A mesure que l'étudiant de la Science Chrétienne gravit le sentir ascendant, et qu'il apprend chaque jour un peu plus de vérité, bien des empêchements semblent se mettre sur sa route. Parmi ceux-ci il n'y en a pas pour celui qui s'y livre de plus perfide et de plus funeste qu'un sentiment de découragement. Comme il se déguise souvent sous le manteau d'une certaine vertu l'humilité, il est une des armes les plus puissantes de l'erreur, et celle que l'on rencontre le plus généralement. On entend quelquefois cette plainte: Il me semble que je ne fais aucun progrès; l'élévation spirituelle ne me vient pas comme à d'autres. C'est là un état de pensée bien regrettable, et pourtant il promet peut-être plus que celui dans lequel on se contente de faire des progrès mal assurés. On parle quelquefois du découragement comme d'une affaire de tempérament, et on le considère comme étant un trait de caractère qui ne pourra jamais être entièrement déraciné; mais les enseignements de la Science Chrétienne le montrent sous un jour tout à fait différent. Il est reconnu comme étant un état maladif non moins que le sont une déviation de la colonne vertébrale ou une maladie des poumons; il est tout aussi irréel que ces dernières, et par conséquent susceptible d'être guéri. Le remède sûr, le seul remède pour tout mal, c'est la vérité. La fausse croyance concernant le moi devra faire place à l'idée juste, et lorsque ceci aura été fait la guérison sera effectuée.
Le sens de découragement est enraciné dans la croyance à un moi séparé de Dieu. Le remède consiste à se détourner complètement de ce faux concept du moi, et d'apprendre par l'étude de la Bible et du livre de texte de la Science Chrétienne, qu'en réalité l'homme n'a pas d'existence en dehors de Dieu, pas d'état déchu, pas d'état incomplet ou limité, que son vrai et seul moi est le reflet de cet Entendement infini que Mrs. Eddy décrit si admirablement à la page 16 de “Miscellaneous Writings” comme “intelligence et Amour qui partout se font sentir.” Peut-il y avoir dans le reflet de l'Entendement divin aucun sens de découragement, aucune crainte de ne pas être à même de connaître la vérité? Non, assurément; il est donc évident que de telles pensées devront être considérées comme des suggestions de l'erreur, rien de plus,— une tentative faite par le “malin” pour entraver les progrès de celui qui étudie,— et la réponse la plus à propos et la plus bienfaisante que le Scientiste Chrétien puisse faire, c'est celle-ci: “Arrière de moi, Satan.”
La coexistence de Dieu et de l'homme est un des faits capitaux de la Science Chrétienne. Mrs. Eddy dit à la page 471 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures”: “L'évidence que Dieu et l'homme coexistent est pleinement soutenue par le sens spirituel. L'homme est le reflet de Dieu, et l'a toujours été,” et le livre abonde en passages analogues. En Dieu “nous avons la vie, le mouvement et l'être.” C'est ainsi que Paul exprima cette même vérité, et cette pensée, réalisée et entretenue, effacera tout sens de découragement, quel que puisse être le laps de temps pendant lequel on y aura cédé. Coexister avec le Père-Mère Dieu, c'est n'avoir conscience que de la nature et des choses de Dieu,— de l'harmonie, la joie et la paix, de l'Amour, la Vérité et la Vie. Un pauvre mortel découragé n'est pas l'homme. Il n'est qu'une fausse conception humaine de l'homme réel, et l'apôtre Jean déclare: “Nous sommes dés à présent enfants de Dieu.”
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