Quand une personne se trouve dans une situation critique, beaucoup s’empressent de lui offrir des prières sincères. Pourtant, beaucoup ne pensent pas que la prière est bénéfique ou rationnelle, et parfois ils ne s’accordent même pas sur ce que prier signifie.
Mary Baker Eddy, la découvreuse de la Science Chrétienne, consacre le premier chapitre de son ouvrage sur la guérison chrétienne à la prière. S’adressant au scepticisme du monde, elle écrit : « Est-ce que la prière nous fait du bien ? Oui, le désir qui s’élance, affamé de justice, est béni de notre Père et ne revient pas à nous sans effet. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 2)
Au cours des années, j’ai constaté les bienfaits de la prière dans les nombreuses guérisons merveilleuses que ma famille a obtenues. Par exemple, la guérison de très fortes allergies printanières, ou bien celle de mon fils qui s’est vite remis d’une grave blessure à la cheville.
Comme je suis scientiste chrétien, ma façon d’aborder la prière s’inspire de l’exemple de Christ Jésus, dont les prières étaient l’affirmation du pouvoir et de la présence de Dieu, et du fait que Dieu est le Père de l’homme. Sa communion constante avec son Père et sa compréhension du fait que Dieu est la Vie même lui permirent de surmonter tous les obstacles à la santé et au bonheur, en guérissant les pécheurs et les malades aux yeux de tous et, en général, instantanément, nous montrant ainsi les bienfaits de la prière. Il nous a appris à prier comme lui, nous donnant ce qu’on appelle la Prière du Seigneur, laquelle se termine par cette déclaration définitive dans l’Evangile selon Matthieu : « Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » (6:13)
Durant le dernier repas qu’il partagea avec ses disciples avant son crucifiement, Jésus se tourna vers son Père céleste afin qu’Il le soutienne face à son plus grand défi. Science et Santé donne cette explication : « Jésus pria ; il se retira des sens matériels pour se raffermir le cœur par des perspectives plus lumineuses, des perspectives spirituelles. » (p. 32) Il se raffermit le cœur par des perspectives « spirituelles ». Nous sommes là au cœur de la prière ; la communion avec Dieu, l’Esprit, nous amène à une pleine compréhension de notre propre identité spirituelle éternelle, en tant que reflet de l’Esprit. Le doute et la crainte s’effacent à la lumière de cette compréhension spirituelle, et notre pensée devient réceptive aux idées de Dieu qui guérissent - rétablissant l’harmonie même dans les situations qui peuvent sembler désespérées.
Ma façon d’aborder la prière s’inspire de l’exemple de Christ Jésus.
Il y a peu, j’ai constaté à nouveau le pouvoir impressionnant de la prière. Une parente qui se trouvait à Londres m’a appelé un soir. Elle sanglotait et était désemparée. Il était une heure du matin à Londres, c’était un dimanche, et elle patientait dans un hôtel avant de se rendre à l’aéroport environ quatre heures plus tard. Elle paniquait car elle avait perdu son portefeuille, bien qu’elle ait son passeport et ses bagages avec elle. Elle n’avait pas d’argent, aucun moyen, donc, de se rendre à l’aéroport, et il était évident, m’expliquait-elle, qu’elle allait rater son avion.
J’ai cherché ce que je pourrais lui dire pour l’aider, mais sur l’instant, elle n’était pas prête à avoir une conversation. Il m’était presque impossible de faire autre chose que de l’écouter. Quand elle a raccroché, ma pensée s’est immédiatement tournée vers Dieu, et j’ai prié en m’attendant à une solution harmonieuse. Je savais que ma famille, y compris cette parente, recevait de Dieu tout ce qui lui était nécessaire à chaque instant. Rien de ce dont nous avons vraiment besoin – la paix intérieure, la sagesse et la joie – ne peut se perdre, car nous reflétons continuellement ces qualités divines.
