Certains jours, c’est comme si le cynisme allait m’avaler tout entière et me recracher. Il semble y avoir tant de choses dans la société qui sont tout bonnement mauvaises, qui sont cruelles, injustes et excessives. Parfois, mon esprit semble bombardé avec acharnement par des pensées et des attitudes blasées et négatives.
Heureusement, j’ai appris, grâce à mon étude de la Science Chrétienne, que se tourner vers Dieu en prière peut apporter des réponses et aussi la paix. J’ai donc réfléchi à ce que Dieu connaît à notre sujet, quelle que soit la situation qui puisse nous troubler.
Par exemple, il semble parfois que la tromperie est inévitable, tout comme le fait de n’être pas digne de confiance. Mais il existe un fait spirituel contraire à cette déduction : la réalité spirituelle que Dieu crée l’homme (c’est-à-dire nous tous) à l’image même de Dieu, à Sa ressemblance. En tant qu’image de Dieu, qui est entièrement bon, le véritable caractère de chacun de nous reflète notre seul Créateur divin. Ainsi, le seul caractère légitime ou la seule nature légitime qu’il est possible d’avoir inclut les qualités qui sont représentatives de la bonté de Dieu.
Reconnaître ce fait spirituel nous permet de commencer à percevoir, au-delà des mauvais comportements, la présence, même si ce n’est pas évident, de la bonté et de la pureté innées de l’homme. Et cela ne signifie pas ignorer les actes répréhensibles, mais plutôt reconnaître que tout le monde est capable de faire mieux. Ce n’est pas facile, mais Dieu nous aide à le faire. Christ Jésus, le Fils de Dieu, est venu pour nous montrer comment.
Christ Jésus était le parfait exemple de la nature divine personnifiée, ainsi qu’un modèle pour éviter d’être cynique. Peu importe qui ou ce que Jésus rencontrait, peu importe à quel point ceux qui l’entouraient agissaient de manière hypocrite ou égoïste, rien n’ébranlait sa solide conviction qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous sommes tous intrinsèquement bons. Cette compréhension-Christ de la pureté spirituelle de chacun apportait la guérison morale et physique et la réforme là où cela s’avérait nécessaire.
Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, a souvent été calomniée et présentée de façon inexacte de son vivant, y compris par sa famille. Durant ses dernières années, des intrigants qui s’opposaient à elle l’ont attaquée en justice pour prendre le contrôle total de son patrimoine et de ses droits d’auteur, et ont réussi à duper son fils pour qu’il rejoigne les plaignants.
Pourtant, Mary Baker Eddy s’est attachée de façon inébranlable à la vérité que Jésus a prouvée : que le mal n’a aucune légitimité, et qu’il n’est « ni une personne, ni un lieu, ni une chose… » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 71) Lorsque le litige a finalement été tranché en sa faveur, elle s’est immédiatement assise et a écrit une lettre à une personne qui l’avait dénigrée pour lui dire qu’elle lui pardonnait.
Bien que je n’aie certainement jamais connu d’expérience telle que celle mentionnée ci-dessus, j’ai été confrontée au cynisme plus tôt dans ma vie, alors que j’enseignais dans un lycée où les tricheries étaient fréquentes. L’effronterie avec laquelle les tricheurs agissaient était lamentable et déconcertante. Il semblait n’y avoir aucun respect pour l’honnêteté ou l’intégrité d’aucune sorte. En certaines occasions, il arrivait qu’un élève se lève et m’invective devant toute la classe.
Les efforts déployés pour voir ces élèves autrement qu’au travers de leurs actes constituaient une véritable bataille et, honnêtement, je ne l’ai pas toujours remportée. Cependant, je me suis efforcée de les identifier mentalement à des enfants de Dieu, pleins de bonté, de pureté et de droiture. Aux yeux de Dieu, ces jeunes garçons et ces jeunes filles n’étaient pas des mortels imparfaits mais des modèles d’intégrité entièrement spirituels. Rien ne pouvait changer ce fait spirituel. Le mal ne pouvait pas se présenter en leur nom. Mrs. Eddy a écrit : « Dans la Science du bien, le mal perd toute place, toute personnalité et tout pouvoir. » (Non et Oui, p. 24)
Rapidement, il y a eu des améliorations. Par exemple, le comportement d’un élève particulièrement difficile en classe a changé. Et le groupe d’élèves que j’ai eu l’année suivante a prouvé qu’il était composé de jeunes sincèrement désireux d’apprendre.
Non, je n’ai pas encore été entièrement guérie du cynisme. Mais en y travaillant, je suis encouragée par ces idées et par d’autres. En mettant en pratique les vérités spirituelles, nous verrons des progrès dans la façon dont nous réagissons aux situations qui se jouent autour de nous et dans les médias. Dieu dispense à chacun de nous quotidiennement la perception, le pardon et la grâce nécessaires pour commencer à entrevoir que, dans la réalité spirituelle, la seule nature de tous les enfants de Dieu est divine.
