Les nouvelles recherches génétiques discréditent les bases mêmes des théories concernant l’évolution et le rôle joué par les gènes dans la détermination de la santé d’un individu.
L’épigénétique (qui étudie les modifications héréditaires résultant de l’activation et de la désactivation des gènes) est une science en pleine expansion, qui revendique certaines idées importantes. Parmi celles-ci, que les gènes peuvent être modifiés à court terme, entraînant des effets significatifs sur notre propre génération et sur la suivante; que les médecins pourraient modifier par des procédés biochimiques les prédispostions d’un patient à certaines maladies dues à l’hérédité, telles que le cancer ou la maladie d’Alzheimer. Peut-être ce qui est le plus frappant dans cela, c’est que l’évolution, dont on a longtemps pensé qu’elle n’intervenait qu’après de très nombreuses années ou après plusieurs générations, peut en fait prendre place en un rien de temps, savoir en une ou deux générations.
L’année passé, l’auteur David Shenk a publié son nouvel ouvrage, Le génie en chacun de nous: pourquoi tout ce que l’on vous a dit concernant la génétique, les dons et le QI est faux. L’épigénétique, conclut-il, est « peut-être la découverte la plus importante de la science de l’hérédité depuis celle du gène ».
Une des promesses contenues dans l’épigénétique (et qui peut paraître tout à fait enthousiasmante au premier abord) est que les individus peuvent avoir une influence directe sur leur bien-être et celui de leurs enfants, en fonction des choix faits concernant leur alimentation. Nous sommes d’accord avec un article récemment paru dans le Times qui déclare que « ce ne sont pas les gènes qui scellent notre destin » (Genes Aren’t Destiny, 18 janvier 2010, p.49)—mais pour des raisons tout à fait différentes de celles qui découlent des études biogénétiques.
Peu importe les avancées du monde médical, un fait ne changera jamais: le point de référence utilisé par les sciences physiques, que ce soit pour collecter des informations ou traiter, sera toujours basé sur le postulat que nous sommes fondamentalement des organismes matériels, composés de cellules qui divisent et se reproduisent, et qui sont elles—mêmes constituées d’éléments encore plus indispensables, mais toujours matériels. Cette voie à l’opposé d’un principe créateur spirituel, fondé sur Dieu, et ceux qui adhèrent à cette vision matérielle continueront d’aller encore plus loin dans la conclusion que l’homme et la femme sont fondamentalement physiques, vulnérables, sujets à la maladie et au danger, même dans les circonstances les plus favorables.
D’un autre côté, la Science Chrétienne soutient l’idée que, pour parvenir véritablement aux racines de ce qui nous forme et de ce à quoi nous sommes destinés, il faut complètement abandonner le monde de la matière. Comme le dit Mary Baker Eddy, qui a fondé Le Héraut: « Il nous faut abandonner la pharmaceutique et étudier l’ontologie, “la science de l’être réel”. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p.129)
Lorsqu’elle a exploré ce qu’elle nomme la Science de l’Étre, ou Science Chrétienne, à la fin du XIXéme siècle, Mary Baker Eddy a basé son étude uniquement sur les enseignements de la Sainte Bible. Et elle a découvert qu’en concentrant son étude et le traitement de la makadue dans le royaume mental de la prière, suivant explicitement en cela les enseignements de Jésus, elle pouvait guérir les gens de toutes sortes de maladies, sans manipuler le corps des patients ni contrôler leur alimentation ou leurs activités. Plus encore, elle a découvert qu’en suivant la même voie, celle d’un raisonnement et d’une compréhension spirituels, la vie des gens était transformée pas simplement d’une manière physique, et les situations étaient ajustées quelles que soient les circonstances.
« La transmission de la maladie ou de certains traits caractéristiques de l’entendement mortel serait impossible, nous dit Science et Santé, si ce grand fait de l’être était compris, savoir que rien d’inharmonieux ne saurait pénétrer l’être, car la Vie est Dieu. L’hérédité est un sujet fécond sur lequel la croyance mortelle peut épingler ses théories; mais si nous apprenons que rien n’est réel que le bien, nous ne ferons pas de néfastes héritages, et les maux de la chair disparaîtront. » (p. 228) Bien que ces lignes aient été écrites avant l’étude des molécules ADN et de l’épigénétique, fondement de cette affirmation est aussi solide qu’il l’était alors, savoir que Dieu, l’Esprit, est le Créateur et qu’Il a créé Ses fils et Ses filles à Sa ressemblance, spirituels et parfaits. Nous ne sommes pas là pour polémiquer sur les efforts que met en oeuvre la science moderne afin d’améliorer la vie des gens. Mais la Science Chrétienne soutient l’idée que, dans ses efforts pour trouver une méthode de guérison logique, l’exploration scientifique doit partir du mental ou du spirituel, sinon elle ne se libérera jamais des contraintes matérielles et physiques qu’elle tente de dépasser.
Jésus et ses disciples ont un jour recontré un homme qui était aveugle depuis sa naissance. L’avis que le Maître chrétien a donné sur cette situation nous indique la compréhension spirituelle qui peut apporter la guérison des problémes héréditaires aujourd’hui, tout comme elle avait permis à Jésus de guérir cet aveugle sur-le-champ: « Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c’est afin que les œuvers de Dieu soient manifestées en lui. » (Jean 9:3) Ce n’est pas en analysant les imperfections matérielles et les vicissitudes de l’existence mortelle que l’humanité trouvera les moyens d’améliorer le bien-être de cette génération ni des générations futures. Mais en cherchant à comprendre « les oeuvres de Dieu », nous allons peu à peu manifester davantage cette perfection dont Il nous a déjà tous dotés.