comprendre et les accepter. “Car je suis descendu du ciel,” disait-il, “pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.” “C'est ici la volonté de mon Père, que quiconque contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle.” Il est dans la nature même de la volonté d'agir librement, car il va de soi qu'elle ne saurait être contrainte. La volition spontanée pour le bien, révélée et démontrée par Jésus le Christ, ne peut être comprise et appliquée que dans la mesure où la volonté humaine, illégitime, cède la place à la volonté divine, étant dans l'impossibilité de s'égaler à Dieu. Vouloir une chose d'une façon purement humaine, c'est témoigner simplement d'une propension charnelle ou animale, mais ne vouloir que ce que Dieu veut, c'est guérir le faux sens de la volonté par l'Entendement du Christ, c'est atteindre à la puissance du Christ sur le péché, la maladie et la mort, et n'être gouverné que par la loi de l'harmonie infinie. En résumé, comme St. Paul l'a écrit aux Romains, c'est être transformé “par le renouvellement de votre esprit,” afin de discerner “quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite.”

L'effort injustifié que font les hommes pour se plier devant la volonté de Dieu quand celle-ci est censée se traduire par la maladie et la mort, a pour effet d'augmenter encore la crainte de ce qui n'est qu'une expérience de l'entendement humain, et de créer, en face d'une toute-puissance contraire, un sentiment de désespoir. Quand les mortels modifieront leur croyance que l'affliction est permise par la volonté de Dieu, et quand ils ne verront dans la souffrance que la manifestation de l'esprit humain, ils commenceront à perdre leur crainte du mal et chercheront à échanger la force motrice de l'entendement mortel pour la grandeur et la sagesse du Principe infaillible. A la page 208 de “Miscellaneous Writings” Mrs. Eddy écrit: “Les mortels ne sont astreints à se soumettre qu'à la loi de Dieu; il leur est demandé d'être en sympathie avec elle et de laisser Sa volonté s'accomplir. Cette action incessante de la loi de l'Amour divin donne le repos à ceux qui sont fatigués et chargés. Mais qui est disposé à faire Sa volonté ou à la laisser s'accomplir? Les mortels n'écoutent que la leur et désobéissent au commandement divin.”

Il semble difficile à l'homme de se soumettre à la volonté de Dieu, pour la bonne raison que l'obéissance au Principe divin signifie la destruction de l'esprit charnel; néanmoins c'est précisément celui-ci qui est l'obstacle séparant les hommes de l'harmonie après laquelle ils soupirent. Il importe de distinguer constamment la volonté de Dieu de celle de l'entendement mortel, car l'une est réelle et l'autre irréelle, l'une est le bien, l'autre le mal. Puisque la volonté de Dieu est bonne, l'homme ne saurait atteindre l'harmonie qu'en comprenant le Principe divin et en se soumettant à lui. La constatation que l'esprit charnel et sa manifestation, la matière, sont irréels, et que l'Esprit, l'Entendement divin, constitue la seule actualité, ne limite pas les facultés d'un homme; elle affranchit et rehausse au contraire ses moyens, car, de ce fait, il s'identifie avec l'intelligence infinie et se découvre en train de s'élever au-dessus des douleurs comme aussi des satisfactions des sens. “La volonté de Dieu, la puissance de l'Esprit,” écrit Mrs. Eddy (“Miscellaneous Writings,” p. 185), “s'exprime en tant que Vérité et par la justice — non en tant que matière ni par celle-ci — et elle la dépouille de ses prétentions, de ses moyens comme de ses défauts, de ses douleurs comme de ses plaisirs.”

Quelle que soit l'expérience humaine, la volonté de Dieu demeure à jamais bonne. Si cette bonté semble se faire attendre, il n'en faut pas conclure que Dieu retient Ses bienfaits. Le bien spirituel est toujours présent, toujours en action, et il ne semble se faire attendre qu'en raison du fait que l'être humain doit développer la faculté de le recevoir. Dieu se manifeste dans ces qualités qui reflètent l'Entendement divin et ces qualités ne sont appropriées, du point de vue spirituel, que par l'effort quotidien, persévérant, d'abattre la volonté humaine sensuelle et d'acquérir toujours mieux la conscience spirituelle, le Christ, qui est en parfait accord avec la volonté de Dieu; car, comme Jésus le Christ l'a déclaré, celui qui s'approprie l'harmonie, le ciel, c'est celui qui fait “la volonté de mon Père qui est dans les cieux.”

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