L'auteur de ces lignes est né et a été élevé dans une ferme à quelques milles d'une ville, et il se rappelle qu'au printemps d'une certaine année il se rendit aux champs au moment où l'on semait l'orge. Ce qui l'intéressait particulièrement, c'était de savoir dans combien de temps le grain nouvellement semé germerait, et on lui dit que cela prendrait environ trois jours. Il se rappelle que dans l'automne de cette même année il alla aux champs lorsque l'on semait le blé de l'hiver, et que lorsqu'il demanda dans combien de temps il germerait on lui répondit que cela prendrait environ trois semaines. Au premier abord il ne pouvait comprendre comment il se faisait que le blé prenne trois semaines pour germer, tandis que l'orge ne prenait que trois jours, aussi demanda-t-il à son frère pourquoi on semait le blé du moment que l'orge rapporte en beaucoup moins de temps. La réponse fut celle-ci: lors même que l'orge pousse beaucoup plus vite que le blé, un boisseau de blé vaut trois boisseaux d'orge.
Il y a environ un an, l'auteur de ces lignes put mettre à profit cette leçon qu'il avait apprise dans son enfance. Elle lui servit à maintenir son courage pour résoudre ce qui semblait être un problème très lent. Selon lui il n'y avait aucune raison pour que le résultat fût si lent à venir. Plus d'une fois il se donna un certain laps de temps pour faire la démonstration, mais toutes les fois qu'il faisait cela, il trouvait que lorsque le temps déterminé était expiré, la solution de son problème semblait plus éloignée que jamais. Il se sentit plus d'une fois découragé, mais la dernière fois qu'une pensée de ce genre se présenta, la leçon qu'il apprit dans son enfance par rapport au blé et à l'orge lui revint soudainement à la mémoire, et elle lui rendit sûrement un grand service. Finalement la démonstration se fit et, à sa grande joie et à sa grande surprise, elle lui apporta un bienfait bien plus riche qu'il ne l'avait anticipé, car celui qu'il reçut différait autant de celui auquel il s'attendait que le blé diffère de l'orge, et il était d'une valeur bien plus grande.
Nous nous demandons souvent comment il se fait que nos maux ne soient pas vaincus et que nos problèmes ne soient pas résolus dans le laps de temps que nous avions fixé pour l'accomplissement de la démonstration, et selon le plan ou les projets que nous avions formulés. Que de fois il arrive qu'avant de commencer à travailler à un problème nous en formulions d'avance la solution. Ceci retarde inévitablement le résultat et entraîne fort souvent un échec, car en agissant ainsi nous excluons inconsciemment Dieu, le Principe, de notre travail; et n'est-ce pas la réalisation du Principe qui est la réponse à tout problème? Ce qui nous donne les résultats les plus certains, que notre besoin soit de nature physique ou autre, c'est le travail assidu que recommande Mrs. Eddy à la page 2 de son "Message to The Mother Church" pour juin, 1900, où elle dit: "Le chant de la Science Chrétienne est celui-ci: 'Travaillez—travaillez—travaillez—veillez et priez.' " Nous devrions entreprendre la lutte avec la ferme résolution de vaincre le mal, en y apportant une prompte obéissance à la Vérité, résolus de ne combattre qu'à une fin, c'est de vaincre l'erreur, qu'elle menace notre santé, notre bonheur, ou notre prospérité. L'optimisme nous aide à être courageux, et plus la solution du problème prend de temps, plus l'opportunité de faire des efforts est grande; et les bons efforts, comme les grains de blé, ne se perdent pas, car Dieu prend soin de chacun.
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