Au cours des sept dernières années j'ai souvent pu rendre témoignage des preuves réconfortantes de la sollicitude de Dieu démontrée par la Science Chrétienne. Tout récemment encore, nous avons eu dans notre famille une expérience d'une nature si convaincante qu'aucun raisonnement ne saurait l'altérer, et qu'elle ne saurait être écartée par ces mots si souvent répétés: “Oh! cela serait arrivé de toute façon!”
Au mois de juin 1919, ma fille, jeune mariée, se tenait devant une cheminée à gaz et ses vêtements prirent feu. Tout son dos fut grièvement brûlé des épaules jusqu'aux genoux, ainsi que les doigts de la main droite avec laquelle elle essaya de déboutonner son tablier. Elle fut obligée de courir le long du corridor de son appartement jusqu'à sa chambre à coucher pour y saisir un grand couvrepied, puis, se précipitant dans la salle à manger, elle le tendit au garçon japonais qui, en train de se servir d'un aspirateur à poussière, n'avait pas entendu les cris de ma fille appelant au secours. Il parvint à éteindre les flammes, mais les brûlures étaient déjà très profondes par places et couvraient plus d'un tiers du corps. Ma fille et sa jeune sœur, présente au moment de l'accident, se tournèrent immédiatement vers Dieu, et toutes deux déclarèrent la vérité à haute voix. La petite téléphona à une praticienne de la Science Chrétienne et, au bout d'une heure, les souffrances de ma fille avaient cessé; peu après elle put manger un bol de pain trempé dans du lait. Cette nuit-là elle ne se réveilla qu'une seule fois pour demander à boire.
J'arrivai sur les lieux le lendemain matin et, à en juger par les visages joyeux qui m'accueillirent et la façon comique avec laquelle mes filles me racontèrent les circonstances de l'accident, je ne pus croire à la gravité de celui-ci; mais lorsque l'aînée se leva et que je vis son dos, je fus saisie de terreur. Il semblait impossible qu'elle pût être encore en vie, et lorsque j'appris qu'elle n'éprouvait aucune douleur, je fus convaincue qu'il y avait là à l'œuvre une puissance dont je n'avais encore entrevu que faiblement le pouvoir.
Au cours de la guérison qui suivit, chaque organe fonctionna normalement; elle avait bon appétit et ne se trouva incommodée que de temps à autre. A cette époque elle était enceinte de quatre mois, mais elle n'éprouva aucun choc nerveux et se développa d'une façon tout à fait normale quoiqu'elle dût garder une même position pendant sept semaines comme conséquence de ses brûlures qui, ainsi qu'il a été dit plus haut, couvraient un tiers au moins de son corps. Elle fut guérie sans scarification, et en peu de temps sa main, qui avait été brûlée au point qu'elle ne pouvait l'ouvrir, se rétablit et devint tout aussi normale que l'autre.
Je la quittait au bout de dix semaines, mais au commencement de novembre retournai à San Francisco afin d'être présente à la naissance de son bébé. Pour se conformer à une loi en vigueur en Californie, elle avait retenu les services d'un spécialiste très capable. Huit jours après mon arrivée, nous avions de bonnes raisons de croire qu'elle allait être délivrée, mais quand le médecin arriva, son verdict fut des plus défavorables et tout à fait décourageant. Il déclara qu'en raison de la grande étendue des brûlures et de la tension exercée sur les reins, ces derniers n'avaient pas fonctionné normalement et que, par conséquent, il ne restait pas à ma fille une seule chance de vivre; il déclara en outre qu'il se passerait un mois de plus avant la naissance de l'enfant, ce fait augmentant encore le danger. Quatre jours s'écoulèrent sans amener de changements; puis, en dépit de toute loi matérielle et médicale, elle fut délivrée sans douleur, et une petite fille naquit absolument sans défaut et dans des conditions si normales que le docteur en fut extrêmement étonné. Il exprima sa surprise d'une manière toute franche et généreuse en disant à la praticienne: “Ce dont je viens d'être témoin aujourd'hui ne peut se faire; vous avez accompli l'impossible.”
En écartant les lois matérielles à la suite de l'accident, évitant un choc nerveux ainsi que toute scarification, et en présence des lois médicales selon lesquelles la naissance de l'enfant n'avait aucune chance de succès, la Science Chrétienne a prouvé qu'elle est efficace et suffisante dans n'importe quelles circonstances, et nous a donné une preuve convaincante de la vérité de ces paroles de Mrs. Eddy, au bas de la page 380 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “Toutes les lois de la matière ou du corps, censées gouverner l'homme, sont rendues nulles et non-avenues par la loi de la Vie, la loi de Dieu.” Je suis fort heureuse de saisir cette occasion d'exprimer ma gratitude pour la Science Chrétienne.
Omaha, Neb., États-Unis.
Je désire confirmer le témoignage de ma mère touchant ma merveilleuse expérience dans la Science Chrétienne. Celle-ci fournit une preuve convaincante de la manifestation du bien en dépit de toute évidence matérielle des sens, et toute ma famille ainsi que de nombreux étrangers ont retiré de ce témoignage bien du réconfort et de l'encouragement. Je suis heureuse d'avoir acquis, en cette occurrence, une foi indestructible en la Science Chrétienne, et j'ai pu m'en servir en toute occasion.
