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Lorsque le chagrin est guéri

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2020

Paru d'abord sur notre site le 25 mai 2020.


Mon fils Jeff a quitté ce monde il y a un an et demi. Ce n’était pas un scientiste chrétien qui mettait en pratique les enseignements de cette religion, et il suivait un traitement médical. Il s’intéressait à la Science Chrétienne car il avait grandi dans un foyer où on la mettait en pratique, mais il n’avait jamais accepté pleinement ses enseignements au point de les appliquer pour lui-même. Au contraire, pendant des années, il a préféré examiner maintes théories sur Dieu, sur l’homme et la spiritualité. J’ai toujours espéré que sa quête de Dieu et de guérison trouverait son accomplissement dans la Science Chrétienne, mais il tenait à suivre son propre chemin en explorant d’autres philosophies. J’ai accepté son choix, bien qu’à contrecœur.

Lorsque les médecins ont diagnostiqué chez mon fils une maladie en phase terminale, je me suis demandé pourquoi il ne faisait pas maintenant appel à la Science Chrétienne pour guérir, car cette Science reprend ce que dit la Bible, c’est-à-dire : « A Dieu tout est possible. » (Matthieu 19:26). Bien que déçue par sa décision, j’ai puisé un grand réconfort dans une lettre qu’il m’a écrite six semaines avant sa mort. Il concluait ainsi, en incluant une citation de Science et Santé avec la Clef des Ecritures (p. 468) : « Je terminerai ma lettre par ces mots de Mary Baker Eddy : “L’homme n’est pas matériel ; il est spirituel.” C’est on ne peut plus clair pour moi à présent. Bon, j’ai mis 54 ans, mais ça y est, JE LE COMPRENDS ! J’ai hâte de mieux connaître Dieu ! Cette histoire ne fait que commencer. Je t’embrasse, Jeff. »

Lorsqu’il nous a quittés, j’ai ressenti une immense tristesse, tout en sachant qu’il comprenait à présent bien mieux la Vérité, Dieu, qu’auparavant. Il savait qu’il n’était pas mort, que le cancer n’avait pas détruit sa vie, qui est immortelle. Dieu était, et Il est, sa Vie.

Au cours de ces premiers jours de tristesse, j’ai ressenti un poids et une douleur dans la poitrine. Je voyais qu’il me fallait à présent démontrer pour moi-même la guérison spirituelle.

Mes prières m’ont conduite vers la définition métaphysique du mot « cœur » dans Science et Santé. On y lit ceci : « Sentiments et mobiles mortels, affections, joies et peines mortelles. » (p. 587) Le mot « peines » m’a parlé directement. J’ai compris que le chagrin, comme tous les maux physiques, peut et doit être guéri. Il ne suffit pas d’être réconforté ou consolé dans les moments de douleur. Celle-ci doit être surmontée et la joie spirituelle rétablie.

Une amie m’a rappelé cet énoncé de Mary Baker Eddy : « Voici la doctrine de la Science Chrétienne : l’Amour divin ne peut être privé de sa manifestation, de son objet ; la joie ne peut être changée en tristesse, car la tristesse n’est pas maîtresse de la joie ; le bien ne peut jamais produire le mal ; la matière ne peut jamais produire l’entendement, ni la vie aboutir à la mort. » (Science et Santé, p. 304)

Le jour d’Actions de Grâces, j’ai assisté au service religieux d’une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste. Quand nous avons chanté le premier cantique, l’émotion m’a saisie car j’ai pensé à mon fils. Alors que je me tournais vers Dieu pour qu’Il me réconforte et me soutienne, la pensée m’est venue que la joie était mon état naturel en tant que manifestation de Dieu, et que mon fils aussi se réjouissait à présent d’avoir une compréhension plus claire de la Vie qui est Dieu.

Le troisième cantique que nous avons chanté durant le service comportait les mots suivants : « Pour tous les travaux de Ta vaste moisson, / Pour nos guérisons [en anglais littéralement : pour la guérison du chagrin], nous Te remercions ! » (William P. McKenzie, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 150, traduction © CSBD) A la fin du service religieux, j’étais guérie de mon chagrin. Ma joie était revenue ! J’ajoute avec reconnaissance que la guérison de mon chagrin a entraîné tout naturellement la guérison de la gêne dans la poitrine, et le problème n’est pas revenu.

Cette guérison ne veut pas dire que j’ai cessé de me soucier de mon fils. Au contraire, je discerne plus clairement son identité spirituelle et je suis heureuse de savoir qu’il poursuit son cheminement spirituel dans une compréhension croissante de Dieu.

Aujourd’hui, soit un an et demi après la mort de Jeff, je peux témoigner d’une belle conséquence de cette guérison. A présent, je comprends et j’accepte bien mieux cet énoncé de Mary Baker Eddy dans Science et Santé : « Dieu a doué l’homme de droits inaliénables, parmi lesquels on compte le gouvernement de soi-même, la raison et la conscience. L’homme n’est bien gouverné par lui-même que lorsqu’il est bien guidé et gouverné par son Créateur, la Vérité et l’Amour divins. » (p. 106)

Nous sommes tous divinement doués de ces droits. Y compris nos enfants adultes, qui sont libres de choisir leur propre chemin spirituel. Même si nous sommes déçus par leur choix ou que nous pensons qu’ils ne sont pas « bien gouvernés par eux-mêmes », il ne nous appartient pas de porter de jugement. (Qui peut vraiment connaître les pensées, les mobiles et les désirs les plus profonds d’une personne ?) Mary Baker Eddy écrit dans Ecrits divers 1883-1896 : « Chaque individu est responsable de lui-même » (p. 119) ; et aussi : « Servons au lieu de gouverner, frappons à la porte des cœurs humains au lieu de la forcer, et accordons à chacun sans exception les mêmes droits et privilèges que nous revendiquons pour nous-mêmes. » (p. 303)

Quand, avec bienveillance et bonne volonté, plutôt qu’avec regret et à contrecœur, nous permettons aux autres d’exercer leurs droits inaliénables au gouvernement de soi-même, à la raison et à la conscience, alors nous exprimons cet amour dégagé du moi qui « reçoit directement le pouvoir divin » (Science et Santé, p. 192).

Sally Smith
Laguna Hills, Californie, Etats-Unis

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