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Face au sexisme au travail, une réponse qui apporte la guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2025

Paru d'abord sur notre site le 20 janvier 2025.


Récemment, j’ai vu le film Barbie, une comédie qui met en évidence ce que c’est que d’être une femme dans une société patriarcale. A peu près à la même époque, je lisais The Six : The Untold Story of America’s First Women Astronauts [Les six : l’histoire inédite des premières femmes astronautes en Amérique] de Loren Grush, le récit authentique de six femmes qui ont dû surmonter la discrimination liée au genre pour atteindre leurs objectifs de carrière.

L’attention récente portée à ce sujet important m’encourage à partager ma propre expérience concernant la façon dont j’ai fait face au sexisme au travail.

Dans les années 1980, alors que j’avais une vingtaine d’années, je travaillais comme représentante commerciale pour une grande entreprise. Tous les représentants commerciaux étaient des jeunes femmes, et tous les directeurs et les cadres étaient des hommes. Sans femmes dans les échelons supérieurs, il n’y avait dans cette société aucun modèle pour nous. Toutes les femmes de notre entreprise ont été confrontées au sexisme inhérent à ce type de déséquilibre entre les sexes, chacune à sa manière, sachant que nos emplois pouvaient être menacés si nous ne nous soumettions pas à certaines règles tacites.

Un week-end, l’entreprise avait organisé une conférence pour les employés où nous devions être présentes. Les conjoints n’étaient pas invités. Lorsque je suis arrivée dans ma chambre d’hôtel, tard le vendredi après-midi, j’ai vu, outre un panier de bienvenue, un costume posé sur le lit avec des instructions nous demandant de le porter et de venir dans le salon de réception à 18h30. Quel costume ? Un haut de bikini, un pantalon transparent et un fez, comme ceux portés par le personnage principal de la série télévisée américaine des années 1960, Jinny de mes rêves. Absolument pas professionnel et totalement inapproprié.

J’étais sidérée. Ne sachant pas comment réagir, je me suis tournée vers Dieu pour Lui demander de l’aide. L’idée m’est venue d’appeler un praticien de la Science Chrétienne en particulier et de lui demander de prier pour moi. Il a immédiatement accepté et m’a suggéré de réfléchir au statut « Règle pour les mobiles et les actes » dans le Manuel de L’Eglise Mère, écrit par la découvreuse de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy. Puis il me l’a lu. La première partie dit : « Ni l’animosité, ni un attachement purement personnel ne doivent déterminer les mobiles ou les actes des membres de L’Eglise Mère. Dans la Science, l’Amour divin seul gouverne l’homme ; et un scientiste chrétien reflète les douces aménités de l’Amour, en réprouvant le péché, et en manifestant un véritable esprit de fraternité, de charité et de pardon. » (p. 40)

J’étais membre de L’Eglise Mère (La Première Eglise du Christ, Scientiste, à Boston) et je connaissais cette règle, mais je ne voyais pas comment ces conseils pouvaient s’appliquer à ma situation. Néanmoins, je sentais que je devais réfléchir à ce que le praticien m’avait dit puisque je lui avais demandé de l’aide. Et, pendant je priais, j’ai songé à ce que signifie être gouverné par l’Amour divin (un synonyme biblique pour désigner Dieu) et refléter ses douces aménités. Un dictionnaire définit le mot « aménité » comme la « qualité d'une personne qui se montre douce, polie et gracieuse dans son comportement » (lalanguefrancaise.com). Il me semblait que les aménités de l’amour incluaient des qualités telles que la dignité et la grâce, que nous exprimons tous en tant qu’enfants de Dieu. Et je voulais exprimer ces aménités dans le cadre professionnel où je me trouvais.

