Un matin tôt, je me suis soudain retrouvé au beau milieu d’un très mauvais rêve. Comme ce n’était pas un endroit où je voulais rester, j’ai décidé, dans mon rêve, d’affirmer quelques vérités en les criant le plus fort possible. Me référant à trois des sept synonymes bibliques utilisés en Science Chrétienne pour décrire Dieu, j’ai déclaré à peu près ceci : « Dieu est ma Vie ; Dieu est mon Entendement ; Dieu est mon Ame. » Et j’ai ajouté : « Et maintenant je vais me réveiller ! »
Et c’est exactement ce que je me suis efforcé de faire. Il est intéressant de noter que ce réveil m’a demandé plus d’efforts que je ne m’y attendais. C’était comme si j’avais dû traverser plusieurs couches de rêve avant de refaire surface dans la conscience éveillée.
Tout en étant content de m’être réveillé, je ressentais un profond malaise et j’étais déprimé. Je me suis donc dit que ce serait une bonne idée d’étudier la Leçon biblique hebdomadaire indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Je suis allé m’asseoir à la table où m’attendaient mes livres, j’ai ouvert le Livret, la Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, et je me suis mis à lire.
Je sentais une certaine résistance mentale dans mon étude, ce qui ne m’a pas surpris. Je sais par expérience que l’absence de résistance est plutôt rare. Ceux qui étudient les Leçons bibliques connaissent sans doute bien ce phénomène. La raison est peut-être que les pensées mortelles de l’entendement charnel – que la Bible appelle « l’affection de la chair » (Romains 8:7) – ne sont pas à l’aise avec la vérité de la Parole de Dieu. Les scientistes chrétiens savent cependant par expérience que les bienfaits qu’apporte l’étude de la Leçon sont bien trop importants pour laisser cette résistance prendre le dessus.
J’ai constaté l’immense écart qu’il y avait entre les vérités que je lisais dans la Leçon et les éléments négatifs du rêve dont je venais de me réveiller. Cette idée a porté ses fruits une fois mon étude terminée, un peu plus tard dans la matinée. J’ai mieux saisi le pourquoi et le comment du pouvoir de guérison si puissant de la Vérité divine.
Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, fait cette brève déclaration : « Il n’y a pas de douleur dans la Vérité, et pas de vérité dans la douleur… » (p. 113) Cet énoncé simple et logique m’a beaucoup aidé à comprendre comment la Vérité guérit. Selon cette ligne de pensée spirituelle, on commence par reconnaître que « Dieu » est Vérité, qu’Il est tout bien, comme on le lit dans la Bible : « Louez l’Eternel, car il est bon, car sa miséricorde dure toujours ! » (I chroniques 16:34) Puisque Dieu est tout bien, il est clair qu’il ne peut y avoir ni mal ni discordance en Lui. Et puisque Dieu est Vérité, il ne peut y avoir aucune erreur en Lui. Seul ce qui est bon et véridique peut se trouver dans la Vérité. On comprend donc que la douleur ne se trouve pas dans la Vérité, et qu’elle ne possède aucune des qualités de la Vérité. On en conclut alors avec joie qu’il n’y a pas de vérité dans la douleur.
Pour approfondir cette idée, on peut s’arrêter sur un énoncé véridique tel que « Dieu est amour » (I Jean 4:8). Cette vérité est harmonieuse en soi ; elle ne renferme aucun élément discordant. Il s’en suit qu’une conscience remplie de ces vérités, y compris celles que l’on puise dans les Leçons bibliques, est une conscience harmonieuse. Mary Baker Eddy donna un jour ce conseil aux scientistes chrétiens : « Gardez votre esprit tellement rempli de Vérité et d’Amour, que le péché, la maladie et la mort ne puissent y entrer. Il est clair que rien ne peut être ajouté à un esprit déjà rempli. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 210) C’est là une idée pratique, comme le prouve l’expérience suivante.
