Dans l'espoir que mes paroles encourageront celui qui cherche la lumière de la...

Dans l'espoir que mes paroles encourageront celui qui cherche la lumière de la Vérité, je vais tâcher d'exprimer ma gratitude pour la Science Chrétienne en répondant à l'éditorial intitulé “Les Témoins Vivants,” que nous trouvons dans la Sentinel du 15 juin et qui nous invite affectueusement à “profiter de toute opportunité au moment où elle se présente.” Il y a quelques années je renonçai à la religion dans laquelle j'avais été élevée, vu que, même dans mon enfance, elle n'avait jamais satisfait mes ardents désirs; et à mesure que j'avançais en âge, elle me réconfortait de moins en moins. Pendant quelques années j'allais à la dérive sans avoir aucun but défini en matières religieuses.

En 1912, peu après être venue à la Zone du Canal, au Panama, j'entrai pour la première fois en possession d'une Bible. C'est alors que je commençai à me réveiller mentalement. La lecture de ce livre et surtout celle des Psaumes, m'absorba beaucoup, et ces paroles de Jésus que nous trouvons au dix-septième chapitre de St. Jean me donnèrent beaucoup d'encouragement: “Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole.” Après avoir assidûment étudié la Bible pendant près de trois ans, j'éprouvai un grand désir de me joindre à une église. Comme il m'eût été impossible de retourner à mon ancienne religion, ma pensée s'orienta du côté des églises fondées sur les enseignements de la Bible qui était devenue mon unique trésor. Afin de connaître les différentes sectes religieuses, je commençai à puiser dans tous les livres que je pus obtenir sur ce sujet, et j'écrivis même à un monsieur des États-Unis, très versé en cette matière, lui demandant de me tracer un programme de lecture qui m'aiderait à choisir une église dont je pusse me faire membre, car je voulais m'occuper de la chose très sérieusement. Il se rendit à ma demande, mais après avoir encore examiné à fond une quantité de livres, je fus plus que jamais plongée dans la confusion et ne pus arriver à aucune conclusion.

Vers cette époque, un congrès religieux devait se rassembler au Panama, et je pris la résolution d'attendre que les réunions aient eu lieu avant de prendre une décision, attendu qu'on devait faire plusieurs sermons et j'avais la conviction qu'ils me donneraient quelque lumière. Cependant, lorsque le congrès s'ouvrit, je fus empêchée par quelque circonstance d'aller entendre les prédicateurs pendant la première partie de la semaine, et les rapports de leurs sermons que je lus chaque jour dans les journaux n'eurent pas sur moi l'effet auquel je m'étais attendue. Un soir vers la fin de la semaine, une amie vint me voir, et au cours de la conversation elle me dit qu'elle était allée à l'église. Je ne sais ce qui me poussa à lui demander à quel culte elle avait assisté, sachant qu'elle avait l'habitude de fréquenter l'église épiscopale. Lorsqu'elle me répondit qu'elle avait été à l'église de la Science Chrétienne, il se fit en moi un bouleversement extraordinaire. Je ne connaissais aucunement cette religion. Dans toutes les lectures que j'avais faites, il n'en avait pas été question, et le nom seul éveilla en moi un intérêt nouveau. Cette amie me dit qu'elle venait d'échapper à une opération qu'on voulait lui faire subir à une oreille malade dont la souffrance lui faisait craindre de perdre la raison.