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« Citoyens... de la maison de Dieu »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2019

Paru d'abord sur notre site le 17 mai 2019.


Les problèmes que rencontrent les migrants, dans de nombreuses régions du monde, m’ont amenée à réfléchir et à prier à ce sujet. Mais ce sont des situations si complexes et si poignantes que, parfois, je me suis sentie incapable de prier. Or un jour, un message angélique m’a montré comment m’y prendre. Cela m’a également inspiré une nouvelle application d’une histoire de la Bible qui m’est familière : la parabole de l’enfant prodigue, racontée par Christ Jésus (voir Luc 15:11-32).

C’est l’histoire d’un fils qui a hâte de quitter le foyer de ses parents et réclame à son père sa part d’héritage. Il part pour « un pays éloigné » et, après avoir gaspillé son héritage, il est sans ressources et désespéré. Il décide finalement de retourner dans son pays natal, estimant ne plus être digne d’être appelé « fils » par son père, mais espérant pouvoir travailler pour lui, comme l’un des serviteurs que celui-ci embauche. Pourtant, il obtient bien plus : son père l’accueille à bras ouverts, et sa position d’enfant choyé et honoré est rétablie (ou plutôt, confirmée d’une manière nouvelle). On peut même ajouter que le père va jusqu’à célébrer l’événement par de grandes réjouissances.

Cette histoire me fait toujours beaucoup réfléchir. En ce matin particulier, j’ai demandé à Dieu de m’inspirer une nouvelle façon d’utiliser la morale de cette parabole pour moi et les autres. Cette pensée m’est alors venue : « Tu n’es pas une double citoyenne. » Cela m’a ouvert les yeux. Bien sûr, du point de vue humain, il est très avantageux d’avoir la double citoyenneté. Mais je me suis interrogée sur la signification spirituelle de ce message.

J’ai pensé que, spirituellement parlant, personne n’a une double identité, chacun de nous étant spirituel et immortel. Nous sommes créés à l’image et à la ressemblance mêmes de Dieu (voir Genèse 1:26, 27), et comme Dieu est Esprit, nous sommes spirituels. En d’autres termes, nous ne sommes pas à la fois immortels et mortels, à cheval sur deux réalités, avec un pied dans le royaume de l’Esprit et l’autre dans une prétendue existence matérielle.

Cette vérité s’applique à tous, y compris les migrants. Ce message angélique, selon lequel je n’avais pas une double citoyenneté, affirmait que nous demeurons « tous » dans le royaume de l’Esprit, là où nul ne peut être exclu ni privé de quelque bien que ce soit, car Dieu, l’origine de tout bien, est toujours avec nous.

Cela m’a rappelé une expérience qui remonte à bien des années. Je travaillais dans un cabinet d’avocats. Un avocat m’a dit qu’il travaillait avec une consœur sur un dossier de demande d’asile qui était difficile. Un jeune homme cherchait à tout prix à fuir son pays à cause de la dureté du régime politique en place. Il avait embarqué clandestinement sur un bateau qui mettait le cap vers le port de New York. Il se trouvait à présent dans un centre de détention aux Etats-Unis. L’avocat était très pessimiste concernant l’issue de ce cas. Si le juge refusait de lui accorder l’asile, le jeune homme serait renvoyé dans son pays. On avait un sérieux doute quant à ses chances de survie, à son retour chez lui. Pour ne rien arranger, l’avocat m’a dit que l’affaire était confiée à une magistrate surnommée « la Juge Non », car elle incarnait souvent une ligne dure s’agissant de ce genre de demandes.

Cette histoire était très pénible à entendre, et je dois avouer que je me la suis sortie de l’esprit pour ne pas avoir à y réfléchir davantage. Cependant, quelques semaines plus tard, les deux avocats m’ont présenté le témoin expert de l’affaire. Celui-ci m’a appris que l’affaire serait jugée le lendemain matin. C’est à ce moment que j’ai su qu’il me fallait prier. Mais comment ?

En rentrant du travail, ce jour-là, j’ai demandé à Dieu de me montrer ce que j’avais besoin de savoir. Lorsque j’ai ouvert le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, cette phrase m’a littéralement sauté aux yeux : « Je vis devant moi le terrible conflit, la mer Rouge et le désert ; mais je poussai plus avant grâce à la foi en Dieu, confiante en la Vérité, la puissante libératrice, pour être guidée jusqu’à la terre de la Science Chrétienne, où tombent les chaînes et où les droits de l’homme sont pleinement compris et reconnus. » (p. 226) J’avais ma réponse ! Je pouvais savoir que l’homme qui cherchait refuge résidait déjà sur la terre de la Vérité, sous le gouvernement et la protection de Dieu. De plus, j’ai compris que Dieu, « le puissant libérateur », était le seul véritable juge en charge de cette affaire.

