Qu’en est-il de nos espoirs et de nos désirs les plus chers et les plus nobles ? Ont-ils leur place dans nos tentatives d’exprimer l’amour parfait de Dieu ?
Absolument, soyons-en sûrs ! Parmi ces espoirs et ces désirs, on trouve sans doute le désir d’avoir des amis et d’être un ami soi-même, de faire partie d’une famille, d’aimer et de se sentir aimé, respecté et apprécié, d’avoir le sentiment de réussir et de s’accomplir. Ces désirs et ces espoirs sont au centre de l’existence humaine.
Mais comment voir ces espoirs et ces désirs comblés de manière constructive ? Et comment s’assurer qu’ils demeurent comblés ? Là est la grande question qu’on peut se poser. Nous essayons souvent de préserver ce que nous voulons par des moyens humains. Toutefois, nos espoirs et nos désirs les plus chers et les plus profonds ne peuvent être garantis par aucune activité, planification ou énergie humaines. Au lieu de cela, nous devons voir dans leur concrétisation la manifestation naturelle de l’amour de Dieu. Ainsi que nous le dit Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (p. 494)
Dans l’Evangile selon Jean, on rapporte les propos de Christ Jésus : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (12:24) Cela donne à réfléchir, surtout si nous considérons cette affirmation par rapport à nos espoirs et nos désirs. Par exemple, nous pouvons voir dans le « grain de blé » un désir qui nous est cher. Le laisser tomber en terre et mourir signifie que nous remettons ce désir, en toute conscience, à Dieu et à Son amour, pour que nous soyons guidés et voyions notre désir exaucé. Par contre, si nous croyons que la concrétisation de ce désir dépend de circonstances et d’efforts humains, nous n’avons pas confiance en Dieu. Nous avons privé ce désir de la protection et de l’humidité d’une terre fertile, c’est-à-dire de la culture spirituelle qui est capable de le faire s’épanouir de la bonne façon.
Dieu est Celui qui sait tout, qui voit tout, qui est toute sagesse et qui est capable de subvenir à tous nos besoins.
Si notre désir le plus cher est d’augmenter notre amour pour la bonté spirituelle, il devient de plus en plus clair que nous avons la faculté de placer toutes nos aspirations humaines entre les mains de Dieu. Est-ce que nous nous abandonnons seulement à une existence humaine heureuse ? Ou bien nous consacrons-nous à notre développement spirituel ? Ce sont là des questions que nous pouvons nous poser. Si nous nous concentrons sur notre développement spirituel, cela s’accompagne d’une vie humaine joyeuse et réussie, de même que les vagues qui se jettent sur le rivage entraînent avec elles de beaux coquillages.
Il existe quelques points fondamentaux sur lesquels s’appuyer pour rester sur le chemin du développement spirituel. Le premier pourrait bien être un amour suprême pour Dieu, le bien. « Dieu, le bien » est une combinaison de mots essentielle, parce que le mot « bien » ramène le concept et la réalité de Dieu là même où nous en sommes chaque jour. Donc si nous aimons Dieu, nous aimons le bien et, tout en recherchant le bien dans notre propre existence, nous chercherons à le répandre dans la vie de ceux qui nous entourent et, autant que possible, dans la vie de chacun, partout. L’amour de Dieu est la première étape sur la route du développement spirituel.
Et puis il y a l’amour de l’idée de Dieu, l’homme. Cet amour implique l’amour et le respect de ce que nous sommes, ainsi que tous les autres membres de la famille universelle et divine, en tant qu’enfants de Dieu. Cet amour englobe tout particulièrement bien sûr les membres de notre famille aussi bien que les personnes que nous côtoyons chaque jour. Cet amour implique toujours notamment la prise de conscience du fait que le bien est à l’œuvre dans la vie de chacun.
Troisièmement, il y a l’amour de la loi de Dieu, y compris la loi morale, telle qu’on la trouve dans les Dix Commandements. La compréhension inspirée de ces Commandements nous conduit à vivre de plus en plus en conformité avec ce que signifie être « l’image et la ressemblance » de Dieu. L’amour de la loi de Dieu s’accompagne aussi d’une fidélité absolue aux enseignements de Christ Jésus dans le Sermon sur la montagne. Jésus met l’accent sur la grâce, l’humilité, la miséricorde, la douceur et l’amour inconditionnel des membres de la famille humaine, et c’est là un fondement pour nos progrès spirituels.
Si nos espoirs et nos aspirations, nos désirs et nos objectifs s’appuient sur la recherche de ce développement, il est alors normal de les laisser « tomber en terre et mourir », c’est-à-dire de renoncer à poursuivre ces buts en faisant des efforts strictement humains et en n’ayant que des considérations humaines pour confier à Dieu leur bourgeonnement et leur épanouissement. C’est tout naturel puisque Dieu est Celui qui sait tout, qui voit tout et qui est toute sagesse. Il est capable de subvenir à tous nos besoins, notamment d’exaucer nos désirs les plus chers.
Après avoir terminé mes études universitaires, j’ai travaillé pour un établissement scolaire à but non lucratif assez important. Au bout d’un certain nombre d’années, et avec l’aide et le soutien de mon épouse, j’ai quitté cette organisation pour fonder une entreprise locale bien plus modeste faisant un travail similaire, mais sur un autre modèle. Notre projet a beaucoup prospéré en quelques années ; il a gagné le respect et fait l’admiration de nombreux autres établissements dans ce domaine éducatif.
J’ai alors reçu un appel d’un membre du conseil d’administration de l’établissement que j’avais quitté. Le chef d’établissement s’en allait et ce membre du conseil me demandait de poser ma candidature à ce poste. Il m’a parlé de la possibilité d’orienter le grand établissement dans la direction de celui, plus petit, que ma femme et moi avions fondé. J’ai donc postulé et j’ai eu un entretien, mais après quelques semaines, j’ai appris qu’on m’avait préféré quelqu’un d’autre. J’ai d’abord été très déçu et j’ai pensé qu’il s’agissait là d’une marque de désapprobation pour ma nouvelle entreprise. Or, cet incident m’a été précieux, car il a fait ressortir la nécessité de faire preuve de plus d’humilité et de confier davantage à Dieu la voie à suivre dans ma vie professionnelle.
Plusieurs années plus tard, je suis entré avec joie et de façon toute naturelle dans la pratique publique à plein temps de la guérison par la Science Chrétienne. C’est un travail que je faisais à mi-temps depuis que j’étais à l’université, mais qui exigeait à présent toute mon attention, sans aucune autre activité professionnelle qui occuperait mon temps et mes pensées. C’était réellement ce que je désirais faire du fond du cœur et cela s’est passé exactement comme il le fallait pour moi. Confier à Dieu ma vie et mes désirs s’est avéré être une bénédiction.
Si nous voulons nous assurer que nos plus grands espoirs sont « bien plantés », nous devons les enraciner dans l’aspiration à se développer spirituellement. Il faut que nos désirs reflètent l’amour de Dieu. C’est ce qui permettra de s’assurer qu’ils portent « beaucoup de fruits ».