J’ai prié pour comprendre que Dieu est le seul pouvoir, et que Ses enfants sont donc gouvernés uniquement par la loi de Dieu, le bien ; nous ne sommes pas des êtres mortels soumis au hasard, aux accidents ou aux aléas de circonstances matérielles. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes inséparables de notre Père-Mère, et rien ne peut altérer ou interrompre l’harmonie de cette relation, ou nous empêcher – nous et ce qui nous appartient - d’être à notre juste place.
En sortant promener mon chien, je me suis efforcé de garder cette ligne de pensée et de m’attacher à ces vérités. Je suis rentré à la maison dix minutes plus tard. Le téléphone a sonné à nouveau : c’était ma parente. « Tu ne vas pas croire ce qui m’est arrivé, me dit-elle d’un ton tout à fait tranquille. As-tu travaillé en Science Chrétienne ? » En parlant de « travailler », je savais qu’elle voulait dire « prier ». Elle m’a raconté que, peu après m’avoir téléphoné, elle a reçu un appel d’un numéro qu’elle ne connaissait pas. Deux jeunes hommes à l’accent britannique lui ont demandé si elle était bien madame Unetelle et travaillait à tel endroit. Comme elle répondait par l’affirmative, ils lui ont dit ceci : « Nous avons trouvé votre portefeuille dans la rue. Nous travaillons dans un immeuble voisin, et nous l’avons ramassé par terre. Voulez-vous que nous vous l’apportions à votre hôtel ? » Ils s’étaient donné la peine, malgré l’heure matinale, de chercher son nom sur les réseaux sociaux. Elle ignorait comment ils avaient pu trouver son numéro de portable.
Les jeunes hommes lui ont rapporté son portefeuille quelques minutes plus tard. Elle a insisté sur le fait qu’il était une heure et demie du matin à Londres, et que nous étions dimanche. Elle n’en revenait pas.
Je lui ai dit que j’avais effectivement prié. Elle m’a remercié, disant qu’elle ne pouvait s’expliquer autrement que son portefeuille ait été retrouvé et qu’on le lui ait restitué aussi vite. Elle a même pu prendre son avion.
Avant cet incident, cette parente m’avait depuis longtemps fait part de ses doutes concernant la prière, et elle m’avait même dit que mes prières ne servaient à rien. J’avais essayé par tous les moyens de la convaincre du contraire, mais mes vains efforts m’avaient laissé insatisfait. A présent, je me sentais plus tranquille, et j’ai compris que ce n’était ni mon rôle, ni ma responsabilité d’essayer de la persuader, ou quiconque d’ailleurs, de l’efficacité de la prière. La Bible nous donne l’exemple de Christ Jésus, qui dit aux disciples de Jean-Baptiste d’aller rapporter à celui-ci ce qu’il faisait – qu’il guérissait les malades et rétablissait les boiteux. Il savait que ses œuvres, non ses paroles, démontraient le pouvoir de Dieu ; c’étaient elles qui prouveraient l’efficacité de la prière. Je me suis rendu compte que cela s’appliquait également à moi.
Dans cette situation difficile, et dans d’autres, j’ai constaté combien il est utile de se rappeler que Dieu est l’Entendement, comme il est expliqué dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé. Grâce à la prière, j’ai vu clairement que nos pensées sont en paix car nous reflétons l’Entendement divin, et les pensées de l’Entendement divin sont en paix. Il n’y a pas d’autre Entendement que Dieu, cet Entendement que nous reflétons tous. Il n’y a donc pas d’entendements multiples aux objectifs opposés ou aux mobiles contradictoires, et nous avons toutes les raisons de rejeter les suggestions contraires. Dieu est le seul pouvoir, et Il est notre Père et Mère aimant à tous. L’Entendement divin est le seul communicant, et cet Entendement nous révèle ce qu’il nous faut savoir. Voilà ce qu’est une prière exaucée.
