La Science Chrétienne libère la race de sa croyance au mal, et de sa crainte du mal, en montrant nettement que le mal n'est jamais actuel mais qu'il est toujours hypothétique. L'existence d'un fait quelconque rend impossible l'existence de tout ce qui nierait ce fait ou s'y opposerait. Mrs. Eddy dit à la page 72 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “Dieu, le bien, étant toujours présent, il s'ensuit dans la logique divine que le mal, le contraire supposé du bien, n'est jamais présent.”
La connaissance d'un fait quelconque empêche que l'on nourrisse dans la pensée le contraire de ce fait, c'est-à-dire le mensonge qui prétend être un fait. Le mathématicien ne peut croire aux fausses hypothèses qui contredisent les vérités qu'il comprend. Étant donné que Dieu est le divin Entendement qui sait tout, il ne peut exister pour Lui de domaine où règne la supposition ou la croyance. Le soi-disant entendement humain, en vertu de son ignorance, est enclin à la conjecture, enclin à se créer des hypothèses et à oublier promptement que ces conjectures ne sont pas des faits contrôlés. Cette tendance de l'entendement humain est bien illustrée par un incident tiré de la vie d'un grand homme d'état. Voulant montrer à un groupe d'hommes que c'était par suite de présuppositions erronées qu'ils le poussaient à suivre une certaine ligne de conduite, il les pria de lui permettre de leur poser une question n'ayant apparemment aucun rapport avec le sujet, et voici sa question: “Combien de pattes un mouton a-t-il?” “Quatre,” lui répondit-on. “Oui,” dit l'homme d'état, “mais en admettant que nous appelions maintenant sa queue une patte — combien de pattes aurait-il?” La réponse ne se fit pas attendre: “Cinq” s'écria-t-on. “Mais non,” dit l'homme d'état, “ce n'est pas en appelant la queue d'un mouton une patte qu'on fera jamais qu'elle le soit.”
Lorsque l'humanité ne prendra plus la fable pour le fait, ses ennuis disparaîtront, car ils viennent tous de cette tendance qu'a l'entendement humain de formuler de vains concepts humains et de les craindre. Pendant des siècles la race n'osait circuler librement sur la terre, parce qu'elle s'imaginait que la terre était plate et elle croyait par conséquent qu'il était possible de tomber dans l'espace. Dans son ignorance de la nature et du caractère de Dieu, et raisonnant à ce sujet de son propre point de vue cruel, l'entendement humain évoquait l'image d'un Dieu de courroux, et tremblait alors en présence du faux concept qu'il s'était formé.
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