Ce fut à Paris, il y a six ans, que j'entendis parler pour la première fois de la Science Chrétienne, et je suis confuse d'avoir laissé passer tant de temps sans avoir exprimé par nos périodiques ma profonde gratitude et mes remercîments pour les guérisons et l'aide que j'ai reçues. J'ai été protégée et fortifiée en tout danger et en toute difficulté depuis que j'ai connu cette vérité salvatrice. Je portais toujours des lunettes, et je souffrais de mes yeux qui étaient constamment fatigués et douloureux, mais ces troubles furent enrayées sans que je me fasse donner de traitement, et après avoir oublié mes lunettes à plusieurs reprises, je me rendis compte soudain que je n'en avais plus besoin.
Ma première guérison eut lieu comme suit: Depuis une opération dangereuse qu'il m'avait fallu subir il y avait bien des années, je souffrais de temps en temps d'un mal interne, et une crise survint à Paris lorsque j'y étais seule et poursuivais mes études. Je fus forcée de quitter mon travail et de m'aliter. Alors j'envoyai chercher un spécialiste qui me dit que je souffrais d'un abcès interne et qu'il me fallait absolument me faire opérer. Je lui demandai s'il n'y avait aucun autre moyen,—s'il n'y aurait pas quelque traitement qui pût me soulager ou si une cure de repos ne suffirait pas,—mais il me répondit qu'il ne connaissait rien qui pût me soulager sauf une opération. Il me donna divers remèdes et me recommanda de rester tout à fait tranquille; il revint au bout d'une semaine et prononça le même verdict. Je n'avais qu'une chose à faire, c'était d'accepter cette chose inévitable que je redoutais, aussi je retins un lit dans une maison de santé en Angleterre et je fis venir une amie pour qu'elle m'accompagnât lors de mon voyage, étant donné que je me sentais trop faible pour faire le trajet toute seule.
J'étais dans cet état quand, à l'onzième heure, la Science Chrétienne me trouva! La mère d'une de mes camarades d'atelier vint me voir et me dit avec une grande bonté que je pourrais être aidée par la Science Chrétienne. Cela me fit rire et je lui dis que je craignais bien avoir dépassé cette aide vu qu'il fallait me faire opérer de suite. Après avoir causé pendant quelque temps je lui demandai, mais avec peu d'empressement, qui étaient les praticiens à Paris, et elle m'en donna la liste, se nommant elle-même la dernière. Ceci m'étonna à tel point que je lui dis: "Je crois que vous feriez bien de me donner un traitement immédiatement;" mais deux pensées primaient en moi;—la première, qu'il ne me serait pas nécessaire de le dire à qui que ce soit, et la seconde, que la Science Chrétienne ne pourrait me nuire, même si elle ne me faisait aucun bien. Mon amie hésita et offrit de m'envoyer d'abord des livres à lire, mais j'insistai et elle me donna finalement un traitement. Le même soir elle m'envoya les livres, et en les lisant avec joie et émerveillement je réalisai que j'étais guérie! Je ne pouvais guère dormir de toute la nuit, tant j'étais heureuse! Je me sentais tellement soulagée, j'avais la certitude d'en avoir fini avec les médecins et les opérations pour toujours; la connaissance que Dieu n'envoie pas la maladie emplit mon entendement. Le lendemain j'étais debout. L'amie qui devait m'accompagner en Angleterre arriva pendant la matinée et il lui fallut accepter mon explication que j'étais bien-portante et en voie de guérison parfaite. Nous passâmes toute la journée à Paris et au Bois, et il était dix heures du soir lorsque nous rentrâmes,—et ceci après un mois au lit!
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