Il y a quelques années, j’ai vécu une expérience qui m’a montré l’importance de renoncer à une vision limitée, matérielle, de la vie pour faire confiance à la bonté spirituelle. J’avais fait face pendant plusieurs années au manque et à la pauvreté. Les différents emplois que j’avais occupés répondaient tout juste à mes besoins les plus élémentaires. J’étais convaincue que si je pouvais simplement trouver un bon emploi, j’aurais tout ce dont j’avais besoin. A plusieurs reprises, j’ai réussi à trouver un poste grâce à la prière. Pourtant, j’ai dérivé, pas vraiment satisfaite, et certaine que ma vie serait toujours réduite à la pauvreté.
Puis, quelque chose s’est produit qui m’a fait réellement réfléchir : je suis devenue mère, et j’ai réalisé que je ne voulais pas accepter de limitation pour mon enfant, même si j’étais prête à l’accepter pour moi-même. J’ai donc entamé une profonde étude spirituelle avec l’idée que j’allais surmonter la suggestion de manque une fois pour toutes. J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur le sujet dans les deux livres qui sont le pasteur de l’Eglise du Christ, Scientiste : La Bible et l’ouvrage de Mary Baker Eddy Science et Santé avec la Clef des Ecritures. J’ai également lu d’autres écrits de Mary Baker Eddy, et de nombreux articles au sujet des ressources et de l’emploi dans les périodiques de la Science Chrétienne.
Les paroles de Christ Jésus : « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Matthieu 6:21), m’ont montré que rechercher et valoriser les choses de l’Esprit avait des conséquences pratiques. Cela implique que ce qui est vraiment important et satisfaisant sera démontré dans les moindres détails de notre vie.
Peu à peu, je me suis rendu compte que j’avais posé des limites au sujet de deux besoins importants : l’emploi et les ressources, et donc que j’avais renoncé à avoir véritablement confiance dans l’abondante bonté et dans l’abondante sollicitude de Dieu. La Science Chrétienne explique : « Les Ecritures nous apprennent que l’homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu. La matière n’est pas cette ressemblance. La ressemblance de l’Esprit ne peut être si dissemblable à l’Esprit. L’homme est spirituel et parfait, et, parce qu’il est spirituel et parfait, il faut le comprendre ainsi en Science Chrétienne. L’homme est idée, l’image, de l’Amour : il n’est pas physique. Il est l’idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes… » (Science et Santé, p. 475) Si Dieu est le bien illimité, ainsi que le laissent entendre les Ecritures, alors l’homme – en tant qu’idée composée de Dieu – inclut tout le bien, notamment un bon emploi et des ressources abondantes. J’ai commencé à comprendre qu’en tant qu’idée complète de Dieu, j’incluais moi-même tout bien.
J’avais besoin de renoncer à définir d’où mes ressources devaient venir.
Pour ressentir l’abondance divine de Dieu dans ma vie, je savais que j’avais également besoin de renoncer à définir d’où mes ressources devaient venir. Selon la Science divine, « l’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité ; aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder si nous le recherchions dans l’Ame. » (Science et Santé, p. 60) Tant que je cherchais un emploi ou des ressources spécifiques ailleurs que dans l’Ame, Dieu, pour subvenir à mes besoins, je limitais mon accès aux possibilités infinies du bien.
En m’éveillant à Dieu en tant que source de tout bien, j’ai vu que je devais être reconnaissante pour tout le bien présent dans ma vie. J’ai réalisé que j’éprouvais du ressentiment et de l’indifférence pour le bien que j’avais déjà reçu. J’avais un revenu, sous forme d’allocation mensuelle, que je percevais pour prendre soin d’un parent. Mais au lieu d’en être reconnaissante, je n’aimais pas le fait d’avoir l’impression d’en être dépendante pour répondre à mes besoins. J’ai donc prié avec l’idée que les ressources infinies de Dieu, Ses idées spirituelles, seraient toujours suffisantes pour répondre à mes besoins. J’ai réalisé que puisque Dieu est la source de tout ce qui est réel et bon, Il répond à toutes les sortes de besoins. J’ai vu que les ressources ne sont pas principalement liées à l’argent, la nourriture, le logement ou tout autre chose matérielle ; les ressources concernent les qualités nécessaires à l’expression de notre être complet – et Dieu exige que ces qualités soient exprimées et Il nous en offre les moyens.
Chaque révélation a augmenté ma confiance dans la bonté et l’abondance de Dieu. La gratitude et la joie ont remplacé l’inquiétude et les limitations. J’ai réalisé que mon véritable objectif, c’est-à-dire mon véritable emploi, avait toujours consisté et consisterait toujours à magnifier, à exprimer, Dieu, et que ceci ne pourrait jamais inclure une période pendant laquelle je serais privée d’emploi. De façon intéressante, mes efforts pour résoudre ces problèmes « une fois pour toutes » ont porté leurs fruits, mais pas comme je l’aurais cru. J’avais pensé que si je comprenais la véritable nature spirituelle de l’emploi et des ressources, je n’aurais plus jamais de problèmes avec ces questions. J’ai encore eu quelques défis par la suite, mais chacun m’a permis de développer davantage ma confiance dans la sollicitude aimante de Dieu, laquelle est devenue le fondement de ma pensée une fois pour toutes. Alors que je m’efforçais d’être utile, quel que soit le montant de la rémunération que je recevais, ma vie est devenue plus joyeuse, et d’avantage d’opportunités de servir sont apparues. Dans le même temps, mes revenus se sont accrus, et j’ai vu que je pouvais, avec confiance, faire plus de choses grâce à ces revenus en augmentation.
Cette expérience a enrichi ma perception de Dieu, et a augmenté ma volonté de m’appuyer sur Lui. Et, pour cela, je suis très reconnaissante. Je trouve encourageant que ceux qui cherchent premièrement Dieu voient leurs besoins satisfaits.