Un soir, où j’étais au lit avec un mal de tête, j’ai décidé de prier avec certains passages de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy que je connais par cœur – de prier jusqu’à ce que je sois guéri, même si je devais y passer la nuit. Un phénomène intéressant s’est produit : alors que je remplissais ma conscience avec les vérités de ces passages, j’ai ressenti le pouvoir de la Vérité à l’œuvre, détruisant la croyance erronée à la discordance. Au milieu du poème de Mary Baker Eddy intitulé : « Christ, mon refuge » (voir Ecrits divers 1883-1896, p. 396), je me suis senti en paix, et je me suis tout naturellement endormi. Je me suis réveillé le lendemain matin en me sentant bien.
Vérité et rêve étaient diamétralement opposés, ils ne pouvaient pas coexister.
Jésus a promis : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) Il est intéressant de noter que je n’ai pas eu besoin de comprendre parfaitement chaque énoncé des vérités qui inspiraient ma prière. Ce qui était important, c’était que j’accorde à ces passages toute mon attention, en reconnaissant qu’il s’agissait de la vérité – la vérité de Dieu, en laquelle il ne pouvait y avoir de discordance – à mesure que leur signification m’était en partie révélée.
Cette guérison m’a fait entrevoir le merveilleux pouvoir de guérison de la Vérité. Pour en revenir au matin où je me suis réveillé de mon mauvais rêve, j’ai compris que la vérité que j’avais criée dans ce rêve m’avait permis d’en sortir. Vérité et rêve étaient diamétralement opposés, ils ne pouvaient pas coexister. De la même façon, le mal de tête que j’avais eu un soir était incompatible avec la vérité que je connaissais. On pourrait y voir un nouvel exemple de réveil d’un certain genre de rêve – rêve de plaisir et de douleur dans la matière, propre à l’entendement charnel.
Mary Baker Eddy explique ceci : « L’existence mortelle est un songe de douleur et de plaisir dans la matière, un songe de péché, de maladie et de mort ; elle ressemble au songe que nous faisons en dormant, où chacun reconnaît que son état est absolument mental. » (Science et Santé, p. 188)
Voici donc une question essentielle à se poser : lorsque nous « connaissons la vérité », espérons-nous changer un mauvais rêve en un bon rêve, ou à nous en réveiller complètement ? Si l’homme (générique) est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et qu’il reflète Dieu, comme l’enseigne la Science Chrétienne, alors notre être réel ne se trouve-t-il pas en Dieu, la Vérité même ? Paul déclare : « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » (Actes des apôtres 17:28) Puisque l’être véritable de l’homme est le reflet ou expression de la Vérité, nous pouvons trouver notre vraie identité dans la vérité même de la Parole de Dieu, sans perdre de temps à nous demander comment cette vérité va améliorer le mauvais rêve. Se voir dans la Vérité même, c’est être tout à fait hors du rêve et être en parfaite unité avec le Dieu tout-harmonieux.
Ce matin-là, alors que je réfléchissais à cette idée, le profond malaise que j’avais éprouvé en me réveillant a diminué peu à peu, pour disparaître en cours de journée. J’ai discerné plus clairement mon identité en tant qu’expression spirituelle et unique de Dieu. Et j’ai mieux compris ces propos de Mary Baker Eddy : « Ceux qui me cherchent en tant que personne, ou ailleurs que dans mes écrits, me perdent au lieu de me trouver. » (Miscellanées, p. 120) Elle savait que sa véritable identité se trouvait dans la Vérité – dans la vérité de la révélation divine qui a inspiré ses écrits publiés.
Nous sommes tellement bénis d’avoir libre accès à la Vérité divine révélée et expliquée par notre Pasteur, la Bible et Science et Santé ! Nous avons le privilège de reconnaître qu’il s’agit bien de la Vérité. Le fait de nous éveiller spirituellement, de cesser de nous identifier à un rêve mortel et de comprendre que notre véritable identité se trouve dans la Vérité même, nous permet de faire l’expérience du pouvoir de guérison omnipotent de la Vérité. Nous pouvons prendre la résolution de le faire jusqu’à ce que la liberté promise par Christ Jésus se réalise dans la guérison.