Certaine qu’il s’agissait là de faits spirituels établis et irréversibles, j’ai pu être confiante dans le fait que Dieu contrôlait la situation.

Le lendemain matin, j’ai revu l’une des deux avocats. Elle revenait tout juste du tribunal et était radieuse. Avec un grand sourire, elle m’a dit : « La Juge Non a dit “oui !” » Par la suite, j’ai eu le plaisir de rencontrer le jeune homme concerné, et la joie qu’il exprimait en pensant à sa liberté retrouvée était belle à voir.

Nous demeurons « tous » dans le royaume de l’Esprit, là où nul ne peut être exclu.

J’étais très reconnaissante d’avoir la preuve que cet homme, comme chacun de nous, demeure uniquement dans l’Esprit qui prend soin de lui en permanence. C’est la leçon que donne la parabole du fils prodigue. Il avait d’abord choisi de changer de « citoyenneté », d’identité, troquant sa position de fils choyé et en sécurité sur les terres de son père contre une quête vaine de sensations fortes dans un monde matérialiste. Mais il a finalement compris qu’il devait se détourner d’un mode de vie purement matériel (« étant rentré en lui-même », comme le dit la parabole), et il a décidé de retourner dans la maison de son père. On pourrait appeler cette « maison » la conscience de la réalité spirituelle. Sur le chemin du retour, il a découvert que son père l’avait aperçu alors qu’« il était encore loin ». Durant tout son périple, le père n’avait jamais perdu de vue la véritable identité de son fils, bonne, spirituelle et en sécurité.

On peut en déduire que nous ne menons pas une existence séparée de notre Père, Dieu, car Il nous aime toujours, prend soin de nous et nous préserve dans notre véritable identité, qui est spirituelle et parfaite. Ce merveilleux message peut redonner force et espoir à tout migrant en difficulté.

La Science Chrétienne montre que notre vraie nature spirituelle n’est pas soumise aux croyances d’un monde matériel, avec ses suggestions inharmonieuses de péché, de maladie et de mort. L’apôtre Paul souligne très bien ce point quand il écrit : « En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ, m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. » (Romains 8:2)

Mary Baker Eddy énonce dans Science et Santé « l’exposé scientifique de l’être ». On y lit ceci : « L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel. » (p. 468) Elle écrit également dans le même ouvrage : « L’homme à la ressemblance de Dieu, tel qu’il est révélé en Science Chrétienne, ne peut être autre qu’immortel. » (p. 81) Dieu nous a donné la capacité de prouver la réalité de notre être spirituel. Comprenant dans une certaine mesure cette réalité spirituelle, on est à même non seulement de trouver le refuge dont on a besoin, mais également de guérir la maladie et le péché.

Mes efforts pour comprendre, même modestement, la grandeur de cette vérité, et pour mettre en pratique ce que je comprends dans ma propre vie, m’ont encouragée à apprécier toujours plus ce que Dieu a voulu que je sois et que nous soyons tous. J’ai obtenu des guérisons quand j’ai compris clairement que la vie est spirituelle, non matérielle.

A une époque, j’ai souffert d’une irritation cutanée qui ne cédait pas. J’ai demandé à une praticienne de la Science Chrétienne de prier pour moi. Lors d’une conversation, elle m’a rappelé que je vivais dans le royaume de Dieu et non dans un corps matériel. Elle a certainement discerné que j’essayais de transformer un état matériel négatif en un état positif, au lieu d’apprécier ce que je suis vraiment, en tant que reflet de Dieu. Ses propos m’ont aidée à élever mes pensées au-dessus de l’image matérielle d’une peau irritée ; j’ai ainsi pu reconnaître la vérité concernant mon être spirituel, et j’ai été guérie.

Il faut de la discipline pour considérer que la vie est entièrement spirituelle, qu’elle n’est en rien matérielle, mais on peut appliquer cette façon de voir aussi bien à soi-même qu’à tout le monde sans exception. Nous avons tous et pour toujours une place dans le royaume de Dieu. Nous avons toujours été et serons toujours les fils et les filles de l’Esprit. Nous ne sommes pas des doubles citoyens qui vivraient à la fois dans le royaume de la réalité spirituelle, unis à Dieu, et dans un monde matériel, séparés de Dieu. Comme il est dit dans la Bible : « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. » (Ephésiens 2:19)

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