Comme pasteur Chrétien, j'ai toujours senti que je devais obéissance à Dieu, fidélité à Christ Jésus et mon meilleur service à mes semblables. Cependant il y a quelques années je devins mécontent et malade, si bien que je me rendis à l'Ouest sur une terre au Dakota du Nord pour y trouver le recouvrement de la santé et un changement de travail. Tandis que nous habitions là-bas, en 1910, ma fille reçut d'une tante au Canada le don d'un abonnement au Christian Science Monitor. La lecture de ce journal nous intéressa tous et l'article traitant de la Science Chrétienne et qu'on y trouve quotidiennement faisait sur nous une grande impression.
Au printemps de 1911, nous nous procurions un exemplaire du livre "Science and Health with Key to the Scriptures" par Mary Baker Eddy. Ma femme fut la première à le lire et elle avait seulement commencé qu'alors elle fut guérie d'un dérangement qui pendant huit ans avait persisté en dépit de l'hygiène et de la médecine. Je ne lus pas le livre avant l'hiver, faute de loisir; mais quand j'entrepris ce livre unique, il ranima tout mon être et mon ambition Chrétienne. Il me présentait à nouveau les vérités de l'Évangile et réveilla ma compréhension des demandes spirituelles et éternelles de Dieu et de Son Christ, mon devoir envers Lui et envers le monde. Je sentis tout à coup qu'il me fallait chercher et reprendre une place dans le ministère actif, quelque part, où que ce fût. J'eus la suppléance de quelques chaires dans le cours de plusieurs mois, puis la Providence m'amena à Boston dans l'œuvre d'une autre dénomination.
Durant tout ce temps les articles de foi de la Science Chrétienne furent pour moi un objet digne d'attention et de méditation, et ils devinrent finalement matière de foi, de conduite et de reconnaissance. Je crus à la Science Chrétienne et à sa pratique de la guérison par le pouvoir divin. Je ressentis aussi l'aide et la direction de Dieu dans mes affaires et je réalisai comme jamais auparavant l'empire que la Vérité et l'Amour exercent sur toutes choses. De plus, nous avions trouvé à Boston et joyeusement saisi l'opportunité d'assister aux services et aussi aux conférences de L'Église Mère, de sorte que nous accrûmes doucement dans la connaissance de la Science Chrétienne, quoique nous n'eussions jusqu'alors aucune relation avec les Scientistes Chrétiens.
Un dimanche, en novembre 1915, une jeune demoiselle visitait mon église et elle se trouva être envoyée de Dieu. Elle était une Scientiste Chrétienne, et son message m'amena à considérer qu'en réalité le temps était venu pour moi et pour les miens, où nous devions nous prononcer du parti de la Science Chrétienne, en raison de son point de vue spirituel et de ses œuvres merveilleuses. Je me sentais appelé à un ministère plus élevé,—la démonstration du Principe divin conformément aux directions infaillibles de Dieu comme les révèlent l'Ancien et le Nouveau Testaments et le livre de texte de la Science Chrétienne. J'avais vu la vérité et le bien de la Science Chrétienne, je l'avais senti de plus en plus pendant ces années, et j'en voyais le grand besoin de tous côtés. Je savais que la puissance de Dieu, qui a son cours dans maintes avenues, l'avait d'une manière étonnante dans ce champ moderne. Aussi je fis connaître ma résolution pondérée, et présentai ma démission. A grand regret, je me voyais contraint de rompre ma connexion avec la congrégation française, la Société des Missions intérieures du Massachusetts et aussi l'association presbytérienne. Je les aimais tous, leur souhaitais à tous prospérité, mais à présent je ne pouvais les servir que comme un humble Scientiste Chrétien.
En janvier, 1916, j'étais déchargé, et je quittais poste, salaire et amis pour Christ, me reposant sur la promesse: "Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l'Évangile, la sauvera." Je n'étais point en souci, sachant que Dieu est Amour et qu'avec Lui je pouvais et devais surmonter le monde. Avec foi, expectative et bonheur, je débutai dans ma nouvelle voie, et au mois de juin suivant, ma femme, ma fille et moi, nous étions reçus membres de L'Église Mère. Chaque jour ajoute à notre bonheur et à notre paix.
Comme Mrs. Eddy le dit si bien à la page 1 de Science et Santé: "Nous ne pouvons rien perdre en confiant nos désirs à Dieu, afin qu'ils soient façonnés et exaltés avant de prendre forme en paroles et en actions." Nous rendons grâces à Dieu chaque jour pour notre compréhension meilleure de Lui et pour notre avance vers Lui. Nous sommes profondément reconnaissants envers notre Guide bien-aimée, Mrs. Eddy, pour sa vie, pour le livre de texte de la Science Chrétienne, pour ses autres écrits, et pour nos périodiques; et nous sommes aussi reconnaissants envers ses disciples fidèles pour les services de l'église et pour les conférences, et envers le Conseil d'Administration, les Trustees et les autres officiers pour leur intérêt et leur sollicitude de tous les jours.
Contents, bien portants et bénis, nous aimons la Science Chrétienne, les Scientistes Chrétiens et tous les autres hommes pour toujours, nous efforçant d'accomplir la loi de la Science Chrétienne—qui est l'Amour divin.
Boston, U.S.A.