Après avoir fini de prier, j’ai pensé que je ferais mieux de me préparer pour la soirée. A ce moment-là, le téléphone a sonné. C’était la personne responsable de l’événement qui vérifiait si j’étais bien arrivée. Après avoir bavardé de tout et de rien pendant un court moment, elle m’a demandé si j’avais mon costume. La façon dont je lui ai répondu a dû l’inciter à m’interroger : « Est-ce que tout va bien ? » J’ai répondu que je ne pouvais tout simplement pas porter ce costume. Elle m’a alors informée dans un langage « codé », mais qui était clair pour toutes les deux, que si je ne me présentais pas dans le costume prévu ce soir-là, ce n’était pas la peine que je retourne au travail le lundi suivant. Mais, alors qu’elle était en train de parler, elle s’est soudainement interrompue pour dire que l’un des directeurs avait dû annuler sa présence à la soirée. « Voulez-vous porter son costume ? », m’a-t-elle demandé. C’était un pantalon et une veste à col Nehru avec des manches longues. Elle a ajouté que l’homme qui était censé le porter était assez grand mais que je pourrais rouler le pantalon à la taille et utiliser l’écharpe en guise de ceinture.

J’étais reconnaissante pour cette belle réponse à ma prière. Je me suis rendue au salon de réception en veste et pantalon. Mon patron n’était pas content et il m’a demandé où était le costume que j’étais censée porter. J’ai pu répondre en toute honnêteté qu’on m’avait également proposé de porter cette tenue.

Finalement, j’ai commencé à reconnaître également l’importance de la deuxième partie de ce statut : « Les membres de cette Eglise doivent journellement veiller et prier pour être délivrés de tout mal, pour ne pas prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer ou être influencés d’une manière erronée. » J’allais apprendre l’effet salvateur qui résulte du fait d’être gouverné par Dieu et de ne pas juger les autres, même lorsque cela semble justifié.

Cette nuit-là, les autres jeunes femmes présentes à la réception semblaient très mal à l’aise dans leurs costumes révélateurs. L’une d’entre elles, qui avait beaucoup bu, a refusé de me parler ou même de faire attention à moi à moins que cela ne soit absolument nécessaire. Le traitement silencieux que m’a infligé cette collègue s’est poursuivi tout le week-end. Mais je me suis efforcée de surveiller mes pensées afin de ne pas prendre son attitude comme un affront personnel, de ne pas y réagir, de ne juger personne, ni elle ni mon patron, et de ne pas les condamner. Je n’arrêtais pas de penser aux douces aménités de l’Amour divin et j’ai fait de mon mieux pour les exprimer à chaque occasion.

Plusieurs mois après, j’ai dû travailler avec cette collègue. Rapidement, et sans raison apparente, elle m’a dit qu’elle me devait des excuses. Elle a dit qu’elle avait été jalouse de la façon dont j’avais géré toute la situation concernant les costumes lors de la conférence du week-end – que j’avais dépassé le sexisme et agi comme une vraie professionnelle, alors que la seule façon dont elle avait su gérer sa colère, son embarras et la menace de perdre son travail, avait été de s’enivrer.

Je me suis sentie pleine de compassion pour elle. Je lui ai dit qu’après avoir prié pour savoir comment gérer cette situation non professionnelle, l’autre costume, moins inapproprié, m’avait été proposé. Pendant que nous parlions, j’ai pris conscience de l’égocentrisme dont j’avais alors fait preuve en n’incluant pas mes collègues dans mes prières. Il est devenu clair pour moi que le type de traitement sexiste que nous avions subi et l’obligation de l’accepter car « c’est ainsi » devaient être affrontés pour le bénéfice de chacune, et pas seulement le mien. C’était une imposition adressée à la pensée, une injustice et une infraction à la dignité non seulement des femmes mais aussi des hommes, et elle n’avait aucune base dans la création de Dieu. Je suis devenue plus attentive à la nécessité de me défendre contre cette fausse croyance et d’affirmer que Dieu nous gouverne tous.

Non seulement cette femme et moi sommes devenues de bonnes amies, mais nous avons convenu de nous soutenir mutuellement à l’avenir dans nos interactions avec nos supérieurs, et je ne l’ai plus jamais vue boire lors d’une soirée d’entreprise. En deux ou trois ans, nous avons toutes deux eu de nouvelles opportunités d’emploi – elle pour démarrer sa propre entreprise et moi pour entrer dans un domaine où la méritocratie était la règle et où les femmes occupaient des postes de direction.

Ce merveilleux guide du comportement que l’on trouve dans la « Règle pour les mobiles et les actes » a continué d’être une bénédiction pour moi dans chaque aspect de ma vie. Ce statut est lu à haute voix le premier dimanche de chaque mois lors des services religieux de la Science Chrétienne dans le monde entier, et j’aime toujours à l’entendre.

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