Est-ce que tu veux être ce genre de personne ? C’était la question qui résonnait dans ma tête quand mon directeur m’a demandé de faire quelque chose de malhonnête. Et je connaissais la réponse : Non. Mais je me sentais coincée.
Je travaille dans un entrepôt qui reçoit et stocke des articles coûteux, évalués à des milliers de dollars. Nous avons donc la responsabilité d’être attentifs lorsque nous manipulons ces marchandises.
Récemment, un nouvel employé – qui apprenait encore le métier – a ouvert un des types d’articles les plus chers parmi ceux que nous recevons, et il a accidentellement coupé trop profondément l’emballage, causant de graves dommages.
Mon directeur était également dans l’entrepôt et il a vu ce qui s’était passé. Il a dit que, parce que la pièce était très chère, nous devrions l’abimer un peu plus pour donner l’impression que les dommages étaient dus au transport.
Dans le cadre de mon travail, je dois envoyer des courriels aux clients pour les informer si un article arrive endommagé. Le fait de devoir envoyer un courriel au sujet de cet article, après que mon responsable l’a abîmé encore un peu plus pour nous éviter d’être jugés responsables, m’a hérissé le poil.
J’ai été éduquée de façon morale et on m’a enseigné à penser par moi-même. De plus, en tant que scientiste chrétienne, j’ai toujours apprécié l’idée que Dieu est Principe. Pour moi, Principe signifie règle, ordre, honnêteté et discipline. Donc, pour me sentir proche de Dieu et pour qu’Il me guide à faire ce qui est juste, je m’attache à exprimer constamment ces qualités. Mais, dans ce cas, j’ai eu l’impression de ne pas pouvoir le faire à cause de ce qu’avait fait mon directeur.
J’ai appelé mon père en pleurs durant ma pause déjeuner. J’étais en proie à la confusion, et je ne savais plus quoi faire. Alors que nous parlions de cette situation, le poème de Mary Baker Eddy, « Pais mes brebis », est venu à ma pensée, notamment la dernière strophe :
Quand le succès ou les pleurs
Retardent leurs pas,
Guide Tes agneaux, Seigneur,
Prends-les dans Tes bras :
Toi seul peux réconforter
Les cœurs défaillants ;
Avant l’aube, doux Berger,
Rends-les purs et blancs.
(Hymnaire de la Science Chrétienne, no 304)
J’ai réalisé que je me sentais sale à cause de l’envoi de ce courrier électronique. Mais j’ai continué de prier toute la journée, confiante dans le fait que Dieu me purifierait et me guiderait à faire tout ce qui était nécessaire pour que les choses soient corrigées.
Plus tard dans l’après-midi, j’ai été raccompagnée à la maison par le propriétaire de l’entreprise et il m’a semblé juste de lui demander ce qui s’était passé. Au cours de la conversation, il m’a dit qu’en raison des dépenses engagées par notre entrepôt, il était plus facile de demander à la compagnie d’origine d’envoyer un article de remplacement.
Désormais, ma tête bourdonnait ! Je voyais jusqu’ici le propriétaire de l’entreprise et sa famille comme étant des personnes morales et incroyablement travailleuses. Mais il était difficile de ne pas les voir sous un jour différent désormais. Cette nuit-là, alors que je luttais pour savoir que faire, j’ai prié pour les voir correctement – en tant qu’expressions du Principe, tout comme moi. Je savais que les voir de cette façon pourrait aider à faire ressortir davantage qui ils sont réellement, des personnes honnêtes, éthiques, et que cela pourrait aider à rectifier toutes les mauvaises décisions qui avaient été prises.
Le lendemain matin, j’ai senti qu’il fallait que je dise à mon directeur que je ne voulais plus jamais envoyer un courriel malhonnête. Il a répondu qu’il respecterait ma décision. Plus tard, le propriétaire m’a fait savoir que lui et mon directeur avaient parlé et qu’il comprenait ce que je ressentais. J’ai apprécié cela et j’ai continué de prier et de reconnaître que chacun est l’expression du Principe.
Plus tard, lorsque le propriétaire est parti pour la journée, il est passé me dire au revoir, et il a également mentionné que nous allions prendre l’entière responsabilité de l’article endommagé. Ils faisaient ce qui est juste ! Je n’ai jamais arboré un tel sourire au travail. La joie que je ressentais pour m’être attachée fermement à ce qui était honnête, même si j’avais incroyablement peur, était immense.
Cette expérience m’a rappelé l’histoire de Moïse, dans la Bible, et le courage qu’il a exprimé en affrontant le problème, beaucoup plus grand, d’un tyran, ainsi que la mission qui consistait à libérer les enfants d’Israël de leur captivité en Egypte. Comme l’a démontré Moïse, bien que fuir les choses difficiles puisse sembler plus aisé ou moins effrayant, prendre la bonne décision permet à chacune de nos actions de bénéficier de la puissance de Dieu.
Justes, réjouissez-vous en l’Eternel
et soyez dans l’allégresse !
Poussez des cris de joie,
vous tous qui êtes droits de cœur !
– Psaume 32:11