Il y a quatre ans, lorsque ma femme consulta un des chirurgiens les mieux connus de la ville que nous habitions pour savoir à quoi aboutirait la maladie dont j'étais frappé, son verdict fut celui-ci: "Tous ceux qui souffrent de la maladie dont votre mari est atteint deviennent complètement paralysés en moins de trois ans, pour peu qu'ils vivent même aussi longtemps." Environ un an et demi avant cela lorsque j'étais à l'hôpital, on me dit que je ne pourrais plus jamais me servir de mes jambes ni de ma main; que je serais pour toujours un pauvre estropié. On me persuada cependant d'essayer de la Science Chrétienne et ma santé est maintenant parfaite; je suis plus robuste et plus vigoureux que je l'ai été depuis bien des années; au vrai, je vais mieux que jamais auparavant dans ma vie.
Lorsqu'un ami me parla pour la première fois de la Science Chrétienne je raillai et dénigrai cette Science; ce ne fut que lorsque arriva le moment où, durant douze nuits, mes souffrances furent si atroces que je ne saurais les décrire, lorsque j'avais de six à douze crises chaque nuit, ce qui me laissait dans un état de grande faiblesse, et quand je vis que les médicaments ne me soulageaient plus du tout, que j'acceptai l'invitation cordiale que me fit cet ami d'assister au culte de la Science Chrétienne. Je m'y rendis le dimanche suivant, et c'est décrire d'une manière inadéquate mes sensations que de dire que je fus surpris à la fin du culte de voir que je pouvais me lever sans m'appuyer sur le banc qui se trouvait devant moi. Durant cette heure je ne ressentis aucune douleur, mais je devins calme et paisible, et je jouis beaucoup du service, bien qu'il fût très différent de celui auquel j'avais assisté pendant des années. Ce soir-là je reçus mon premier traitement, et, à ma grande surprise je dormis la nuit entière sans que mes nerfs se crispassent malgré que depuis bien des mois j'aie souffert de ces crises toutes les nuits. Je me réveillai complètement reposé et tout disposé à manger, ce qui était étonnant pour moi. Ce matin-là je fis à pied un trajet d'environ deux milles, pour me rendre à mes affaires et lorsque j'y arrivai, mon ami m'accueillit et se réjouit de ma guérison, qui était à ce moment-là presque complète. Mes pieds restèrent tant soit peu engourdis pendant quelque temps, cet état aussi fut complètement guéri et je devins normal sous tous les rapports.
J'ai été délivré aussi de l'habitude du boire, habitude qui m'avait tenu enchaîné pendant bien des années jusqu'à ce je fusse devenu presque une épave humaine. Cette guérison fut accomplie par la lecture que je fis de "Miscellaneous Writings" par Mrs. Eddy, bien qu'à ce moment-là j'eusse une attaque de delirium tremens. On avait essayé de tous les moyens, y compris le traitement dans plusieurs sanatoriums, ainsi que beaucoup de cures spéciales, mais ce ne fut que lorsque je me trouvai en contact avec le pouvoir curatif de la Vérité que je pus voir qu'il me serait possible de me libérer de cette malédiction. J'ai passé par bien des épreuves, qui, autrefois, m'auraient forçé à oublier du moins temporairement mes maux dans la boisson, mais Dieu m'a toujours aidé lorsque la tentation se présentait à moi. J'appliquais simplement la vérité telle qu'elle m'avait été enseignée.
Si quelque lecteur doute que j'aie pu réellement lire "Miscellaneous Writings" lorsque j'étais dans un tel état, je veux qu'il sache que je l'ai fait sans comprendre le premier mot de ce que je lisais pendant presque trois jours, mais j'entendais la douce petite voix de la Vérité, m'ordonnant de lire et de persister dans cette lecture, quelquefois toute la journée et pendant une grande partie de la nuit jusqu'à ce que je sortisse finalement de cet état, n'ayant plus besoin de courroies ni d'aucune autre invention pour me retenir. J'ai eu d'autres guérisons que je voudrais bien raconter, mais je me suis déjà étendu considérablement, aussi je me bornerai à dire que je suis réellement reconnaissant de ce que m'a apporté cette vérité curative, reconnaissant des bénédictions innombrables qui ont suivi ces guérisons et du privilège de pouvoir parler à autrui de ma rédemption. Il y a encore du travail à faire au sujet de la provision, d'une paix accrue et d'une meilleure compréhension du Principe, Dieu, mais je sais maintenant que Dieu est ma vie. Autrefois j'étais boiteux, maintenant je puis marcher; autrefois j'étais adonné à l'alcoolisme, maintenant je suis propre, sobre et Chrétien; autrefois j'étais aveugle spirituellement, maintenant je vois. Je ne saurais exprimer en paroles ma gratitude pour la Science Chrétienne, et je m'efforce d'heure en heure de la prouver par mes actions et mes œuvres, vu que les paroles seules ne prouvent rien.
Brooklyn, N. Y.
    