« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. » (II Timothée 1:7)
Il y a quelques années, je répétais cette phrase chaque matin, et même plusieurs fois par jour, alors que je priais au sujet d’un état physique anormal.
Au cours de mon étude de la Science Chrétienne, j’avais toujours obtenu des guérisons ainsi qu’un sentiment de paix et de protection en priant Dieu ; c’est donc tout naturellement que je m’étais tournée à nouveau vers Lui.
Au sortir d’une sieste, un après-midi, je m’étais sentie déboussolée. Mes capacités cognitives semblaient affectées, j’éprouvais de la difficulté à penser clairement. J’arrivais cependant à me souvenir de nombreux versets bibliques et d’énoncés de guérison tirés des écrits de Mary Baker Eddy, et à m’y accrocher.
Plusieurs membres de ma famille étaient en visite à la maison. Au cours de la semaine suivante, ils ont tendrement pris soin de moi jusqu’à ce que je retrouve mes pleines facultés mentales. Mais, peu après leur départ, je me suis mise à ressentir une douleur à la tête et j’ai constaté une baisse graduelle de mon audition, jusqu’à devenir totalement sourde. J’ai appelé un praticien de la Science Chrétienne afin qu’il me donne un traitement par la prière. Il a prié pour moi tous les jours jusqu’à la guérison complète.
Nous avons notamment dû tenir compte du facteur crainte dans nos prières. Je n’aurais pas cru être une personne craintive, mais je me suis rendu compte que la peur empruntait des formes différentes : l’incrédulité, l’impatience, la déception, la fuite devant les problèmes, l’ignorance ou une foi qui n’évolue pas.
C’étaient là autant d’éléments à remplacer par la certitude du pouvoir de guérison du Christ. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La pratique scientifique et chrétienne commence par la note tonique de l’harmonie que nous a donnée le Christ : “N’ayez pas peur !” » (p. 410) J’ai donc abordé chaque journée et chaque prière en affirmant que je ne pouvais pas avoir peur et que je n’aurais pas peur, car la Bible nous assure que Dieu, le bien, est le seul pouvoir véritable dans notre vie. Le verset biblique que j’ai cité au début de ce témoignage me réconfortait continuellement !
La guérison ne s’est pas produite grâce à un élément clé, mais je ressentais chaque jour la nécessité d’acquérir une plus grande compréhension de Dieu, d’être prête à tout laisser pour le Christ, de me défaire de tout ce qui semblait me lier à la condition mortelle, et d’étudier avec humilité. Je voyais bien qu’il me fallait démontrer, dans une certaine mesure, la force, l’amour et la sagesse illustrés par Christ Jésus, ainsi que la domination sur l’erreur que nous a donnée notre Père-Mère Dieu. Je savais que la Science Chrétienne guérit, et qu’elle me guérirait à nouveau, comme elle l’avait fait tant de fois auparavant. J’ai gardé foi et confiance dans les paroles et les œuvres de Christ Jésus. Jésus ne nous aurait pas demandé d’être parfaits comme notre Père céleste est parfait si cela avait été impossible et contraire à l’état naturel de notre être.
Installée sur mon canapé depuis tôt le matin jusqu’à tard le soir, j’écoutais les messages indispensables de Dieu qui élèvent la pensée jusqu’à Lui, et j’étudiais la Bible, surtout les guérisons accomplies par Jésus. J’étudiais aussi les écrits de Mary Baker Eddy, jusqu’à ce que mes pensées s’orientent radicalement vers l’Esprit, ou Dieu, vers les vérités qui, j’en étais sûre, m’apporteraient la liberté et la santé que je tenais de Dieu.
Le praticien de la Science Chrétienne m’a rappelé un énoncé formulé avec une parfaite assurance par Mary Baker Eddy dans Science et Santé : « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d’erreur, et cette vérité enlève inévitablement tout ce qui est nuisible. » (p. 463) Comme l’homme est l’idée spirituelle de Dieu, il ne peut inclure d’erreur ni cesser d’être ce reflet de l’Esprit déterminé par Dieu.
