Les nuages dorés par le couchant, les îles lointaines de la mer, les terres de chasse des plaines éloignées, toutes ces choses ont servi de figures pour représenter l'endroit où sont les défunts. Les vivants parlent de ces terres de chasse joyeuses, de ces îles bienheureuses ou de ces cieux radieux, et ils écrivent sur ces imaginations des légendes, des poèmes et des hymnes. Le Christianisme a enrichi la pensée en lui donnant l'assurance de l'immortalité, mais bien des cœurs n'ont cependant qu'un vague espoir, témoin ces paroles du poète:—
Je ne sais où les îles de Dieu
Élèvent vers le ciel leurs palmiers gracieux;
Mais je sais que je ne saurais errer
Loin de Son amour et de Sa sollicitude.
Les Chrétiens en général affirment que la mort est le vestibule qu'il leur faut traverser pour arriver à l'immortalité; et cependant, lorsque la porte de la mort s'est fermée sur un être chéri, ceux qui sont restés en ont eu un chagrin immense. Lorsque meurt un roi bien-aimé, toute la nation est plongée dans la tristesse; elle se met en deuil, elle déploie de sombres bannières et des tentures de crêpe tels des nuages de tristesse.
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