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Prier pendant une longue période

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2021

Paru d'abord sur notre site le 3 juin 2021.


Le téléphone a sonné : c’était une amie. Elle voulait me dire qu’elle avait été guérie. Elle appelait tous les praticiens de la Science Chrétienne qui l’avaient aidée au cours de ces dernières années, tandis qu’elle priait au sujet d’un problème physique tenace. Elle exprimait sa reconnaissance pour chaque étape de cette guérison. Son appel était plein de joie et de gratitude. En y repensant un peu plus tard, j’ai été frappée par le fait qu’elle ne voyait pas dans tout ce temps passé à prier – même dans les moments de lutte et de pleurs – des échecs répétés, des impasses ou de vains efforts. Elle s’en souvenait comme de moments précieux, riches de sens et de progrès. 

Un scientiste chrétien « s’efforce de démontrer par la manière dont il pratique la Science Chrétienne qu’elle guérit les malades rapidement et complètement » (Mary Baker Eddy, Manuel de l’Eglise, p. 92). Et, souvent, la guérison se produit en effet rapidement en Science Chrétienne. Il arrive cependant qu’on ait besoin de prier pendant une période plus longue. On aime la joie et la lumière qui accompagnent des guérisons rapides, mais que penser de celles qui se font attendre ? Le temps passé à prier en pareils cas est-il dû à des prières moins efficaces ? Voyons-nous ces moments comme des périodes noires ?

La réponse dépend de ce que l’on observe. Si la réussite s’évalue à l’apparence de la matière, on peut conclure que nos prières sont abstraites, inutiles, ou qu’elles ont peu de chance d’être efficaces. C’est que le sens matériel (qui observe la situation au moyen des sens physiques) ne voit pas l’activité spirituelle et estime que rien ne se passe.

La vision que les sens matériels ont de la situation s’apparente à celle d’une personne qui se trouve dans une pièce dont les stores sont baissés et qui tente de voir quel est actuellement l’aspect du ciel. On peut s’enquérir des conditions météorologiques ou regarder des photos du ciel sur son smartphone. Mais ces représentations ne captent pas la fraîcheur de l’air, les changements de lumière au coucher du soleil, la dérive des nuages, les silhouettes éventuelles des oiseaux qui volent… On n’a pas l’impression d’y être !

La vérité spirituelle est présente – elle se révèle à la conscience – avec le caractère immédiat qui, selon la description biblique, remplit du Saint-Esprit.

Au contraire, la vision de la situation selon les sens spirituels, que l’on acquiert par la prière, s’apparente à celle d’une personne sortant de la pièce pour aller au dehors. Au lieu de lire des bulletins de seconde main ou de recourir à son imagination, elle est bel et bien sur place. La vérité spirituelle est présente – elle se révèle à la conscience – avec le caractère immédiat qui, selon la description biblique, remplit du Saint-Esprit.

Cette vision spirituelle n’est pas inhabituelle. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy écrit que « la création se manifeste perpétuellement et doit toujours continuer à se manifester en raison de sa source inépuisable » (p. 507). On n’invente pas soi-même la réalité, elle est la manifestation de l’Entendement divin. Reconnaître la réalité, c’est comme une découverte, comme ouvrir une porte et aller de l’avant, et non la refermer ou rester bloqué.

J’apprécie beaucoup ces récits bibliques où il est question de découragement et de désespoir, car c’est en de tels moments que l’on fait certaines des plus belles expériences de la présence de Dieu. Contre toute attente, Elie entendit le pouvoir du « murmure doux et léger » à un moment de grand désespoir, et il put se relever et poursuivre sa tâche si importante (voir I Rois 19). Jacob reçut la visite d’un ange alors qu’il luttait désespérément, et cette expérience fut décisive au point qu’il changea de nom (voir Genèse 32:24-32). Un homme allongé à la piscine de Bethesda reçut la visite de Christ Jésus au moment où il avait perdu tout espoir d’être guéri. Il se leva et marcha, complètement guéri après 38 ans d’invalidité. (voir Jean 5:1-9)

Reconnaître la réalité, c’est comme une découverte, comme ouvrir une porte et aller de l’avant, et non la refermer ou rester bloqué.

Mary Baker Eddy fait allusion aux pensées tutélaires de Dieu qui accompagnent nos prières aux heures les plus sombres : « Les pas que fait la pensée, en passant du côté sensuel de l’existence à la réalité et à l’Ame de toutes choses, sont lents, faisant présager une longue nuit au voyageur ; mais les gardiens des ténèbres sont les anges de Sa présence, qui donnent de la grandeur aux luttes intellectuelles et aux conflits avec les croyances d’autrefois, alors que nous sommes entraînés vers des latitudes plus spirituelles. » (L’idée que les hommes se font de Dieu, p. 1)

J’aime savoir que les anges de la sollicitude de Dieu nous accompagnent tout au long du chemin, pas juste à l’arrivée, et qu’ils donnent un sens spirituel et de la grandeur « aux luttes intellectuelles et aux conflits avec les croyances d’autrefois ». Les anges gardiens nous montrent pourquoi nous prions quand nous sommes éveillés la nuit, quand les enfants jouent, ou quand nous sommes devant notre écran d’ordinateur. Ils nous révèlent ce que représentent nos efforts. Au lieu de mal accepter ce qui interrompt ou perturbe le cours normal de notre existence, nous voyons peu à peu que notre persévérance dans la prière (tous nos efforts sincères) reçoit le baptême de l’Amour... et porte du fruit.

Faisant allusion dans ses prières à ce qu’il appelait « une écharde dans la chair », l’apôtre Paul écrivit : « Je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » (II Corinthiens 12:7, 10) Il vit que ses luttes n’altéraient pas sa foi, mais la fortifiaient.

Prier pendant longtemps n’est pas synonyme d’échec. C’est plus généralement le signe que notre amour pour Dieu se fortifie, s’étend et s’approfondit. En refusant d’accepter le moindre pouvoir opposé à Dieu – avec la souffrance, la crainte et les conjectures des sens matériels – nous sommes ce que la Bible appelle « concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu » (Ephésiens 2:19). Nous voyons que nos petits pas sincères nous mènent sur le chemin de la guérison, lequel ne se mesure pas selon des critères matériels ou temporels. Ce sont en réalité de grandes enjambées à la lumière de la Vérité.

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