Les changements de rédacteurs dans la Christian Science Publishing Society ont soulevé tant de questions que les Administrateurs estiment qu'il est de leur devoir de mettre chacun au courant de la situation exacte, au sujet de laquelle tant de bruits infondés ont circulé et circulent encore. Le Conseil d'Administration agit ainsi non pas parce que ces bruits ont influencé la grande masse des Scientistes Chrétiens à travers le monde, mais parce qu'en certains endroits il s'est trouvé des personnes pour accepter ces faux bruits pour la simple raison que le Conseil ne les a pas réfutés.
Il ne nous semble pas possible qu'un nombre appréciable de Scientistes Chrétiens fidèles puissent être amenés à participer à l'effort fait pour nuire, sinon détruire, les organes fondés et nommés par Mrs. Eddy. On ne saurait nier, d'autre part, que tel a été le plan conçu par certaines personnes égarées.
Voici les faits:
Il y a deux semaines, sans notification préalable, les rédacteurs du Journal et de la Sentinel ont donné leur démission. L'article XXV, Section 4, du Manuel prévoit que les rédacteurs “peuvent être” élus “par le vote unanime du Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne, et le consentement du Pasteur Êmérite donné sous sa propre signature.” L'Article I, Section 3, du Manuel, prévoyant que les rédacteurs “peuvent être” élus, s'exprime de la même façon. Ces stipulations du Manuel ne sauraient, il va sans dire, être suivies à la lettre. Le consentement écrit du Pasteur Êmérite ne peut plus être obtenu, et jusqu'à ce que la question soit tranchée de savoir si Mme. Knott ou M. Dittemore est Directeur, “le vote unanime” du Conseil des Directeurs ne saurait être envisagé. Depuis qu'il n'a plus été possible d'obtenir le consentement de Mrs. Eddy, toutes les nominations ont été faites de gré à gré par les deux Conseils, ceux-ci approuvant ensemble le choix des rédacteurs.
Par le fait de la démission des rédacteurs, le Conseil d'Administration dut prendre des mesures immédiates pour que la publication du Journal et de la Sentinel ne soit pas interrompue. Aussi, à la demande des Administrateurs, M. Dixon et M. Paine, du Monitor, ont bien voulu assumer momentanément la rédaction. Le Conseil d'Administration s'est empressé d'aviser les Directeurs de ces nominations. Ceux-ci n'exprimant pas d'approbation, le Conseil d'Administration les a invités à désigner eux-mêmes les personnes qui leur agréeraient. A cette invitation, les Directeurs répondirent qu'ils se refusaient à faire un choix quelconque, donnant comme excuse ostensible l'injonction en vigueur dans le procès en cours.
Il importe que chacun sache, néanmoins, que cette injonction du tribunal n'interdit nullement l'action concertée des deux Conseils dans le choix des rédacteurs. Bien que cette injonction défende aux Directeurs de prendre des mesures quelconques susceptibles de détruire la Christian Science Publishing Society ou de nuire à sa bonne marche, il va de soi que leur coopération avec les Administrateurs dans le choix des rédacteurs ne saurait être interprétée en ce sens.
Dans ces circonstances, les périodiques paraîtront par les soins de M. Dixon et de M. Paine, respectivement rédacteur et rédacteur associé intérimaires, qui acceptent tous deux ce surcroît de responsabilité leur causant de grands inconvénients, afin que les publications fondées et inspirées par Mrs. Eddy ne disparaissent point. Le Conseil d'Administration n'avait pas d'autre alternative que celle de suspendre les périodiques. C'est là évidemment ce que tout Scientiste Chrétien fidèle à Mrs. Eddy trouvera inconcevable. Si les Administrateurs l'avaient acceptée, ils auraient trahi la charge si importante que Mrs. Eddy elle-même a établie.
Le 26 mars 1920.
