Je suis très reconnaissant de ce que la Science Chrétienne m'ait si grandement aidé sur le champ de bataille. Bien des fois j'ai été réconforté au sein des dangers et j'ai éprouvé la paix qui dépasse l'intelligence. Souvent, lorsque éclataient autour de moi les obus et que, pour la plupart, les hommes qui m'entouraient étaient dans la crainte, je me suis senti calme, plein de confiance, et en sécurité dans la protection divine. Durant bien des longues marches j'ai été fortifié et encouragé par la connaissance que l'homme est spirituel, non matériel, et ne peut donc souffrir ni de la fatigue ni d'aucune condition matérielle déprimante. Un jour que nous eûmes à faire une de ces marches nous n'étions pas allés lorsqu'un sens de fatigue et de défaillance me prit et il me semblait qu'il me faudrait quitter les rangs, mais je me mis aussitôt à réaliser la vérité comme elle est enseignée dans la Science Chrétienne et je me sentis presque immédiatement remis. Je pus continuer la marche jusqu'au bout, et j'arrivai frais et bien portant. Quiconque sait ce que signifie à l'infanterie une longue marche comprendra quel don précieux et quelle bénédiction la Science Chrétienne a été pour moi.
J'ai pu me servir de ma connaissance de la Science Chrétienne pour produire des conditions harmonieuses lorsque j'étais au repos dans des cantonnements. Durant l'hiver rigoureux du commencement de 1917 je fus guidé grâce à cette connaissance vers un gîte confortable. J'étais grièvement blessé à la tête selon le dire des médecins et on me demandait continuellement si je ne ressentais aucune douleur ou aucun inconvénient de cette blessure. Bien que j'eusse aussi maintes autres blessures, y compris deux blessures profondes dans la chair, je n'en parlai pas. Ma curiosité fut éveillée par le fait que je ne ressentais ni douleur ni inconvénient de cette blessure à la tête, aussi écrivis-je au praticien qui m'avait aidé de ses pensées, pour lui demander s'il m'avait aidé à ce moment-là. Je reçus sa réponse me disant qu'un jour il fut fortement poussé à m'aider plus que de coutume, car, me disait-il, il sentait que j'en avais besoin. Ceci arriva au moment où j'étais blessé et je ne doute pas que je doive à cela d'avoir échappé à la mort. Cela m'a prouvé que même-une distance de seize mille milles ne fait pas obstacle à l'opération immédiate de l'Amour divin.
J'ai eu à endurer l'opposition et l'hostilité de jeunes gens qui "marquent" souvent quiconque ne s'associe pas à eux dans leurs plaisirs mondains. Une fois, lorsque nous retournions en Australie sur un transport, on me tourna le dos pour ainsi dire; personne ne semblait vouloir me causer, et lorsque je demandais à quelqu'un de me passer une chose quelconque à table, on le faisait d'une manière fort peu agréable. J'en fus froissé sur le moment, mais je vis bientôt qu'il me fallait faire un travail mental, aussi je me mis à réaliser la vérité et à la déclarer. Je travaillai à résoudre ce problème avant de me coucher, et le lendemain, de bonne heure, lorsque j'allai déjeuner je fus accueilli de toutes parts d'une façon cordiale et agréable. Je ne m'attendais guère à un aussi grand changement et fus profondément reconnaissant de cette belle expérience.
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