Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, le livre d’étude de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy écrit ceci : « L’éternelle Vérité transforme l’univers. » (p. 255) La Vérité divine que, conformément à la Bible, elle définit en tant que synonyme de Dieu, révèle éternellement le noble destin de l’humanité : la liberté qui attend tous ceux qui apprennent à connaître leur véritable identité spirituelle. Cette Vérité guide également chaque étape des progrès humains accomplis dans la démonstration de son pouvoir de guérison.
La façon dont on perçoit le rôle et la place des femmes dans la société est en pleine évolution. Partout dans le monde, on constate l’extension du droit de vote à un plus grand nombre de femmes, un plus large accès à l’éducation et une diminution de la discrimination envers les femmes. On peut se réjouir de voir que tout cela a mis davantage en lumière les capacités que Dieu a données aux femmes, tout en apportant à des régions entières une paix et une prospérité plus grandes. Ces signes de progrès sont autant de preuves tangibles de l’influence de la Vérité, qui agit comme un levain dans la pensée humaine.
Cependant, comme le souligne l’actualité, dans de nombreux domaines de l’existence, la moisson tarde à venir et les problèmes liés aux stéréotypes et aux préjugés concernant les femmes demeurent en attente de solutions. Pour connaître un progrès durable qui profite à tous, le monde a besoin de ce que seule la Vérité met en lumière : une meilleure compréhension de la nature de Dieu, l’Esprit infini, ainsi que de la valeur et des capacités inhérentes à chaque individu, en tant qu’image et ressemblance de Dieu.
L’apôtre Paul déclare : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12:2) Comme Paul lui-même en fit l’expérience, une telle transformation implique souvent une lutte. Les schémas mentaux rigides et les images extérieures des sens matériels voudraient prouver avec insistance que nous sommes définis et limités par le sexe ou la matière organique. Mais la prière profondément sincère et la bonne volonté de comprendre la Vérité et d’y céder transforment la pensée, et nous rend ainsi à même d’échanger le concept matériel, sensuel, d’identité pour le concept spirituel, le seul véritable, qui nous fait comprendre que la véritable nature féminine – et la véritable nature masculine – est le reflet pur de l’Esprit, notre unique Père-Mère Dieu.
La venue de ces bouleversements mentaux est le signe que la Vérité divine se fait jour dans la conscience humaine, et cette lumière spirituelle dissipe toute notion de perte ou de limite. Le Christ éternel, l’esprit de Vérité manifesté par Jésus, révèle à tous les cœurs réceptifs que la femme n’a jamais été privée d’amour, de justice ni de sa valeur. Rien ne peut lui ôter les qualités éternelles et spirituelles qui constituent sa véritable individualité. Elle est pour toujours complète aux yeux de Dieu. Sage et forte, elle inclut toutes les idées justes et tous les talents que lui a accordés son Père-Mère céleste, l’Entendement divin.
Face à bien des incertitudes, notamment quant à la vente d’une affaire familiale, j’aurais pu me relever et m’affirmer comme une « femme forte ».
L’étude de la Science Chrétienne m’a aidée à mieux comprendre que toute identité véritable est spirituelle et complète, mais ce n’est que lorsque mon mari nous a soudain quittés, après presque trente ans de mariage, que ma conception de la féminité et de l’identité s’est vraiment approfondie et enrichie.
Tout en me considérant comme une personne plutôt sûre d’elle, j’étais parfois prise de court par certaines difficultés à gérer moi-même mes affaires, sans la présence à mes côtés de mon ancien compagnon de vie. Face à bien des incertitudes, notamment quant à la vente d’une affaire familiale, j’aurais pu me relever et m’affirmer comme une « femme forte ». Ayant étudié, il y bien des années, dans une faculté de femmes réputée, j’avais appris à apprécier les capacités et les réalisations incroyables des femmes. Mais lorsque je me suis retrouvée moi-même dans cette situation inattendue, je me suis rendu compte qu’il ne suffisait pas de savoir intellectuellement que j’étais capable de faire face. Le raisonnement humain ne pouvait pas me délivrer du chagrin ni du sentiment récurrent de ne pas être à la hauteur ou de me heurter à des limites.
A cette époque, ce conseil de Paul : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence » (Romains 12:2), m’a paru tout à fait approprié. Cela m’indiquait que je devais surveiller mes pensées et rejeter énergiquement tout sentiment d’insuffisance et tout manque de confiance. C’était certainement utile, mais j’avais surtout besoin d’être transformée. Il me fallait acquérir une image plus riche, plus claire de moi-même, qui n’avait rien à voir avec une femme mortelle (plus ou moins capable), une image immortelle déjà complète, entièrement bonne et parfaitement capable, de l’Esprit, Dieu, la source de toutes les qualités.
Pendant près de trois ans, j’ai étudié la Bible et Science et Santé, et j’ai prié à partir des vérités que j’apprenais en Science Chrétienne. Ma confiance dans la présence et le pouvoir de Dieu s’en est trouvée renforcée. De précieuses leçons spirituelles m’ont également enrichie. J’ai même tenu un journal pour y inscrire mes nouvelles découvertes en tant que fille de Dieu, enfant de Sa sollicitude.
