Il est incontestable que l’on vit dans un monde aux opinions extrêmement divergentes. De nombreux penseurs sincères consacrent du temps et des efforts à résoudre les problèmes que cela engendre.
Un récent débat a montré qu’en raison du rythme effréné de notre existence, nous perdons le contact avec nos semblables, tant dans notre voisinage qu’à l’échelle mondiale, si bien que nous concluons que la seule opinion valable est la nôtre. Alors pourquoi tout le monde ne l’entend-il pas de la même oreille ?
En cherchant une solution à nos divisions, la première chose à faire serait de voir comment Jésus traitait les problèmes, lui qui savait les résoudre comme aucun autre. Il guérit toutes sortes de maux, tant mentaux que physiques, et dans bien des cas, la personne concernée était d’une origine ou d’une religion méprisée ou dédaignée par ses pairs. Il n’accordait aucun poids à de tels critères. Il énonçait et prouvait simplement sa connaissance du pouvoir qu’a Dieu de guérir. Jamais il ne prétendit qu’une personne ou une nation devait renoncer à célébrer la diversité, qu’il s’agisse de cuisine, de langue, de beauté, de musique ou d’art, ou s’abstenir de lutter pour des lois plus humaines.
En un mot, Jésus déclara que notre rôle dans la guérison d’un monde en souffrance tenait dans ces deux exigences : premièrement, aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son esprit ; deuxièmement, aimer son prochain comme soi-même (voir Marc 12:29-31). Et il prouva que ces deux commandements avaient des effets guérisseurs incommensurables sur tous ceux qui y obéissaient.
La fondatrice du Héraut, Mary Baker Eddy, a découvert les lois spirituelles démontrables sur lesquelles s’appuient la compréhension de la nature de Dieu et la mise en pratique d’un amour pur qui découle de cette compréhension.
Expliquant la grande portée de son verset biblique favori, « Tu n’auras pas d’autres Dieu devant ma face » (Exode 20:3), elle écrit : « Un seul Dieu infini, le bien, unifie les hommes et les nations, constitue la fraternité des hommes, met fin aux guerres, accomplit ces paroles de l’Ecriture : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même”, annihile l’idolâtrie païenne et chrétienne – tout ce qui est injuste dans les codes sociaux, civils, criminels, politiques et religieux – établit l’égalité des sexes, annule la malédiction qui pèse sur l’homme, et ne laisse rien subsister qui puisse pécher, souffrir, être puni ou détruit. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 340)
Partir de l’idée qu’il y a un seul Dieu, un Créateur intelligent, ou Entendement, nous aide à comprendre que nous sommes tous capables d’exprimer la sagesse de cet Entendement omniscient. Je puise un grand réconfort dans cette prière que je fais chaque jour : « Merci Père, tu es mon véritable Entendement, et l’Entendement de chaque personne sur terre, de toute personne que je rencontre, au sujet de laquelle je lis quelque chose ou dont j’entends parler aujourd’hui. Il T’est très facile de communiquer à chacun de nous les pensées dont il a besoin pour T’aimer en tant qu’Entendement et Amour, et pour aimer son prochain comme lui-même. »
Prier avec ferveur pour obéir aux deux commandements qui englobent toutes choses, commandements que Jésus prêcha et respecta, c’est être capable de reconnaître avec joie que chaque enfant de Dieu a la même valeur – que ce soit nos voisins tout proches ou à l’échelle mondiale – et cela nous mène tout naturellement à accepter l’unité dans la diversité.
Paru d'abord sur notre site le 22 juin 2017.
Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Monitor du 11 avril 2017
