Le verre a glissé de mes mains et s’est brisé en éclats sur le sol de la cuisine. J’ai alors entendu un son familier : l’alarme de mon téléphone mobile. J’avais rêvé.
Encore à moitié endormie, j’ai pressé le bouton d’arrêt de l’alarme et je me suis recroquevillée sous la couette, car je voulais balayer tout ce verre brisé !
Quelques instants plus tard, je me suis rendu compte que j’avais tenté de me replonger dans mon rêve. Or, ce n’était pas en me rendormant pour nettoyer le sol de la cuisine que j’allais résoudre le problème, puisqu’en réalité, il n’y avait pas de verre, pas de dégâts à réparer, pas de danger, même si le rêve paraissait bien réel. La solution consistait juste à me réveiller.
A mesure que nous consacrons du temps à connaître Dieu, nous nous ouvrons au plus profond de nous-mêmes à Son amour.
Ce modeste exemple a été pour moi une source d’inspiration en me montrant comment aborder les problèmes par la prière en Science Chrétienne – ce qu’il faut faire et ne pas faire. Bien entendu, il ne suffit pas de penser que les problèmes ne sont « pas réels » pour les faire disparaître, et de passer à autre chose en faisant comme si de rien n’était. Je ne suggère pas non plus qu’il soit sage d’ignorer les situations inharmonieuses et de se sentir « au-dessus de ça ».
Mais en étudiant la Science Chrétienne, je constate que, lorsque je fais preuve d’humilité et progresse spirituellement, le pouvoir absolu et incontesté de Dieu, le bien, et l’irréalité de tout ce qui Lui est dissemblable m’apparaissent de plus en plus clairement. C’est parce que je laisse le sens spirituel, que nous avons tous reçu de Dieu, m’informer de ce qui est réel et vrai. Grâce à cette connaissance, je ne suis plus tentée de passer mon temps à analyser un problème, pour ainsi dire à « nettoyer » et examiner chaque tesson de « verre brisé ».
A mesure que nous consacrons du temps à connaître Dieu, nous nous ouvrons au plus profond de nous-mêmes à Son amour pur, amour que Christ Jésus exprimait si admirablement, qui nettoie, fait disparaître les ténèbres et la maladie, rachète, restaure et protège. En abordant la prière avec humilité et en devenant davantage conscients de ce qui est véritablement substantiel et bon, nous ne tardons pas à voir s’évanouir ce qui semblait nous perturber en permanence, car nous en comprenons le néant. Alors la guérison se produit.
Je me souviens d’un passage que Mary Baker Eddy a écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures concernant l’erreur de croire à l’emprise du mal : « L’histoire de l’erreur est le récit d’un rêve. Le rêve n’a ni réalité, ni intelligence, ni entendement ; donc celui qui rêve et le rêve ne font qu’un, car ni l’un ni l’autre n’est vrai ni réel. » (p. 530)
J’aime cette idée que nous n’avons pas à être des « rêveurs » ni à améliorer un rêve. Nous n’avons donc pas à appuyer sur le bouton d’arrêt de l’alarme. Nous sommes parfaitement capables de nous réveiller.
Paru d'abord sur notre site le 7 juin 2017.
Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’avril 2017