En m’occupant de mes affaires financières, de l’entretien de la voiture et de la maison, en traitant avec les fournisseurs et les banquiers, parallèlement à mon activité professionnelle, j’ai eu de plus grandes preuves de mes qualités divines innées, tels le courage, la perception, la détermination et l’esprit de décision. De nombreuses petites victoires remportées au fil du temps m’ont fait mieux voir que les hommes et les femmes reflètent pareillement le gouvernement et la sagesse de Dieu. Ce n’est absolument pas une question de sexe ni de volonté humaine, car nos qualités découlent de la compréhension spirituelle du fait que nous sommes un avec Dieu, l’Entendement divin, puisque nous sommes Sa manifestation spirituelle. J’ai pu résoudre des problèmes grâce à mes progrès et à ma compréhension spirituels, et non en considérant humainement que la femme est l’égale de l’homme.
Un passage de la Bible a pris un sens particulier à mes yeux. Après le crucifiement de Jésus, quelques-uns de ses disciples, découragés, retournèrent à leur ancien métier de pêcheur. Un matin, après avoir jeté leurs filets en vain durant toute la nuit, ils aperçurent Jésus sur le rivage et entendirent son conseil : « Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. » (Jean 21:6) Ils obéirent, et le filet fut rempli à ras bord de poissons ! Ce que Mary Baker Eddy explique ainsi dans Science et Santé : « En raison de tout ce que les disciples avaient appris par expérience, ils devinrent plus spirituels et comprirent mieux ce que le Maître avait enseigné. Sa résurrection fut aussi leur résurrection. Elle les aida à s’élever et à élever les autres hors de la léthargie spirituelle et de la croyance aveugle en Dieu jusqu’à la perception des possibilités infinies. » (p. 34)
Dans mes prières, je m’appliquais mentalement à discerner davantage les capacités et les possibilités illimitées de mon être véritable en tant qu’idée spirituelle de Dieu. Je savais que cette plus grande compréhension était due à la venue du Christ, la Vérité, prenant tout son sens dans mes pensées. Le Christ, la vraie idée de l’être, représente la nature masculine et féminine véritable, et manifeste toutes les qualités de Dieu, qu’on les considère comme masculines ou féminines. La douceur, la clairvoyance spirituelle, l’assurance, la compétence – toutes ces qualités propres à la vraie identité, n’ont pas besoin d’un corps matériel et ne dépendent pas de tel ou tel sexe pour s’exprimer. La féminité véritable, de même que la vraie masculinité, reflète la nature parfaite et immortelle de Dieu dans son intégralité. On ne peut rien y ajouter, car la perfection est la norme de Dieu. Comme l’explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé : « Dieu est le créateur de l’homme, et, le Principe divin de l’homme demeurant parfait, l’idée divine ou reflet, l’homme, reste parfaite. » (p. 470)
Durant tout ce temps, j’ai appris à apprécier encore plus le fait que la Science Chrétienne a été découverte par une femme. Il y a plus d’un siècle, Mary Baker Eddy a écrit ceci : « Voici l’heure de la femme, c’est-à-dire de la douce aménité et des réformes morales et religieuses. » (Non et Oui, p. 45) Cela s’applique parfaitement à sa qualité de découvreuse de la Science Chrétienne, le système de guérison chrétienne dont elle a compris qu’il jouait un rôle essentiel dans l’élévation spirituelle de l’humanité. Elle a dû surmonter d’incroyables obstacles pour accomplir son œuvre.
Je pense aujourd’hui que « l’heure de la femme » concerne particulièrement le concept spirituel de la féminité incarné dans les enseignements de la Science Chrétienne ; c’est une pure félicité de la pensée qui élève l’humanité hors des préjugés non charitables et des croyances basées sur la matière. C’est aussi l’idée que tout être réel est en l’Esprit et de l’Esprit, que la santé, l’harmonie, la sécurité, la force, la sagesse et les capacités sont spirituelles, émanant de Dieu, et inhérentes à chacun, en tant que reflet de Dieu. Cette révélation divine a porté haut les réalisations de Mary Baker Eddy et donné des ailes à sa capacité de guérir ; elle lui a permis de fonder une Eglise destinée à guérir et à secourir l’humanité.
Dans la Science divine, ni l’homme ni la femme ne domine l’autre sexe. Il n’y a pas de créature de « deuxième ordre » issue de l’Amour divin, puisque Dieu Se manifeste de façon impartiale à travers tous Ses enfants. Si nous nous réjouissons de chaque étape de progrès pour les femmes, les fruits seront encore plus nombreux pour tous à mesure que nous nous efforcerons de comprendre et de démontrer davantage le fait spirituel que la véritable identité de chaque homme et de chaque femme – la création spirituelle de Dieu – est depuis toujours intacte, complète et bénie. Tous les enfants bien-aimés et immortels de Dieu possèdent d’incroyables capacités pour le bien, car ils reflètent la plénitude merveilleuse de l’Entendement divin.