Ces idées réconfortantes m’ont apporté l’assurance que l’omniprésence de Dieu excluait la possibilité d’un endroit où Dieu serait absent, ce qui ne laissait à l’erreur aucune place où demeurer. Au cours de son ministère, Jésus a prouvé qu’il n’y a ni temps ni espace, ni cause ni effet, où l’erreur, le péché, la maladie, pourraient trouver domicile – que ce soit dans la conscience, dans le corps ou sur terre. On lit dans le psaume 100 : « Sachez que l’Eternel est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons. » (verset 3) Ces mots ont fait leur chemin dans mes pensées ; j’y ai vu une promesse puissante à accepter avec amour, confiance et gratitude.
Le praticien m’a demandé également de rédiger une liste exhaustive des choses pour lesquelles j’étais reconnaissante. J’avais souvent dressé ce genre de listes au cours des années, mais celle-ci a pris une tournure différente. J’ai pensé à des raisons d’être reconnaissante qui remontaient à aussi loin que je pouvais me rappeler, mais de mauvais souvenirs me sont revenus en même temps. Je n’avais aucune envie de m’engager dans cette voie.
J’ai donc cherché à nouveau l’inspiration dans les écrits de Mary Baker Eddy, et j’ai trouvé ce passage dans Rétrospection et Introspection : « Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n’est que le récit de rêves, et non de l’existence réelle de l’homme, et le rêve n’a pas de place dans la Science de l’être. [...] Selon le dessein céleste, les ombres terrestres servent à purifier les affections, à réprouver la conscience humaine et à la détourner joyeusement d’un faux sens matériel de vie et de bonheur, pour la tourner vers la joie spirituelle et vers l’appréciation véritable de l’être. » (p. 21)
Je me suis rendu compte que mes listes précédentes se composaient surtout de choses, de gens et d’événements qui m’avaient fait du bien, mais qu’elles n’étaient pas représentatives de mon existence véritable, de la réalité spirituelle de ma vie.
J’ai donc rédigé une nouvelle liste qui prenait en compte la substance spirituelle de tout ce dont je pouvais me souvenir. En changeant la base de mes pensées pour passer de la matière à l’Esprit, j’ai recensé des guérisons et des moments harmonieux que j’avais rangés sur une étagère sans plus m’en soucier ! Des erreurs, tapies comme des rôdeurs, ont été découvertes et corrigées, des traits de personnalité négatifs éliminés, et puis la pensée stimulante de mon héritage céleste m’a soulagée du poids du passé. Le salut éternel de Dieu m’est devenu plus évident.
Je considérais à présent tout ce qui est bon d’un point de vue plus élevé, du point de vue correct : je voyais la substance spirituelle et prenais conscience de l’omniprésence et de la puissance infinies de Dieu. Je tirais de véritables leçons spirituelles de tout ce qui avait ressemblé à de mauvaises expériences. J’étais en train de vivre une régénération. Mary Baker Eddy écrit également : « L’histoire humaine a besoin d’être révisée, et le souvenir matériel effacé. » (ibid., p. 22) Voilà ce qui constitue une vraie liste de gratitude !
Durant cette épreuve, je suis allée à l’église tous les dimanches et tous les mercredis, comme à l’habitude, même si je n’entendais rien. Mary Baker Eddy donne notamment cette définition de l’« Eglise » dans Science et Santé : « … cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu’on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l’amenant jusqu’à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l’erreur, et guérissant les malades. » (p. 583)
Et c’est exactement ce que l’Eglise a accompli pour moi !
Au bout de deux mois, alors que j’étais assise dans l’église, un dimanche, j’ai entendu les notes graves de l’orgue. Au cours des semaines suivantes, la douleur a peu à peu disparu, et j’ai retrouvé une audition normale.
Je suis très reconnaissance au praticien pour sa foi inébranlable en la Parole de Dieu et pour m’avoir communiqué sa conviction avec intelligence, force, tendresse et encouragement. Je suis également reconnaissante à Dieu, à Christ Jésus, notre Guide, et à Mary Baker Eddy, qui a découvert et révélé la méthode scientifique de la guérison chrétienne afin que tous puissent encore être consolés et bénis par cette Science aujourd’hui !
Deborah Master
Glen Arbor, Michigan, Etats-Unis