J’ai grandi en suivant l’enseignement de l’école du dimanche de la Science Chrétienne, et j’avais obtenu des guérisons par la Science Chrétienne – dont plusieurs guérisons physiques en priant moi-même. Mais quand j’ai quitté la maison pour l’université, il ne m’est pas venu à l’esprit de continuer à fréquenter l’église ou l’école du dimanche. J’ai cependant indiqué (avec une certaine indifférence) que la Science Chrétienne était ma religion sur un questionnaire que j’ai rempli au cours de mon orientation.
Au début, j’aimais beaucoup ma vie d’étudiante, je me faisais de nouveaux amis et j’avais de bons résultats scolaires. Mais au bout de deux ans, je me suis soudain sentie dépassée : les cours devenaient bien plus difficiles et le niveau exigé était plus élevé qu’auparavant. Je n’ai pas tardé à perdre pied. Mes résultats au début de ma troisième année étaient médiocres, et j’ai bientôt compris que j’étais sur une mauvaise pente. Je n’avais jamais eu besoin de travailler très dur pour avoir de bonnes notes au lycée ni durant mes deux premières années de faculté, mais à présent, j’étais terrifiée à l’idée d’échouer. Je ne me voyais pas téléphonant à mes parents pour le leur dire.
Comprenant que je ne pouvais accepter cette nouvelle situation sans rien faire, j’ai décidé de donner une chance à la Science Chrétienne. J’ai ressorti ma Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy et je les ai emportés avec moi chaque fois que j’allais étudier à la bibliothèque pour préparer mes partiels. Je feuilletais les livres et notais quelques passages que je trouvais utiles, mais mes notes de partiels demeuraient plus catastrophiques que jamais.
Je me suis effondrée et j’ai dit à ma mère, avec des larmes et de la colère mêlées, que j’avais essayé d’« utiliser la Science Chrétienne », mais que cela n’avait pas marché. Elle m’a répondu d’un ton calme que je lui donnais l’impression d’avoir voulu passer un accord avec Dieu, selon lequel je croirais à nouveau en Lui si j’obtenais de bonnes notes. J’étais furieuse, mais je savais bien qu’elle disait vrai.
Au cours de mes deux premières années « faciles » à la faculté, j’avais souvent reçu des appels téléphoniques d’une praticienne de la Science Chrétienne associée à Asher House, une maison qui offrait le gîte et le couvert aux scientistes chrétiens de l’université. Elle m’avait invitée aux réunions de ces étudiants le mercredi soir, après les réunions de témoignage tenues régulièrement dans l’église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, de la localité. J’avais toujours poliment décliné ses invitations.
Mais là, à l’approche des examens à la fin de mon cinquième semestre, je me suis rendu compte qu’il était trop tard pour demander l’aide d’un groupe d’étude ou même d’un assistant. Paniquée, je n’avais rien fait concrètement pour trouver de l’aide. J’ai donc appelé la praticienne et je me suis rendue à son bureau. Elle m’a parlé de Dieu pendant une heure, m’expliquant qu’Il était la source de mon intelligence et de mes facultés, qu’Il ne connaissait rien de mes faiblesses humaines et qu’Il me voyait uniquement telle qu’Il m’avait créée, c’est-à-dire intelligente, compétente et sans crainte. Lorsque je suis sortie de son bureau, je n’ai guère réfléchi à tout ce qu’elle m’avait dit. Mais je me rappelle très bien avoir été soulagée d’un grand poids, certaine que je n’avais à m’inquiéter de rien.
Le lendemain, je suis retournée à mes cours comme d’habitude, mais il s’est passé quelque chose d’inhabituel. J’ai remarqué que ma façon d’écouter et de prendre des notes avait complètement changé. Jusque-là je prenais beaucoup de notes durant les cours, mais une fois rentrée chez moi, je passais beaucoup de temps à les récrire, car il y en avait dans tous les sens. Ce jour-là, pendant ce cours, j’ai rempli les pages de manière fluide et bien ordonnée.
Cet énoncé tiré de Science et Santé m’a aidée à me concentrer sur la nature spirituelle de l’intelligence et sur la présence permanente de Dieu : « L’Esprit, Dieu, rassemble les pensées non encore formées dans les canaux qui leur conviennent et déroule ces pensées, de même qu’Il ouvre les pétales d’une sainte intention afin que cette intention puisse se manifester. » (p. 506)
Je comprenais de mieux en mieux qu’en accordant toujours la priorité à Dieu dans mes pensées, je resterais concentrée sur les sujets à traiter dans mes devoirs, les idées nécessaires se révéleraient au bon moment, sachant que je m’efforçais de remplir une sainte mission : exprimer l’intelligence qui vient de l’Entendement divin. J’ai aussi réfléchi au fait que Christ Jésus ne se laissait pas distraire quand les gens l’approchaient pour qu’il les guérisse. J’étais certaine de pouvoir exprimer moi aussi cette qualité et de ne pas me laisser distraire par la peur. Quel joyeux moment !
Quelques semaines plus tard, mes examens de fin de semestre ont commencé. Quand je suis entrée dans la classe pour la première épreuve, j’étais parfaitement détendue. Auparavant, j’étais si tendue et si anxieuse que j’avais l’impression d’avoir oublié tout ce que j’avais appris. A présent, mon état d’esprit était celui d’un jour normal. J’ai lu les questions tranquillement et j’ai vraiment pris du plaisir à y répondre.
Au cours des mois suivants, j’ai pris plaisir à étudier, à faire mes devoirs et à passer mes examens. Lors du dernier semestre, j’ai choisi un cours pour étudiants de troisième cycle. L’unique devoir proposait deux sujets. Les étudiants de troisième cycle devaient prendre le premier sujet, alors que les autres étudiants pouvaient choisir le deuxième. Sans hésitation, j’ai choisi le premier, parce qu’il était le plus intéressant. J’ai obtenu une excellente note et, plusieurs années plus tard, quand j’ai souhaité m’inscrire dans une autre université pour poursuivre des études de troisième cycle, j’ai pris rendez-vous avec ce professeur pour solliciter une recommandation. Je suis arrivée avec mon devoir pour lui rappeler que j’avais suivi son cours avec succès. Il m’a dit qu’il se souvenait de mon travail, et il a été ravi de me recommander.
Je sais que l’enseignement de mes moniteurs d’école du dimanche m’a toujours accompagnée, même lorsque je pensais ne plus en avoir besoin. Je suis très reconnaissante envers cette praticienne, à l’université, qui a continué de m’inclure dans sa liste d’invitations même si, visiblement, je ne souhaitais pas en faire partie. Je me suis mise à étudier sérieusement la Science Chrétienne cette année-là, et j’aime toujours autant poursuivre cette aventure, pour apprendre ce qu’est la Vérité et comment elle guérit.
Joan Mikkelsen