L'auteur de ces lignes a un ami qui, pendant ses voyages dans les Montagnes Rocheuses, découvrit sur une des crêtes presque inaccessibles, un nid d'aigle. La description qu'il en donna m'intéressa particulièrement car j'avais commencé d'étudier la Science Chrétienne, et en l'écoutant je pensai aux paroles du livre de Deutéronome concernant Jacob ou Israël: "Comme l'aigle qui exite sa couvée, Et vole autour de ses petits, Qui étend ses ailes, les prend, Et les porte sur ses plumes, L'Éternel seul l'a conduit, Et aucun dieu étranger n'était avec lui."
Quand l'aigle construit son nid, elle place d'abord sur le fond rocheux des épines, des pierres pointues, et toutes espèces de choses tranchantes. Ensuite elle recouvre cela d'une couche épaisse de laine et de plumes, jusqu'à ce qu'on ne sente plus les inégalités aiguës. Elle y dépose ses œufs et sa couvée y grandit jusqu'à ce que les petits soient assez grands pour voler. Alors la mère détruit le nid, elle le dépouille de sa couche épaisse de laine et de plumes jusqu'à ce qu'il n'en reste plus le moindre vestige, et le lieu qui était comme un lit de duvet devient une perche mal commode, pleine de rugosités aiguës. La mère vole tantôt audessus, tantôt au-dessous de ses petits inquiets, ses ailes grandes ouvertes, et en volant elle les excite à la suivre. Quand les petits s'apprêtent à voler et ouvrent leurs ailes inexpérimentées les larges ailes de la mère sont au-dessous d'eux pour leur éviter toute chute. S'ils se lassent, ils se reposent sur les ailes de la mère jusqu'à ce qu'ils aient recouvré assez de forces pour voler à nouveau, et ainsi avec le temps le vieux nid est abandonné.
L'écrivain Biblique connaissait bien les habitudes non seulement des oiseaux mais encore celles du genre humain! Pour la plupart d'entre nous l'existence matérielle est unie et pour ainsi dire facile quand nous sommes jeunes; les plaisirs des sens l'emportent sur les peines, et nous sommes satisfaits de la façon d'être du monde. Alors nous viennent les dures épreuves et les flèches aiguës des peines du monde, et un à un nos lieux de repos duvetés, les médicaments auxquels nous nous étions fiés, nos prétendus baumes, nos lotions curatives, se prouvent être inefficaces. Lorsque, lassés, nous détournons de la terre nos regards, nous entendons le tendre appel de l'Amour: 'Venez à moi," et nous levons les yeux vers la direction d'où nous vient cette voix, mais nous avons presque peur d'obéir à l'appel. C'est là le seul moyen, donc nous faisons l'essai, et alors nous prouvons la vérité de ce que dit notre Guide dans Science et Santé (p. 66): "Les épreuves prouvent la sollicitude de Dieu," et nous trouvons toujours que les ailes étendues de l'Amour nous soutiennent, nous trouvons toujours, dans toute expérience, que l'Amour divin seul nous a conduits.
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