Une Visite faite au Monument de Mrs. Eddy

Pendant l'été de 1918, trois Scientistes Chrétiennes se rendirent au cimetière de Mount Auburn pour voir et étudier soigneusement le monument érigé à la mémoire de Mary Baker Eddy, celle qui découvrit et fonda la Science Chrétienne. C'était un bel après-midi du mois de juin, et la pensée de la mission de la Science Chrétienne et de sa profonde signification remplissait le cœur des Scientistes, car chacune avait été aidée à son heure d'épreuve en appliquant cette vérité curative.

Une dame d'un certain âge passait lentement; elle repassa deux fois et semblait beaucoup s'intéresser en voyant notre enthousiasme. Puis elle s'assit sur le banc et regarda avec admiration le beau monument, mais elle semblait triste et accablée. Bientôt elle nous regarda et dit: "C'est très beau, mais quel dommage de dépenser tant d'argent quand les pauvres et les souffrants en ont tant besoin. Je suppose," ajouta-t-elle, "que Mrs. Eddy laissa l'argent pour ériger ce monument, qu'elle en approuva le plan et donna les instructions requises pour son entretien." Nous lui répondîmes qu'elle se trompait et nous lui dîmes la simple vérité— que c'était l'amour et la gratitude des milliers de gens qui avaient reçu les bienfaits abondants des enseignements de la Science Chrétienne qui avaient érigé ce monument. Nous lui expliquâmes que ceux qui avaient échappé à la peine, au péché, à la maladie et au dénûment avaient donné avec empressement ce qu'ils avaient pu, que beaucoup avaient donné l'obole de la veuve, que d'autres avaient donné de leur nécessaire, que les riches avaient donné de leur abondance, mais que chez chacun le mobile avait été le même,— exprimer la gratitude qu'ils ressentaient pour la vie de Mary Baker Eddy et pour le riche legs de compréhension spirituelle qu'elle avait fait aux mortels.

Alors chacune de nous parla à cette dame des cas de personnes guéries et aidées — de la guérison du péché, de la maladie et de la souffrance, de la délivrance des situations les plus pénibles de l'existence, et de la joie que nous ressentions pour ce que la Science Chrétienne accomplit pour le monde. On lui dit qu'elle aussi pouvait participer à tout ce qu'offre la Science Chrétienne. On lui cita des cas de tuberculose, d'insanité, de fièvres, de paralysie, qui avaient été guéris par la Science Chrétienne, ainsi que des cas où l'habitude de boire et les autres formes de l'asservissement qui entrave la famille humaine, avaient été bannies. Cette dame montra un réel intérêt et nous remercia de tout cœur de lui avoir dit la vérité, car elle avoua que son concept du monument n'avait pas été juste, et qu'elle était fort heureuse d'apprendre la vérité. Nous apprîmes qu'elle habitait une ville voisine de Boston où il y avait une Salle de Lecture de la Science Chrétienne, aussi nous lui dîmes comment elle pourrait apprendre davantage sur le sujet de la Science Chrétienne, et maintenant nous nous attendons à Dieu, sachant que c'est Lui qui donne l'accroissement.