Quiconque lit dans nos diverses publications les témoignages de guérisons qu'opère la Science Chrétienne, ou qui les entend aux réunions du mercredi soir, ne peut s'empêcher de remarquer qu'on exprime fréquemment de la gratitude pour avoir mieux compris la Parole de Dieu en raison de l'étude de la Science Chrétienne. Et celui qui a étudié la Bible toute sa vie est aussi agréablement surpris de constater qu'il comprend les Écritures que celui qui en étudie le contenu pour la première fois. A la page 320 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy dit: “L'interprétation spirituelle de l'Écriture est la seule qui soit importante.” Si en étudiant la Bible nous n'y cherchons que l'interprétation spirituelle, nous verrons constamment des passages qui nous sont familiers briller d'une nouvelle lumière, et des extraits bien connus s'illuminer d'une plus profonde signification à mesure que nous grandirons dans la compréhension spirituelle. Voyant que les beautés des Écritures lui déroulent de jour en jour de nouvelles vues, le commençant se demandera pourquoi personne ne lui a jamais fait part des abondantes promesses et de l'inspiration que renferme la Bible, livre dont tant de personnes se moquent et dont beaucoup de familles ne se servent plus.
En progressant dans la Science Chrétienne, le pèlerin apprend bientôt à chercher derrière les mots l'interprétation spirituelle qui est de la première importance, ainsi que le dit Mrs. Eddy, et qu'elle a si merveilleusement comprise. L'auteur de ces lignes fit récemment à ce sujet une expérience dont il fait part dans l'espoir qu'elle donnera à quelque autre personne autant d'inspiration et d'aide qu'il en a reçues lui-même. Dans le Sermon sur la Montagne, le Conducteur donne des instructions précises au sujet de la prière, et nous y trouvons ces paroles: “Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre.” En commentant ce passage, Mrs. Eddy dit à la page 15 de Science et Santé: “La chambre symbolise le sanctuaire de l'Esprit.”
Un certain dictionnaire définit le sanctuaire comme suit: “un lieu sacré ou consacré, un lieu où l'on garde les choses saintes. Un refuge, un abri ou une protection.” Or, en examinant l'évangile de St. Matthieu, dans l'original, nous trouvons que le mot grec tameion a été traduit “closet” (chambre) dans la version anglaise du roi Jacques, mais que ce terme aurait dû être rendu par le mot “trésor, ou grenier.” Le même mot est traduit “grenier” dans le vingt-quatrième verset du douzième chapitre de Luc. Pour Xénophon et Aristote ce mot signifiait “grenier” tandis que pour Thucydide et Platon il signifiait “trésor.” En nous rappelant le mot grec et sa vraie signification, nous voyons avec quelle profonde intuition et avec quelle inspiration Mrs. Eddy a interprété le mot chambre lorsqu'elle dit que “la chambre symbolise le sanctuaire de l'Esprit.” De sorte que, métaphysiquement, la chambre peut être le sanctuaire, le grenier sacré dans lequel nous trouvons sans cesse les richesses de l'Amour divin, c'est-à-dire une réalisation nouvelle de la source illimitée de l'inspiration. Là, nous pouvons nous retirer, lorsque nous sommes découragés, et, dans une sainte solitude, nous pouvons compter avec Dieu tous nos bienfaits, ranimer la flamme de notre amour à l'autel consacré de l'Amour infini, et être oint de l'huile qui nous donne un renouveau de pouvoir.
Nous voyons maintenant quelle signification étendue Jésus donnait au mot chambre lorsqu'il s'en servit en parlant à ses disciples! Aujourd'hui ce terme ne désigne plus pour nous le petit compartiment qu'il implique pour ceux qui lisent la Bible. Ce n'est plus une petite chambre, ou une partie d'une chambre qui n'est destinée qu'à nous rendre service. Nous devons le voir comme étant la partie la plus nécessaire de toute la maison, la pièce de la plus haute importance pour le propriétaire, le centre même de la maison. C'est là qu'est son “trésor.”
Mais le sanctuaire est aussi “un endroit de refuge ou de protection,” selon le dictionnaire. Assurément, c'est là le genre de chambre, de trésor, qu'est la prière. Le tameion des maisons orientales était la petite chambre placée au centre de la maison, et servant de protection, car c'était là que le propriétaire gardait ce qu'il avait de plus précieux. Elle communiquait directement avec ses appartements personnels, et il y était à l'abri de toute attaque, et nécessairement de toute interruption. La prière scientifique est ce sanctuaire; car le maître de la maison peut s'y retirer à son gré et en fermer la porte, et, ainsi que le dit Mrs. Eddy à la page 15 de Science et Santé: “la porte se ferme au sens pécheur, mais laisse entrer la Vérité, la Vie et l'Amour. Close à l'erreur, elle est ouverte à la Vérité, et vice versa.”
Notre chambre est un véritable sanctuaire, renfermant la subsistance; c'est un grenier d'où nous recevons l'abondance de Celui à qui est la terre “et tout ce qu'elle contient;” c'est un trésor où nous pouvons amasser des trésors, “où ni les vers ni la rouille ne détruisent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.”
Je ferai marcher les aveugles par un chemin qu'ils ne connaissent pas; je les conduirai par des sentiers inconnus; je changerai devant eux les ténèbres en lumière, et les lieux montueux en plaine. Oui, je ferai ces choses et je ne manquerai pas à mes promesses.—Ésaïe 42:16.
