Dès l’enfance, je me suis sentie insatisfaite. C’était comme si quelque chose manquait, comme si j’avais un vide intérieur que je cherchais à combler. Je dois dire que ma famille m’a donné beaucoup d’affection et que, même si notre situation était modeste, je n’ai jamais manqué de rien. Cependant, le sentiment de vide s’est aggravé après qu’à l’âge de seize ans, j’ai mis fin à mes fiançailles avec un homme que j’avais projeté d’épouser. Chaque fois que je me sentais triste ou solitaire, je fumais une cigarette.
Après avoir épousé quelqu’un d’autre l’année suivante, et avoir été abandonnée avec ma fille qui venait de naître, la cigarette, qui avait été une habitude occasionnelle, est devenue une habitude compulsive. J’avais constamment le désir de fumer. J’ai choisi la cigarette comme compagnon.
C’est lorsque ma mère a souffert d’un trouble mental grave que j’ai connu la Science Chrétienne. Le traitement métaphysique aimant qu’elle a reçu de la part d’un praticien de la Science Chrétienne a restauré sa santé. Après avoir été témoin de sa guérison, j’ai commencé à étudier la Science Chrétienne, et j’ai appris que Dieu est notre Père-Mère, un Parent entièrement bon et aimant qui ne nous condamne pas.
Cette nouvelle compréhension de Dieu qui connaît tous nos besoins et y répond a ouvert ma pensée et j’ai constaté des progrès dans tous les aspects de ma vie. J’ai rencontré un homme doux, affectueux et moral qui m’a soutenue et avec qui j’ai créé une véritable relation. Il a aussi exprimé beaucoup d’affection envers ma fille. Nous nous sommes mariés. J’ai pu terminer mes études universitaires et j’ai été largement reconnue dans ma carrière professionnelle. Je me suis appuyée sur la compréhension spirituelle que j’avais acquise en Science Chrétienne pour surmonter toutes sortes de défis, et je me suis efforcée d’être une bonne chrétienne.
Cependant, même en priant beaucoup, je ne parvenais pas à m’arrêter de fumer. Je n’ai néanmoins jamais perdu confiance dans le fait que Dieu répondrait à mes prières, et dans mon cœur, je continuais d’attendre d’être libérée de cette habitude. La Bible dit : « Or, la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » (Hébreux 11:1)
Je suis également devenue membre fondateur d’une société de la Science Chrétienne dans ma ville et j’ai occupé divers postes avec dévouement. Pourtant, je sentais toujours ce vide existentiel, et la cigarette restait mon compagnon.
Le tournant est survenu lorsque j’ai rencontré une praticienne de la Science Chrétienne qui allait devenir mon professeur de Science Chrétienne. Je lui ai parlé de ma longue bataille pour cesser de fumer. A l’époque, j’étais veuve. Mon second mari était décédé. Il avait quitté ce monde après des années de maladie mentale, et je me sentais seule et inconsolable. La praticienne connaissait mon désir sincère d’être libérée de la dépendance au tabac, ainsi que mes prières continuelles pour obtenir une plus grande compréhension spirituelle. Elle m’a donc acceptée comme élève de son prochain Cours Primaire de Science Chrétienne. J’ai également été admise comme membre de L’Eglise Mère, à Boston. J’étais très joyeuse !
Durant le Cours, j’ai finalement compris ce que signifie avoir un seul Dieu et obéir au Premier Commandement : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. » (Exode 20:3) Je n’ai plus eu envie de fumer, car les cigarettes n’étaient plus un dieu pour moi. Je savais que j’avais fumé ma dernière cigarette. J’en étais tellement certaine que dès le lendemain, j’ai dit à mon professeur et à mes camarades que j’avais été guérie de l’habitude de fumer. Et c’était le cas.
Bien que je cherche toujours à m’améliorer et à développer mes talents, je ne le fais plus pour combler un vide existentiel. Désormais, j’ai une bien meilleure compréhension de mon identité spirituelle et je sais que je suis complète en tant qu’enfant de Dieu. Je sais, comme l’apôtre Paul le savait, qu’« en Lui, nous avons la vie, le mouvement et l’être ». En prenant conscience de l’existence spirituelle, le vide intérieur que je ressentais depuis si longtemps a disparu. Il est devenu très clair pour moi que l’Amour divin est mon seul vrai compagnon, et que l’Amour remplit tout l’espace et nous satisfait.
Je ne saurais dire combien l’expérience qu’a été le Cours Primaire de Science Chrétienne a constitué une étape essentielle de mes progrès spirituels, et a changé ma vie. J’y ai appris non seulement comment prier pour moi-même mais aussi comment prier pour les autres, afin de répandre le grain que l’Amour a semé. (voir Hymnaire de la Science Chrétienne, no 180) Dieu est Amour, et chacun de nous reflète l’amour de Dieu, par lequel nous bénissons et sommes bénis.
L’Amour divin m’a comblée de nombreux bienfaits, y compris d’une compagnie humaine grâce à mon remariage avec un homme qui, non seulement estime la Science Chrétienne, mais m’accompagne aux services et aux activités de l’église filiale dont je suis membre aujourd’hui.
L’auteur du Psaume 119, songeant à sa vie, a exprimé sa gratitude à Dieu en disant : « Tu fais du bien à ton serviteur, O Eternel ! selon ta promesse. » (verset 65) Je peux moi aussi chanter le même chant de gratitude.
Silvia Inés De Virgilio
Buenos Aires, Argentina
